Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

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samedi 21 mai 2016

Amendolara Marina

25km

Nous sommes sous la tente, dans un bois de pins où pousse tout plein de romarin : on en prendra un peu avant de partir...

Nous avons passé une partie de la journée à l'aire de jeux du village : par ce fort vent de face, à quoi bon s'épuiser à progresser laborieusement ? Il y avait une table à pique-nique, un robinet d'eau : un certain confort, pour nous ! :-)

Ce matin au bivouac dressé sur la terrasse carrelée, on a eu presque le petit déjeuner au lit ! Pas de cappucino finalement - peut-être aurait il fallu que nous soyons prêts plus tôt, ou que nous entrions avant de ranger - mais nous n'aimons pas laisser la tente et les affaires sorties. Nous nous sommes régalés de cette couronne en beignet découpée en morceaux, pour moitié garnie de nutella... Réveil gourmand !! Nous avons pu assister quelques minutes à l'activité intense et calme dans l'atelier de l'arrière-boutique, où s'activaient Peppino, en tablier blanc, sa femme Victoria qui hier soir nous avait offert les derniers croustillants, et encore 3 autres personnes, ainsi que de temps en temps la serveuse. Et quels coups de main ! Chaque geste assuré, fait avec souplesse et élégance, partout des poches à douille, ici la pâte à choux, là la crème pâtissière, cette autre la pâte à biscuits... Au fond, le four, et à côté, de même hauteur, le chariot où placer les plaques qui en sortent.

On voit sortir les plateaux fraîchement garnis des biscuits à peine refroidis, qui vont aller compléter le présentoir...

Juste avant de partir, Sébastien s'est rappelé que nous avions notre carte de voeux ! Plus sympa que le petit mot griffonné sur une serviette en papier, quand même...

Arrêtés devant une salumeria (charcuterie) nous avons reçu... des drapeaux italiens !!! Un très chouette cadeau, les enfants s'amusent bien avec.

Petite halte sous les branches généreuses et basse d'un mûrier : chacun, y compris Justine, peut se servir seul de mûres noires bien mûres, délicieuses ! On repart tout barbouillés de violet, avec quelques blettes sauvages qui poussaient là.

Quelque temps et quelques kilomètres plus tard, alors que nous sommes sur le point de redémarrer après une pause pipi, un automobiliste en nous dépassant nous fait signe d'attendre. Garé devant nous, Antonio ouvre son coffre dans lequel nous pouvons voir des caisses d'oranges, de légumes, de sachets depassent du basilic, du persil... Il nous couvre littéralement d'oranges, de délicieuses oranges oranges (et non sanguines) appelées "biondo" - ce matin nous avons traversé un village où des affiches annonçaient pour ce week-end la "Fiesta del biondo", on se demandait ce que c'était !

Antonio nous a également offert un oignon rouge long gigantesque, format familial ! Long et large comme ma main à peu près...

Et il nous a parlé de ce parc au village suivant, son village. D'ailleurs il nous y attendait à notre arrivée ! Smartphone à la main, prêt à photographier :-)

Ce soir, il prend le bus pour aller voir ses enfants à Milan ; avec les bons fruits et légumes du jardin !

Nous avons vu ici beaucoup d'immigrants africains aussi. Nous avons discuté un moment avec un petit groupe de Ghaneens, en pensant à Souleyman rencontré à Mineo, vers Caltagirone en Sicile ; il nous parlait d'une certaine étroitesse d'esprit, nous le comprenons...

vendredi 20 mai 2016

Villapiana Lido

72km

Après une telle étape, jouée pour partie en contre-la-montre avec la pluie, difficile de trouver l'énergie d'écrire le blog. Le téléphone en revanche, a refait le plein d'énergie : 23% de batterie le matin, 83% le soir : Sébastien a bien pédalé ! (Chargé par la dynamo connectée à l'E-werk)

Départ 8h30, on joue à cache-cache avec les averses : une terrasse couverte le long d'une maison - où Baptiste reçoit un anorak, parce que Nonna Ida trouve que son coupe-vent a vraiment besoin d'être lavé ! - plus loin, un parking couvert avec une place libre entre deux voitures, plus tard c'est l'au-vent devant un immense centre commercial qui nous abrite de cette étrange averse ensoleillée, et pour finir nous parcourons les derniers kilomètres contre un vent puissant qui précède la pluie ; à côté de l'aire de jeux, nous nous abritons sous les arcades. Quelles douches ! Heureux de les avoir regardées tomber en étant au sec !!! Mais du coup aujourd'hui, il n'y a pas eu de pauses mûres (de mûrier) ou nèfles comme hier. Une pause oranges quand même, express.

