Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

24 km

La tente ce matin était complètement trempée de rosée. Après une pause à l'aire de jeux de Riez et quelques arrêts fruits - aujourd'hui petites figues violettes, raisin noir, pommes, mûres de mûrier et surtout noix que nous avons gaulées joyeusement tous les cinq ! - nous avons atteint Moustiers en début d'après-midi. Sur nos vélos garés nous avons étendu la tente ruisselante, et l'avons repliée bien sèche à la fin de notre visite, très satisfaits d'avoir eu cette idée et de la rapidité et l'efficacité de l'installation puis du pliage.

A Moustiers Justine s'exclamait haut et fort à la vue de l étoile dorée qui brillait dans le soleil entre les deux masses de roc, au dessus de la chapelle Notre Dame de Beauvoir qui elle même domine le village. Sur fond d'un ciel bleu comme dans les Alpes...

Nous avons cueilli quelques brins de thym et de sarriette près du pré où nous bivouaquons ce soir, quelques lacets en dessous de Moustiers.

Beaucoup d'intérêt aujourd'hui encore pour notre attirail et notre périple, notamment plusieurs groupes ou familles qui, à Moustiers, nous ont dit nous avoir vus plus tôt plus bas. Les marcheurs franciliens croisés à quelques kilomètres sont arrivés en même temps que nous au village et c'était amusant de se revoir.

Nous sommes en manque de commentaires

37km

Ce matin Sébastien et Clémence ont accompagné Louise, Paolo et Rosa à l'école avec Julie. Chacun a pu faire un tour à l'avant du Pino, ravi ! Clémence avait emprunté le vélo de Louise.

La matinée s'est assombrie, il s'est mis à tomber un déluge, Julie nous a invités à déjeuner ensemble avant de partir. Du coup les enfants se sont revus, ils étaient heureux de jouer encore ensemble !

Départ tardif donc, mais avec le retour du soleil et, pour ne pas nous déplaire, le vent dans le dos ! Au Pertuis nous sommes allés refaire le plein de sauce soja (tamari) et d'huile de sésame, un temps bien convivial avec les deux personnes qui s en occupaient, dans le magasin très calme à cette heure là.

La petite route jusqu'à la Bastidonne, ça monte ! Puis après ce village ça monte encore... De là haut vue sublime sur les Alpes si proches, les paysages autour de la Durance, en arrivant au pont de Mirabeau, sont grandioses aussi... Cette beauté nous a donné beaucoup de joie, d'entrain du coup.

Je pense tout particulièrement fort à Michel, Anneke, Albin et Noemie, nous ne sommes pas loin d'Estoublon, ce petit coin de Provence qu'ils aiment tant.

Le soleil se couche presque quand nous atteignons Saint Paul lez Durance, où Julie nous a indiqué une grande aire de jeux où nous pourrions bivouaquer.

Le site en effet est très sympa, mais c'est dans le jardin d'Elise, Pascal et Léa que nous plantons la tente

39km

Nous sommes près d'une vieille grange, au milieu d'un pré plein, mais plein de petits escargots blancs ! On avait cru que c'était des fleurs !

Aujourd'hui, comme hier, nous avons longé un certain nombre de vergers abandonnés. Il y a parfois encore le système d'irrigation, tuyau noir courant de tronc en tronc. Les fruits à coup sûr n'y sont pas traités ! Par contre c'est encore plus la loterie qu'ailleurs, pommes exquises ou insipides voire mauvaises, poires délicieuses ou âpres. Nous avons retrouvé avec joie du raisin non cultivé et des figues à point, nous n'en voyions plus depuis un moment, mais avons quand même succombé à la tentation, au bord de la route, d'un étal de légumes en vente directe : le poivron rouge et le chou-fleur, entamés sur l'heure, ont fait notre dîner, il reste un concombre pour demain.

Pour vous donner une idée : une sacoche est pleine (on ne peut plus la fermer) de pommes, poires, raisin noir. Dans mon panier on a pu caser des figues, dans un sac contenant encore quelques prunes. J'ai quelques pommes aussi dans la malle. Bref : c'est abondant, varié, et joyeux, les temps de cueillette ou ramassage sont toujours imprévisibles !

