Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

De Poncins, petite virée à Montbrison, revoir ce qui n'a pas changé, découvrir ce qui est nouveau, m'imprégner de la ville et de ce qui est immuable, le fleurissement, le Vizézy, les rues pavées, les terrasses, le boulevard circulaire et ses contre-allées...

45 kilomètres l'aller-retour, dont quelques-uns face à un vent fougueux, puis la moitié - le retour - en volant allégrement poussés par un bon vent dans le dos... ce n'est pas si souvent, on a savouré. De même que les mûres ramassées au bord de la route.

47km

Départ de Vocance ce matin, c'était presque une foule pour nous voir partir, elle était bien pleine la maison de Clara ! Où nous avons revu plein de cousins-cousines. Sur la porte, à l'intérieur, il y a un écriteau "la maison du bonheur", assez juste non?

En sortant d'Annonnay, au sommet d'une bonne côte, on voit un petit poulet courir le long de la route, très passante. Un deuxième. On s'arrête, pour les rabattre et signaler cela. Ils se faufilent sous un portail, mais il n'y a personne. On s'apprête à ré enfourcher nos vélos, quand la voiture blanche de Florence s'arrête en face : elle monte à Vocance pour la journée, avec ses garçons, et nous savions que nous nous croiserions.

La route monte doucement jusqu'à Bourg-Argental, à part de temps en temps un bon vent de face. A Bourg-Argental d'un coup la pente change ! Et on trouve ça dur dès le début, ouille aïe aïe, on se demande sérieusement si nous arriverons à le franchir, ce col !

De très nombreuses petites pauses, quelques pauses plus longues, et une grande pause viennent ponctuer notre longue et lente ascension. Très lente, très très lente, très longue !

On guette les bornes et l'altitude qu'elles indiquent, mesurant notre progression. À La Versanne, la vue sur, là-bas, dans le lointain brumeux, la plaine du Rhône et, au-delà, les Alpes (le Vercors ?) est à couper le souffle.

Il est près de 20h quand nous arrivons au sommet de cette longue montée, à 1161m d'altitude.

Nous l'avons fait, nous nous sommes hissés, tous les cinq avec nos affaires, jusqu'à ce col. Nous en sommes heureux et fiers, et contents de savoir que nous pouvons faire ça.

Mais le coeur n'y est pas tout à fait, nous avions le souffle court dans l'effort de la montée, Papa/Bon Papa avait lui aussi le souffle court à Vaugris. Très faible, le voilà retourné à la Clinique après ces quelques jours chez lui entouré, tour à tour ou ensemble, par chacun de ses enfants.

Alors quand, à Planfoy, nous avons frappé chez Henri et Françoise, cousins de Maman, quel réconfort que l'hospitalité qu'ils nous ont offerte... Un repas chaleureux ensemble, puis un lit chacun, bien que nous nous soyions pointés sans prévenir et "à pas d'heure" ! Il faut dire qu'à peiner dans la côte, nous étions bien incapables de préjuger de l'heure à laquelle nous serions en haut - ni même si nous y serions aujourd'hui...

Demain nous allons chez Myriam ma cousine, à Saint Étienne, lui rapporter quelques affaires oubliées à Vocance. Saint Étienne était de toute façon sur notre route, alors pourquoi pas lui rapporter en mains propres ?

54 km, près de 700m de dénivelé.

Papa est rentré à la maison le lundi, surlendemain de notre arrivée à Vaugris ; ce jour-là, Clara a embarqué l'essentiel de nos chargements (malle, matériel de bivouac...) dans son grand coffre de voiture, et le jour suivant Sébastien et Baptiste sont partis, sur le tandem, et ont fait bonne route jusqu'à Vocance. Clémence quant à elle, désireuse de rester un peu plus longtemps auprès de ses grands-parents, a rejoint les hommes de la famille le mercredi, profitant d'un trajet en voiture.

Pour ma part (Hélène), je suis restée quelques jours, avec Justine. Le samedi, Juliette nous a rejoint, tandis qu'Antoine arrivait à Vocance avec sa petite famille. Retrouvaille tous les 4 avec nos parents le dimanche 16 ! Avec notre plus grande cousine et notre plus jeune tante pour parfaire le tout. Il y a eu de la musique, piano, chant, 4 mains...