Sous nos arcades, puisque la pluie s'installe, nous faisons de même : on sort le réchaud, il y a des artichauts à cuire. Et des oeufs ! Mario était allé les chercher pour nous, frais du matin même, et nous avait rattrapés à la sortie de Le Castella pour nous les donner : 5 petits oeufs de poule blanc rosé au jaune presque orange, et deux oeufs d'oie : de grands oeufs blancs dont le jaune est énorme.

Et en dessert, si on profitait d'être en ville pour aller choisir quelque chose dans une pasticceria ou autre ? Et si on profitait en plus d'avoir déjà mangé pour ne pas acheter la boutique ? :-D

On tourne un peu dans le village, pour finalement revenir à la boutique en face de l'aire de jeux. Sébastien est d'abord frustré qu'il n'y ait que de petites mignardises, mais il y a longtemps pour ma part y - depuis la Sardaigne... - que j'attends de pouvoir choisir un jour quelque chose dans une pasticceria : on nous donne tant de biscuits, gâteaux, bonbons, que du sucré, nous n'en achetons jamais ! Et si nous avons quelquefois reçu de bons petits gâteaux de pasticceria, nous ne les avons jamais choisis nous même.

Ceci dit, pas facile de choisir, comme pour la glace hier en jetant son dévolu sur l'un c'est à tous les autres qu'on renonce !

Nous finissons quand même par faire chacun notre choix. Surprise : au lieu de nous rendre la monnaie, on nous rend notre billet ! Les gâteaux en sont d'autant meilleurs... Du coup après dégustation on en achète, cette fois, un chacun. Le petit feuilleté croustillant généreusement garni de Nutella est assez irrésistible...

Pepino, le patron dont la femme nous a offert les deux derniers, non même les trois derniers croustillants au nutella, nous invite à monter la tente à l'abri, sur la deuxième partie de la terrasse, qui est devant un local similaire "à vendre".

L'arrimage de la tente sur le carrelage est plus long, mais on y arrive ! Pendant ce temps, Clémence et Baptiste sont avec Luci, 7 ans, et Giuseppe, 5 ans, autour de la tablette avec laquelle jouent ces derniers... Heureux ! Ils grignotent en même temps - et partagent - les chips qui leur ont aussi été offertes ! Justine va et vient entre la tente et les enfants, grignotant ses chips en chantonnant...

Avant de partir, Pepino annonce : domani mattina, collazione con cappucino e cornetto !

jeudi 19 mai 2016

Cariati

66km

Exquise pizza "maxi 40x60" que Mario et Damiano ont faite pour nous à la pizzeria Urlo ! Délicieuses glaces que nous a offertes Domenico, dit Mimmo ! Merveilleuse douche chaude aux sanitaires du port ! C'est Mimmo qui nous y a emmenés.

Mimmo, nous l'avons rencontré à la pizzeria Urlo, il a dû arriver entre la pizza et les arancine, Mario et lui nous ont demandé la permission pour qu'il se fasse prendre en photo sur mon vélo. Demain, nous a dit Mimmo; il se rase la barbe et se coupe les cheveux - des cheveux frisés, j'ai été frappée d'en voir pas mal déjà hier à Crotone.

Nous avons passé un excellent moment à cette pizzeria-rosticceria où nous avait envoyé la boulangère-pâtissière qui navait plus, de "rustici", et pour une fois tout le monde était d'accord pour du salé plutôt que du sucré. Alors que nous allions quitter cette pizzeria, ouverte ici il y a 22 ans, Mimmo nous a invités à le suivre quelques mètres plus loin, en bord de mer : il voulait nous offrir une glace. Quelle gelateria ! Le plus dur, finalement, c'est de choisir, et de penser à tout ce à quoi on renonce une fois qu"on a choisi :D Justine s'est régalée avec sa glace à la noisette au lait de soja !

Mimmo a demandé au glacier, Leonardo, que nous puissions dormir dans le local voisin. Il s(y trouve un babyfoot où vont jouer les clients, mais on pourrait s"y installer à partir de 22h30.