Nouvelle pause décath' à Cavaillon, ça y est à part Justine tout le monde a de nouvelles sandales. Les nouvelles poignées de mon guidon ne glissent plus, Baptiste n'a passé qu'une demi heure avec un sac banane à la fermeture éclair cassée, il a désormais une petite sacoche en bandoulière. Et Clémence est très contente de son bandeau dans les cheveux - nous aussi, nous la trouvons très mignonne avec.

La tente, bien trempée de rosée ce matin, a vite séché ce soir avant qu'on y installe le dortoir. Il fallait bien qu'il serve à quelque chose, ce vent qu'on avait de face !

NB nouvelles photos ajoutées aux derniers billets (depuis le 10 septembre)

Journée pédestre en ville, la seule qui demandait à marcher encore en fin de journée, c'était Justine ! Elle fait autant de kilomètres que les autres ou presque, à peine plus lentement, moyennant une tétée de temps en temps...

Fête médiévale place des Carmes : Clémence et Baptiste ont revêtu un surcot le temps d'une chasse au trésor dans le quartier, qui leur a valu des petits cadeaux sympas : casquette, stylos, livrets d'Incollables sur la Vigne, pin's, porte-clé avec lampe de poche... Ils ont montré fièrement leurs trésors à Claire et Philippe ce soir !



Rue des teinturiers, une roue à aubes

Aujourd'hui on découvre la case Warmshower-compte-triple, avec l'accueil ici doublé d'une invitation à Briançon et d'une à Embrun.

Au Teil Alain nous avait parlé de cet itinéraire, par Sisteron et Briançon, remontant la Durance pour passer en Italie en limitant la casse, pardon, les dénivelés. Il nous avait présenté le col de Montgenevre comme passage possible vers un accès relativement aisé ensuite à la plaine du Pô.

Sébastien n'arrive pas à retenir le nom de ce Col ! Voilà que Philippe, étudiant la carte avec nous, évoque la vallée de la Clarée : ça nous parle tout de suite beaucoup plus, en fait elle apparaît de plus en plus souvent dans notre horizon depuis un an que nous en avons découvert l'existence via "une soupe aux herbes sauvages" d'Émilie Carles (merci Maman !), comme un appel ! À voir si nous la découvrons d'ici quelques semaines...

Nota : dans Carnet d'aventures cet été, un article d'une famille en voyage à vélo avec 4 enfants, originaires de cette vallée.

Justine et Philippe

54 km

Route avec Nikita aujourd'hui, qui roule régulièrement devant pour nous couper le vent, c'est sympa Et les enfants adorent sa compagnie ! Suédois d'origine bielorusse, il parle anglais avec nous. Mais comprend de plus en plus de français j'ai l'impression !

Très bon accueil aujourd'hui aux offices de tourisme de Pont Saint Esprit et Roquemaure. Et deux beaux autocollants, dont le plus gros qu'on aie jamais eu !

Aujourd'hui par deux fois on nous a reconnus par rapport au reportage. Ça fait drôle

À présent nous sommes en route pour aller voir le Pont du Gard demain, retour ensuite vers Avignon sans doute. En tout cas nous suivons la météo.

Ce soir du raisin au menu, exquis : nous sommes près d'une vigne qui vient d'être vendangée à la machine, il y a des grappes par terre !

Ce matin au lever, nos hôtes nous ont proposé de rester une deuxième nuit, pour profiter un peu du coin. Parfois nous y pensons mais hésitons à demander, là nous n'en avions pas eu l'idée. Qu'on a trouvé bonne ! Malle dételée, vélos légers, on se sent plein d'énergies dans les montées, pas si terribles que ça finalement. Ah oui c'est vrai qu'on est un peu moins lestés que d'habitude...

Aiguillés par Alain et Marie nous sommes d'abord allés à Viviers. A l'office de tourisme nous avons été particulièrement bien accueillis, et renseignés une fois que Justine avait un ballon de baudruche entre les mains, et que les grands étaient sur l'ordinateur ! Le centre historique de Viviers, des ruelles pavées de galets, entiers ou sectionnés pour présenter une surface plane, des maisons en pierre, des escaliers ou des montées partout, une vue panoramique sur le monde alentour, vallée du Rhône, Alpes...