Et c'est lundi 17 août qu'à mon tour, j'ai enfourché mon vélo avec une paire de sacoches pas trop chargées, et Justine installée dans le siège derrière moi. Justine qui, peu avant d'atteindre le Rhône vers Saint-Clair, a eu un gros blues de Vaugris : "Bon Papa ! Mamie ! Bon Papa ! Mamie !" elle avait très envie d'y retourner... Fort heureusement nous avons fait une rencontre remarquable à ce moment-là : sur le pont par lequel nous franchissions une première fois le Rhône avant de rejoindre la Via Rhôna (d'ailleurs très pénible à ce moment-là : le mauvais macadam est très abîmé par les racines, un tape-cul épouvantable...), nous avons rattrapé un petit groupe de cavaliers chargés ! Trois hommes voyageant à cheval, les montures transportant, outre leur cavalier, le nécessaire de voyage et bivouac, dans des sacoches en cuir... Bel équipage !

Ultime traversée du fleuve à Sablons, avant d'attaquer "la montée de Serrières". On rigole un peu... en bas, le long de la route, des panneaux annonce "xxxx à 10 minutes, Davézieux". Alors pour ma part, certes entretemps j'ai fait 3 pauses mûres et 2 pauses shopping, mais enfin il s'était écoulé précisément 2 heures quand je suis arrivée au fameux xxxx Mais, en voiture, a-t-on le temps, dans la montée, de contempler à gauche, sur l'arrière, cette vue extraordinaire sur le Rhône et sa plaine ? En tout cas je ne m'en suis pas privée...

Davézieux, fin du premier épisode de montée, début d'une longue descente jusqu'au viaduc d'Annonnay, puis encore jusqu'à la vallée de la Cance. Vallée encaissée, la route court le long de la paroi rocheuse. Puis la vallée s'entrouvre, par étapes, et enfin s'ouvre grand, d'un coup ! J'aime beaucoup cette route. D'autant qu'elle monte à peine

Et pour finir, la petite route ! Là, ça monte, et à côté finalement la montée de Serrières n'est pas si terrible que ça, hein, en fin de compte... Enfin nous voilà toutes proches de l'arrivée, Justine endormie depuis Annonay se réveille au milieu de la nuée joyeuse de ses frère, soeur et cousins ! Qu'elle est très heureuse de retrouver, tous, apparemment. Nous sommes accueillis dans une multitude bien joyeuse. Clara a une maison sacrément accueillante !

Nous voilà à Vaugris. Accueillis comme toujours royalement !

Au petit matin un croissant de lune brillait très fort au-dessus du bivouac. Il nous restait une poignée de kilomètres, nous avons pris notre temps, cette fois, pour ranger les affaires, laisser les fourmis sur place, reprendre la route. En quelques minutes nous étions au point d'eau de l'île Barlet - il ne nous restait vraiment que quelques gouttes, l'arrêt était nécessaire voire urgent ! Débarbouillage pour tout le monde, repli soudain à l'abri de l'au-vent du bar encore désert (le tenancier est arrivé quelque temps après, peu aimable...), baignade express des parents dans le Rhône, tout le monde s'est rendu présentable, chemise, jupe robe, plus ou moins propres mais bon... Puis après avoir conversé avec quelques cyclistes, nous sommes allés voir la Clinique Trénel par en-dessous ; la Via Rhona la longe, mais impossible d'y accéder... demi-tour, poussée des vélos dans une ruelle aussi courte que pentue, et cette fois nous sommes vraiment allés à la Clinique, voir Papa. Pendant que nous conversions doucement après qu'il a fini de manger, Clémence, Baptiste et Justine se sont régalés des restes de son plateau-repas - pas mauvais du tout ma foi - sous l'oeil attendri de leur grand-père.