Direction le port ensuite, où Domenico était fier de nous montrer que l'eau de la douche était chaude ! En chemin, les enfants avaient repéré une aire de jeux.... Et les voilà qui trouvent le moyen de lui demander, en italien, qu'il les emmène en voiture à l'aire de jeux !!! Même Justine s'y met, beaucoup de joie, de rires, d'allégresse ! Douche tranquille pour nous cyclistes, bien appréciée, puis après discuté un moment en allemand et anglais avec les plaisanciers de Fribourg en Brisgau croisés en retournant aux vélos, nous avons sur nos montures suivi la voiture bien animée de Mimmo, Justine nous faisait coucou par la vitre arrière, Baptiste par la fenêtre, on voyait Clémence danser au rythme de la musique qu'on entendait : déchaînés et joyeux !

Nous voilà installés, la tente pliée ce matin sous la pluie, sèche sur le babyfoot, je profite du wifi...

Mais je ne vais pas trop tarder à aller dormir après cette grande étape. Le vent nous a poussés, aujourd'hui, à travers des paysages de grandes cultures d'abord, notamment des cucurbitacées ; puis des oliviers, dont de nombreuses oliveraies de gros arbres visiblement vieux. Enfin des vignes partout. Le sud, sans aucun doute !



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A gauche, Domenico dit Mimmo. Les frères Mario et Damiano Urlo, et le fils de l'un d'eux.
Pizzeria Urlo

mardi 17 mai 2016

Le Castella

26km

Il est fou le vent ici. Il soufflait à décorner les boeufs quand nous avons trouvé notre bivouac, à l'abri du mur du cimetière. À présent plus rien qu'une toute petite brise.

Déjà cet après midi il s'est levé brutalement, au moment où nous aussi nous relevions : au bas de cette route en épingles à cheveux gravie la veille en tandem adultes, et descendue cette fois en famille, nous nous sommes arrêtés pour contempler un très beau rapace, brun sombre au ventre plus roux. Mort hélas... Trop sombre pour être une buse variable, mais je ne connais pas bien les autres oiseaux de proie. Ses serres aux griffes en crochets acérés, étaient d'un jaune franc. On a contemplé les grandes rémiges de ses ailes, le duvet visiblement très doux de sa poitrine... Et donc, nous avons voulu redémarrer. Face à nous le vent s'est en quelque sorte dressé ! Les kilomètres qui nous séparaient de la route principale nous ont paru plus longs que la veille quand nous roulions allégés.

Le Castella, c'est une petite bourgade tranquillement touristique - et tout au bout, quand on arrive à la mer : il y a le château. Relié par une simple digue au continent, il en impose vraiment, cerné par les eaux ! On peut y voir les éléments de constructions de différentes époques, vestiges du port grec antique, éléments romains, chateau aragonais, tour médiévale...

Si j'ai bien compris, les gros boulets de pierre que nous voyions, étaient des munitions de ces catapultes qu'Alexandre le Grand a utilisées. Ce même Alexandre le Grand dont on a entendu parler en Sardaigne, et pour moi bien longtemps avant en Macédoine, sa terre natale...

Nous avons quitté le chateau juste avant qu'il ferme, contents d'avoir pu le visiter. C'est que nous étions partis tard de Cutro, finalement : étant passés dire au revoir à Domenico là où il avait son bureau de campagne, sur la place, nous avons dégusté des calzone que Domenico était allé chercher pour nous, que précédaient des bananes offertes par l'épicier. Du bar au-dessus est arrivée une boîte de boisson gazeuse à l'orange, suivie d'une grande bouteille de cette même boisson.Le boucher a donné de petites saucisses et une saucissse typique calabraise, un client nous a apporté du pain, il y a eu 3 gâteaux à la crème et au chocolat, des fruits, du fromage, et après, hein, on est partis, parce qu"on est pleins, là vraiment !

Etonnante expérience que cette brève incursion dans la campagne électorale du candidat tête de liste aux élections municipales... Bonne chance Domenico !

lundi 16 mai 2016

Cutro

32km

Une voiture dont les occupants nous avaient fait signe en nous depassant, etait arretee au bord de la route, le couple nous faisait de grands signes, telephone a la main pret a photographier ! Alessia et Domenico etaient tres enthousiasmés par notre facon de voyager, eux qui aiment voyager à pied dans les montagnes d'ici et d'ailleurs. Nous nous sommes arretés en pensant que nous pourrions vous inviter, dit Domenico au bout d'un moment, mais nous habitons un village perché 200m plus haut, ce doit etre inaccessible pour vous qui etes si chargés. (Là, dejà, je me suis dit waouh, j'ai compris ca en italien ! Progresser est un émerveillement de chaque jour...) A voir, lui ai-je répondu ; c'est loin ? 15 kilomètres. Vous avez une voiture...