Par contre, la lumière n'était pas idéale et mon téléphone n'est pas l'appareil photo idéal, je vous invite à chercher sur Internet des photos de ces petites rues charmantes. Donc peu de photos aujourd'hui, d'autant que j'avais oublié de recharger mon téléphone, qui s'est éteint avant la fin de la journée...

De Viviers nous sommes passés par Valvignères pour aller à Alba-la-Romaine. Des petites ruelles, des passages voûtés, nous avons beaucoup aimé. Clémence, Baptiste et Justine ont sillonné avec joie ces ruelles sinueuses et pentues. Le long de la route par endroit du thym, et nous avons vu aujourd'hui notre première oliveraie et notre premier champ de lavande (déjà récolté).

Petit oiseau vu sur l'autel de la plus petites cathédrale de France, où sont aussi exposées des tapisseries des Gobelins.





Vu au bord de la route :

Ah, ce fameux gaz de schiste dont on a tant parlé, c'est ici qu'il est question de l'extraire... Modifier ces paysages ? Polluer l'eau sous ces vignes, ces vergers ? Ca mérite effectivement de se poser quelques questions...

34km

Il y a une chose majeure qui a changé autour de nous depuis hier matin, qui ne se voit pas sur les photos, qui ne peut pas se lire dans ce que j'écris, mais que peut-être vous avez devinée en fait... Tiens d'ailleurs vous me direz de quoi il peut s'agir. C'est un élément qui nous accompagnera aussi longtemps que nous irons vers le sud - et ce n'est pas du soleil que je parle

A propos de soleil, je voudrais rassurer ma grande soeur, certes c'était le vent du nord, ici appelé mistral, qui soufflait ces jours. Il a été notamment bien fort hier et cette nuit. Mais nous n'avions pas froid, nous étions par moments (par exemple ce matin au sortir de la tente) bien couverts, mais en journée jambes nues la polaire n'était pas toujours nécessaire : le soleil chauffe bien dans le coin. Aujourd'hui en plus le vent s'est arrêté (je ne sais plus comment dit le contraire de "le vent se lève") dans l'après-midi, on cherchait l'ombre !

Ce matin nous avons contourné la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, la Via Rhona passe au plus près du site, vue imprenable sur les tours de réfrigération. Et les éoliennes qui les jouxtent...

Après notre déjeuner de figues fraîches et poires, nous avons franchi le Rhône par la passerelle de Rochemaure, mise en service en 2013 sur le site d'un pont de Marc Seguin, ingénieur d'Annonay qui a commis pas mal de ponts sur le Rhône dans le secteur, tous sur le même principe, beaucoup plus économique que les ponts de pierre. La passerelle de Tournon par laquelle nous n'avions pas pu accéder à Tain samedi, était de son cru également, et est telle qu'à l'origine, si j'ai bien compris. Pour ma part, j'ai franchi cet obstacle cramponnée à mon guidon, luttant entre le vertige et le (fort) vent de travers. Sébastien de son côté, a savouré cet agrément en se délectant du paysage alentour et de l'infrastructure en présene. Mais c'est bien au même endroit que nous sommes passés Petite note pour Mamie Suzie : il y a de très belles images de cette passerelle dans le magazine ViaRhona que nous avons oublié à Vaugris.







Et puis, tout doucement, ayant papoté avec plusieurs voyageurs à vélo, Jean et Pierre qui font Istres - Chambéry en 3 jours (ils ont dû me croire dure d'oreille, j'ai redemandé plusieurs fois... c'est que, des distances pareilles, quand même !!!) avec les mêmes sacoches Lidl qu'on avait pour aller à la Mer Noire, ou encore Daniel l'australien qui a démarré à Bonn et vise Barcelone, nous sommes arrivés à Montélimar un quart d'heure avant l'ouverture de l'office de tourisme. Le temps de manger un peu, on est allé extraire les pommes de Vaugris du fond de la sacoche, pas trop de perte mais il ne fallait pas traîner. Elles sont bien meilleures que celles que nous avons trouvées ça et là ! A l'office de tourisme on a appris qu'on pouvait voir la fabrication du nougat chez certains nougatiers, mais c'est plutôt le matin en général, sur le livret donné il y en avait deux qui indiquaient fabriquer aussi l'après-midi, on a appelé, le premier confirmait qu'en juillet août c'était le cas, mais pas en septembre, le deuxième, prochaine visite dans vingt minutes, ok on arrive !