Nous avons retrouvé Mamie Suzie au barrage de Vaugris, notre rendez-vous devenu habituel ! Baptiste, Clémence, les 6 sacoches et la quasi-totalité du contenu de la malle sont montés dans la voiture, et nous les avons rejoints une demi-heure plus tard à coups de pédale. Nous avions chauds, mais nous avions aussi conscience que nous aurions eu bien plus chaud hier ! Les enfants nous ont accueilli avec joie, heureux de retrouver les jouets de Vaugris, l'attention bienveillante de Mamie, les prunes délicieuses, et tout ce qui peut faire que chez les grands-parents, c'est chouette !

Justine tout heureuse de prendre place à l'avant du Pino pour la montée !

Départ 8h et des poussières ce matin, le bivouac de belle étoile était rangé plus vite que tente + matelas etc ! Nous avons plutôt bien dormi, bercés par les "chtong" des minuscules glands qui tombaient alentour Difficile début de journée, la Voie Verte que nous suivions, première Voie Verte de France paraît-il (construite en 1997) était réputée suivre l'itinéraire d'une ancienne voie ferrée. Donc, c'est plat ou à doux dénivelés... Tu parles !!! Il y a le TGV qui passe, par là-bas, au sud de Cluny. Et la Voie Verte de faire tours et détours... avec de très fortes pentes, des côtes à plus de 15%, un calvaire. Le soleil montait, le thermomètre montait, mais le compteur, lui, ne montait pas beaucoup...

Finalement nous avons quitté cette Voie Verte prétendument terminée, après avoir subi les cahots d'un tronçon non revêtu, aux cailloux saillants. Le ruban de bitume dans le secteur, conduisait à la gare TGV et menait éventuellement à Mâcon par voie rapide... nous avons rejoint directement la Saône,on a donc failli aller en ville où nous pensions chercher un endroit climatisé pour passer l'après-midi au frais, finalement non. On a failli aller faire quelques courses à la supérette du prochain village, mais elle était fermée, on s'est débrouillés autrement. Après ça on a failli aller passer l'après-midi près d'un plan d'eau, mais comme les enfants n'arrêtaient pas de se disputer on a passé notre chemin. Finalement c'est à Cormoranche, à l'ombre de l'église, puis des platanes proches de la fontaine, que nous avons laissé passer les heures les plus chaudes. La fontaine, les enfants n'ont pas tardé à trouver le moyen de s'y plonger... par cette chaleur, personne n'est venu le leur reprocher !

De là, Sébastien a appelé Betty, nous étions à 25 km de St-Georges-de Reneins (finalement, ça a été un peu plus...), nous pouvions y être vers 19h30, 20h... et Betty était prête à nous accueillir ! Si le pont de Montmerle n'avait pas été fermé, nous aurions manqué le spectacle magnifique du coucher de soleil sculptural au-dessus de la Saône, lorsque nous l'avons traversée à Belleville... Autrement dit, après 60 kilomètres, arriver devant ce pont sans avoir vu mentionné nulle part qu'il était fermé (depuis 6 à 12 mois, selon les sources...), nous a un tantinet agacé ! Demi-tour... et une bonne heure de retard. Betty est venue récupérer ses petits-neveux à Belleville, ils ont pu profiter de la piscine en nous attendant, ravis ! Nous avions également été accueillis au pied levé par Betty lorsque nous remontions chez nous en décembre 2012. Mais sans baignade dans la piscine à l'époque, vu la saison

Les petits bémols à l'arrivée : j'ai perdu la moitié de mon maillot de bain en route (il séchait à mon guidon), et Baptiste a oublié son sac banane à Cormoranche...

Merci pour vos commentaires que nous lisons avec joie, je n'ai pas trouvé le temps d'y répondre pour l'instant...

Allerey sur Saône - entre Verdun sur le Doubs et Chalon sur Saône 85km

Une grosse étape ! Pour profiter de la météo : on se protège plus facilement de la pluie que de la chaleur

Mais pour un article détaillé, on verra plus tard ! Bivouac au bord de la Saône.

Cliquer sur les images pour les afficher en grand !