Ainsi furent déchargés les vélos : remorque, sacoches... et les bambini ! Domenico et Alessia leur ont proposé de les emmener aussi, et Clémence et Baptiste ne se sont pas fait prier pour monter à l'arrière ! Justine avait aussi très envie d'y aller, je lui ai bien expliqué qu'elle serait dans ce cas sur les genoux d'Alessia, et que pendant un moment un peu long nous ne serions pas là. Après s'etre bien accrochée à mes bras, quand Alessia est montée dans la voiture Justine s'est tout de suite installée sur ses genoux :)

Et nous voilà tous deux seuls, à vélos ultralégers, complètement déséquilibrés d'abord par cette configuration tellement différente ! Nous avons filé à une vitesse moyenne exceptionnelle, sur cette route plate - jusqu'à quelques kilometres du village. Là, Domenico venu à notre rencontre avec une autre voiture pourvue de barres de toit, nous proposait de charger les vélos parce que, la montée, elle est vraiment dure, nous dit-il.

Nous avons alors expérimenté pour la première fois une configuration inédite : une fois mon vélo chargé sur le toit, j'ai pris place a l'avant du tandem dont Sébastien avait replacé les pédales sur le pédalier adulte. Nous voilà partis en duo à l'assaut de cette montée, effectivement pas triste ! Et mes jambes peuvent vous affirmer que ce ne sont pas les memes muscles qui travaillent, selon qu'on est en velo debout ou en velo couché ;)

Pour l'anecdote, Domenico connait bien Renato, notre hote de Cagliari : ils sont du meme parti politique... Domenico est en campagne pour les elections locales debut juin.

Nous voila a Cutro, nous avons déjeuné chez Teresa et Antonio les parents de Domenico, qui habitent le !er etage du batiment dont nos hotes occupent le troisieme. Justine s'est endormie, les enfants sont rives aux dessins animes...

Et nous, nous venons de nous regaler a la lecture des derniers commentaires ! MERCI de tout coeur !!!!

dimanche 15 mai 2016

Sellia Marina

34km

Couchée dans la tente je vois des branches bouger doucement : le vent les agite dans la lueur des réverbères proches. Un petit mouvement tout doux, tout tranquille. Rien à voir avec les rafales furieuses qui secouaient violemment la tente pendant que nous préparions notre dîner ! Et c'était épique : ce vent étant froid (température passée de 19 à 13°C entre 19h et 22h), nous étions tous les cinq déjà dans l'abside le temps de préparer. Elle nous a paru petite, ce soir, l'abside ! Et quand l'herbe sous le réchaud a pris feu, elle a été enfumée en un clin d'oeil. Tout aussi vite desenfumée d'ailleurs : porte ouverte en grand, le vent violent a changé l'air en quelques rafales ;-) Juste eu le temps d'avoir peur et de prendre l'air !

Quelques averses aujourd'hui, nous nous sommes abrités devant un Carrefour Market où notre pique-nique a été agrémenté d'un bon pain encore chaud qu'une dame nous a apporté d'une boulangerie ! Elle avait dû nous voir nous installer... Avec, nous avons dégusté le bocal de thon rouge à l'huile d'olive que nous avait offert un poissonnier à la sortie de Milazzo. Un régal...

Et pendant le temps de fermeture du supermarché, les enfants ont profité du grand parking désert : un immense terrain de jeux ! Pour courir, jouer à la balle, au ballon, ou encore dans les caddies...

samedi 14 mai 2016

Montepaone

48km

Pas de temps pour le blog : ma jupe à fleurs a craqué sur la hanche gauche, vers la poche. Comme il est déjà arrivé la même chose à l'autre jupe, ce soir c'est raccommodage !

Signalons quand même le dernier soupir de la jolie pochette en tissu de Clémence, remplacée le jour même par une pochette d'un autre genre, plus sac à main, choisie au marché en bord de mer. Heureuse Clémence, avec son sac "comme Mamicatrine !" nous a-t-elle dit ! C'est à cause du rabat qui ferme avec une pression-aimant...