A Aigues-Mortes en 2012, on nous avait volé un couvre-selle en gel, une pompe à vélo et... vu qu'on ne l'a jamais retrouvée dans aucun sac, aucune sacoche, on a fini par déduire qu'on nous avait volé aussi notre barre de nougat artisanale au miel de lavande qu'on avait acheté dans une petite boutique le long de laquelle passait notre route... Alors on était très motivés à venir goûter du nougat au miel de lavande !!!

Nous avons donc assisté à une partie de la cuisson et de la préparation de nougat artisanal, dans une ambiance très conviviale, dans une entreprise familiale. En plus c'était rigolo, nous étions tout aussi intéressé par leur entreprise familiale de fabrication de nougat, qu'eux par notre entreprise familiale de voyage à vélo Je me demande d'où venaient les nougats que nous avions à Noël quand j'étais petite, avec les papillotes ; dans mon souvenir ils étaient aussi bons

Et puis nous étions attendus ce soir au Teil, Alain nous a reçus avec la même chaleur qu'il y a trois ans, et nous avons tous bien accroché avec sa nouvelle compagne Marie, qui de son métier est musicienne intervenante, chef de choeur ! Du coup à la veillée, après un repas excellent dont les effluves exquis nous avaient chatouillé les papilles dès notre arrivée, nous avons chanté ensemble quelques chansons médiévales, un régal aussi...

45km

Belle matinée avec Sébastien et ses enfants, Lison et Clémence sur la tablette, chacune un écouteur dans l'oreille, ou se construisant un "camping" dans la cour, Célestin en maillot à pois de grimpeur, Arthur qu'on aurait aimé rencontrer avant la rentrée pour l'emmener un petit peu avec nous, il rêve de bivouac et de popote ! Il est allé nous chercher de bonnes petites pêches pour notre départ.

On repart vers le sud ; Saint Barthélémy est plus au nord qu'Arras ! Le long de la petite route, nous voyons la première châtaigneraie. D'ailleurs on n'y connaît pas grand chose, quelqu'un sait si les châtaignes sont ramassées par terre, ou exclusivement sur l'arbre comme les abricots, poires, pommes... D'ailleurs peu après on a ramassé quelques pommes !

Claire travaille aujourd'hui, nous la saluons en passant à Tain. Elle ne nous laisse pas repartir les mains vides...

On roule un peu avec deux rosalies, avec assistance électrique mais une seule vitesse : pas très performantes. Mais sympas !

Le vent du nord nous pousse bien.

Y a d'la joie !

Ce soir au bivouac on partage les figues qu'on vient de ramasser avec une femme venue en chercher -elles sont très hautes. Mohammed et sa maman, kosovars albanais, sont en France depuis un an. Les deux premiers mois, ils dormaient ici, à l'endroit où nous bivouaquons ce soir. Sans tente, eux... Un moment fort.

Pour les francs-comtois : une belle photo de nous dans l'est républicain du jour ! Merci Patrick

26 km

Quelques courses de légumes ce matin, pour les fruits nous savions qu'ils nous attendraient au bord de notre route. Et nous nous sommes en effet régalés de figues, raisin, pommes, prunes et même quelques mûres. Comme me le disait Doriane il y a quelques semaines, la nature est généreuse!

Petit tour dans Saint Vallier avant de quitter la Drôme, abordée hier à l'arrivée à Saint Rambert d'Albon, pour entrer en Ardèche après avoir traversé le Rhône. La Via Rhona est finie depuis peu ici, les quelques kilomètres que nous y avons parcouru y sont agréables : au calme sur une voie bien revêtue. Parce que plus au nord, entre Saint Clair et Sablons, le revêtement très abîmé par les racines rend l'étape très pénible.

Beaucoup de rencontres enthousiastes aujourd'hui

Bivouac ensoleillé dans une clairière, avec baignade dans la petite rivière qui la borde.

Nous visons d'être dans le Lubéron vers le 20-25 de ce mois pour y retrouver des amis, et rencontrer leurs amis de là bas.