Et dans un tout autre registre, alors que nous avions dans l'idée de faire le plein d'eau au prochain bar, en fin de journée, c'est une boutique de pâtes fraîches qui s'est montrée en premier. Ça tombait bien : il nous fallait quelque chose pour ce soir !

Allez, moi qui aime tant coudre à la machine, je n'ai guère de plaisir à tenir une aiguille à la main... Mais c'est si difficile de trouver une jupe en coton, à poches, de forme évasée, ni trop longue, ni trop courte ! Tout est beaucoup trop chic dans les magasins :-D

vendredi 13 mai 2016

Marina di Caulonia

52 km

Un bivouac champêtre ! Il y a longtemps que ça ne nous était pas arrivé... C'est sympa, aussi, d'être au calme, sans autre lumière nocturne que celle de la demi-lune.

Petit gueuleton agréable avec des concombres, tomates, oignons achetés au marché de Locri, l'ail étant encore sicilien. Et le reste de coppa en petit dés dans le chou, avec ail et oignon : il n'en est pas resté... Ça avait un petit goût bien de chez nous, dépaysant pour le coup !!!

Vent dans le dos, on roulait bon train.

jeudi 12 mai 2016

Entre Bianco et Bovalino

31km

Nous sommes repartis vers 14h30 après avoir déjeuné en compagnie d'Alfonso, le voisin sympathique.

Sous le ciel voilé, la route est relativement plate : ça roule bien. Nous avons 30 km au compteur quand nous apercevons, à gauche, un site archéologique "Villa Romana". On tourne pour essayer de voir de quoi il s'agit : pas entendu parler... Des collégiens qui en sortent, nous posent plein de questions sur notre voyage ! Interrompues par le signal de leur départ : en quelques instants, les voilà rentrés dans les deux bus.

Nous nous approchons. Normalement, c'est payant, et à cette heure ci, fermé. Mais l'homme à qui Sébastien s'est adressé nous propose d'aller voir les vestiges, si possible en une demi heure, après quoi il nous remettra un dépliant.

Nous y allons... et découvrons des mosaïques extraordinaires. Il s'agit de luxueux termes privés, et d'une habitation également luxueuse. Lorsque, revenus à l'accueil, nous faisons part de notre étonnement de n'avoir nulle part entendu parler de cet endroit, le responsable de l'association qui nous a fait entrer exprime justement sa désolation : " Nous avons ici un trésor inestimable et nos politiques ne le comprennent pas, rien n'est fait pour le mettre en valeur..." Leur site internet : www.comunecasignara.rc.it

À peine repartis nous longeons un camping. Au bout duquel nous voyons une grande et belle aire de jeux. Stupéfaction : le camping, bien que visiblement moderne, est désaffecté ; le portail est ouvert ; l'aire de jeux, qui est dans l'enceinte du camping, est visiblement fréquentée régulièrement. Pour nous un bivouac parfait !

Palizzi

2 km...

Nous n'avons pas roule beaucoup ! Le temps de ranger, et nous voila en route pour rejoindre la maison de Rossana et Enzo, ils nous ont indique la veille comment trouver. Rossana venue a notre rencontre, nous guide sur les dernieres centaines de metres.

La douche est precedee d'un petit-dejeuner, que toute la famille apprecie a compagnie si sympathique de nos hotes. Nous sommes convies a rester dejeuner . pasta. Succes assure ! Mais les traits de nos hotes se tendent a mesure que le matinee se passe : leur chien, parti en balade ce matin comme a son habitude, n'est pas revenu et ils sont inqs uiets. Leurs recherches dans les environs sont vaines...

Ils nous invitent cependant a rester pour la nuit, et nous profitons d'une apres midi avec canape, electricite, wifi, dessins animes, et conversation en italien ! L'occasion pour moi de mettre a jour le blog, et de mettre en ligne des photos malgre la presentation desastreuse de ces dernieres...

Rossana est desesperee par la disparition de Patti... Enzo part une nouvelle fois a sa recherche. On entend peu apres de joyeux coups de klaxons : le chien est retrouve !!! Leur joie est immense et nous sommes heureux de la partager ! Ca devient un peu plus dur avec Justine qui fait le petit singe, accrochee a Papa ou Maman, et hurle des que Patti s'approche...

Sur la terrasse, ou nous avons dejeune puis dine, Enzo a installe le hamac qui etait encore replie, les enfants y jouent avec plaisir de longues heures.

Et le soir venu, tandis que Justine endormie est deja couchee sur l'un des bains de soleil, Baptiste et Clemence s'installent tous deux dans le hamac, je les couvre avec la couette, et a leur demande, je fais quelque chose que je n'avais jamais faite je crois .: je les berce en chantant ! Tout le monde apprecie, et autour de la table a laquelle est venue se joindre Alfonso, le voisin qui apres dejeuner a apporte de la glace et des cones de la gelateria de sa soeur, on enchaine sur quelques chansons à boire, dont le Tourdion en pensant notamment a mes parents :) (et a leurs amis de fac, que Maman a revus recemment......)

Nous installons notre bivouac sur la terrasse couverte ou nous avons mange, au dessus de la maison : matelas, couette et quelques couvertures.

A 3 heures du matin les elements se dechainent !!! Eclairs, tonnerre, et la pluie arrive dans la foulee. Clemence et Baptiste surgissent aussitot du hamac, "Maman j'ai peur", "Maman il pleut sur nous", les voila a l'abri avec nous (nous etions a 3 metres ;) ). Bien contents d'avoir un toit, quand la pluie redouble vers 7h30 !

Le temps s'ameliore de nouveau, nous plions et rangeons tout apres un petit dejeuner gourmand... et tandis que Clemence et Baptiste, les yeux rives sur Bugs Bunny ou Tom et Jerry, se voient offrir l'harmonica avec lequel ils ont joue hier, Rossana nous invite a rester jusqu'au dejeuner - pasta - et a partir juste apres. Cette fois, nous partis et chien revenus, ils pourront faire leur sieste habituelle :)

Ici nous avons goute de delicieux poivrons a l'aigre douce, faits par Rossana. Ainsi que des artichauts sauvages a l'huile, nous sommes curieux de savoir a quoi ressemble cette plante ! Apparemment ici on trouve aussi des capres...

Mifa, merci beaucoup pour ton commentaire, grace auquel j ai pu rectifier l article qui, en effet, n'acceptait pas les commentaires jertout ne sais trop pourquoi. Surtout, surtout, laissez autant de commentaires que vous voulez ! Il n'y en a jamais trop :) (Et pour ne rien vous cacher, quand quelquefois on se connecte et qu'il n'y en a pas de nouveau, on est un peu decus... :) )

D ici, nous avons vue sur le Capo Spartivento, point le plus meridional de la Botte italienne.

mardi 10 mai 2016

Entre Bova Marina et Palizzi Marina

44km

Ayant trouvé un bivouac pas trop tard, vers 18h45, et ayant fait un plein d'eau rallongé (une bouteille en plus des gourdes), Sébastien et moi avons fait un brin de toilette, gourde et gant de toilette, avant de monter la tente - moi - et lancer le réchaud - Sébastien. On avait auparavant tous mis la main à la pâte pour équeuter les haricots ou peler l'oignon. Et au bord de la route, pendant que Justine dormait, avant de prendre la bretelle de sortie pour remonter sur la grand route et profiter de ses tunnels, on avait trouvé de l'ail sauvage ! Très bien avec les haricots. Ca ressemble à l'oignon sauvage de Sardaigne.

Sur la grand-route que nous venions de reprendre, voyant un homme debout près d'une voiture arrêtée sur la bande d'arrêt d'urgence nous avons ralenti pour lui demander s'il avait besoin de quelque chose.

Revenons au bivouac. Sébastien a préchauffé le réchaud, et est sur le point d'y placer la popote quand une voiture vient s'arrêter sur ce grand parking. Un couple de retraités en sort, un sachet à la main.

Touchés de notre attention, ils nous ont aperçus ensuite arrêtés ici, depuis la route. Et sont venus nous apporter une bouteille de vin, une bouteille de jus de fruits, et l'offre de passer demain matin chez eux, 2km plus loin, nous doucher ! Peut-être nous ont ils aperçus juste en pleine toilette...

C'est qu'on a eu bien chaud aujourd'hui, entre le soleil, généreux, le vent de face et les côtes.

On a profité d'une petite pause "mûres", des mûres noires de mûrier, un petit délice... En pensant à Antonio de Licata, qui regrettait que sa grand-mère ait fait abattre le sien...

Vers la mi journée nous sommes montés un peu à vélo, puis un peu à pied, pour apercevoir Pentidattilo,ville fantôme abandonnée à la suite d'un tremblement de terre il y a cinquante ans, paraît il.

C'est Gino qui nous a précisé cela. En Français. Il a vécu longtemps en France, et ses beaux-parents chez qui il était, ont vécu quelques dizaines d'années à Mulhouse ! Le nom de Belfort leur était donc connu.

Dans notre paysage aujourd'hui, l'Etna très lointain, se découpant à peine dans la brume ; la Sicile cachée derrière une mer de nuages, au dessus de la mer turquoise et marine, seuls emergeaient les sommets pointus. Des oliviers, des agrumes, des amandiers... Devant les maisons souvent, citronnier et néflier. Pour le moment, pas trop dépaysant par rapport à la Sicile.

Nous sommes le long de la semelle de la Botte, à présent. Comme vers Saint-Remy-de-Provence, tout le monde se couche avec la joie de savoir que nous sommes attendus le lendemain matin ! Cette fois, ce sera chez Rossana et Enzo, qui nous attendent à Palizzi.

dimanche 8 mai 2016

Villa San Giovanni - Italia

23km

Le point d'orgue, à la fin d'un morceau, c'est quand on s'attarde sur la dernière sonorité - belle, forcément.

Ce matin le vent soufflait moins fort, mais avait séché la tente - il a plu pendant la nuit, Sébastien ne l'a pas entendu, il n'a pas reçu de coups de pied de Justine, lui ! Elle était très agitée cette nuit :-D

Nous étions en route depuis peu quand, arrêtés au bord pour remplir les gourdes à une fontaine, nous avons vu une voiture s'arrêter devant nous. Et le couple de retraités qui en descendait, venir nous saluer comme des amis : j'étais perplexe. C'est que je n'avais pas vu, moi, Lila et Nicola, lorsque Sébastien avait échangé quelques mots avec eux, en français, juste avant que nous arrivions chez Séverine et Giuseppe.

Nous parlons de nos projets, la suite pour nous : prendre le ferry pour la Calabre. "C'est dommage que vous partiez maintenant, me dit Lila, je vous aurais bien dit de venir prendre le café à la maison."

Quelques mots plus tard, nous voilà invités à déjeuner : au menu, des pâtes aux moules, moules toutes fraîches qu'ils viennent d'aller prendre à l'étang que nous avons longé. Rendez vous en fin de matinée à Contesse, au bout de la rue où nous étions chez Séverine et Giuseppe !

En chemin nous faisons halte à la Villa Mazzini (Villa = parc) : il y a un grand nombre de vélos, et au dessus de l'entrée une grande bannière "Bicincitta" a attiré notre attention. Bon, je n'ai pas très bien compris à quoi ça correspondait, mais beaucoup d'enthousiasme, de chaleureux échanges, nous repartons avec les cartes des voies cyclables de Messine et de Sicile, et plein d'oranges qui leur restaient ! Quelqu'un nous déniche même, pour la malle, des autocollants.

Nous arrivons juste pour midi au bout de cette rue de Contesse où nous avons passé deux nuits. Douche et lessive pour tout le monde ! Nous passons frais et dispos à table, une magnifique table de fête dressée par Lila et Nicola, nappe brodée, jolie vaisselle, et un assortiment d'antipasti qui valait le détour. Les tomates séchées sont faites maison, les artichauts à l'huile aussi. Ces derniers sont particulièrement fameux...

Pâtes aux moules, une spécialité sicilienne que nous n'avions pas encore goûtée, suivies de moules gratinées - une première aussi pour nous. Nicola réclame de la glace italienne pour notre dessert : une coupe chacun !

Lila a tenu à s'occuper elle même de notre linge, c'est elle qui l'a étendu, comme il est plié avec soin... C'est que les descendants sont loin, tous en France ! A 66 ans Lila a fêté l'an dernier ses Noces d'or, et a une douzaine d'arrière-petits-enfants !

Nous repartons tandis que nos hôtes vont souhaiter la fête des mères à la maman de Nicola - il a 72 ans, sa maman 94. Cinq générations...

Au revoir Sicile, après 5 semaines on a un peu de mal à partir... Mais ça y est, nous voilà embarqués dans le bac gigantesque !

Bivouac dans une aire de jeux aux jeux vraiment agréables.