Merci Claudine et Gilles pour la pause tétée au chaud, au sec et au dobble ! Et pour les photos

44 km aujourd'hui, Clémence a sorti bonnet et gants ! Avec la pluie et le vent de face elle n'avait pas bien chaud Nous avons eu un peu de mal à partir ce matin, je ne sais pas si c'est la pluie qui nous ramollissait, ou si c'était juste trop dur de dire au revoir pour longtemps...! Toujours est-il que nous nous sommes préparés entre deux averses, et avons démarré en même temps qu'une bonne saucée qui nous a accompagnés jusqu'au Doubs. Nous avons longé ce dernier toute l'étape, contemplant falaises calcaires et clochers comtois sous un ciel très bas. Baptiste était émerveillé par la vue des sommets disparaissant dans les nuages !

Nous n'avons pas vu la ville de Besançon, passant sous la citadelle par le tunnel fluvial, en même temps qu'un petit bateau. Nous avons fait halte au Relais Vélo, où nous avons bien été reconnus ! bien que nos haltes précédentes datent de début juin et fin décembre 2012. Le passionné qui tient cette boutique-atelier-halte est allé chercher le "book" qu'il faisait à l'époque, et y a retrouvé, à côté du petit mot que j'avais écrit ce jour-là, les deux photos de notre petite famille prises à l'endroit même où nous étions garés aujourd'hui. La malle était alors toute brillante, et sur la draisienne il y avait un petit garçon blond... C'était amusant de voir dans le même recueil, à quelques pages de là, des photos et le message d'une famille de la région que nous avons plus ou moins suivie par leur blog, "par 4 chemins à vélo" , lors de leur récent voyage ! A l'époque ils faisaient leur tour d'essai, préparant leur tour du monde...

Du relais vélo il nous restait à traverser le Doubs, un brin de conversation avec les piétons qui arrivaient d'en face, que nous avions vu un peu plus tôt au Relais Vélo se renseigner sur les locations. "Vous passez pas par Clermont ? Parce qu'on peut vous héberger !" A suivre...

Pour le moment, la feuille de route, c'est : on va voir en partant les amis de la région, en chemin pour la vallée du Rhône. Papa, Maman, on met un peu de temps, mais on arrive !

Nous avons donc franchi le Doubs, et avons retrouvé Anaïs, Paul-Hélie et Zéphyr venus à notre rencontre avec le soleil.

Mais la journée n'était pas finie ! On est ressortis après la douche, au parc tout proche, passer trois quarts d'heure avec Papi et Mamicatrine (copyright Clémence) qui, sur la route de leur retour du bateau "Gwendoline" où ils venaient de passer deux mois, sont venus faire une pause pour revoir enfant et petits-enfants partant à leur tour !

Retour chez Anaïs et sa famille pour un dîner en belle tablée, et de bons temps de jeux pour Clémence, Baptiste et Justine avec Paul-Hélie et Zéphyr. On va encore avoir du mal à les motiver à partir demain matin !

Demain nous partons pour Salins-les-Bains, de bons dénivelés en perspective... avant une halte un peu plus longue. J'y allégerai ma malle : j'ai un moule à cake en verre à rendre, ça doit bien peser un kilo

Pour partager avec vous les joies d'ici !
Merci Manon de les avoir prises et partagées

Ca devenait une bonne blague, hein, depuis un mois qu'on disait qu'on partait bientôt ! Mais pourtant si si c'est vrai, on se préparait pour de bon. Et même si nous étions encore une fois bien incapables d'anticiper avec précision le temps nécessaire à relever le double défi de : se préparer à partir, préparer la maison à rester, et même si on a dû bien dire six ou huit fois "on essaie de partir après-demain", cette fois on a le sentiment que c'est la bonne ! Donc : on part après-demain ! Et cette fois, on considère que c'est la dernière fois qu'on dit qu'on part après-demain (oui parce que ça fait quelques jours qu'on dit ça !!) Depuis quelques semaines on prête les livres aux amis qui passent, histoire que ces livrent fructifient pendant notre absence au lieu de dormir sur les étagères ; depuis quelques jours on confie des plantes aux amis qui passent, histoire qu'elles aient une petite chance de survivre voire une grande chance de s'épanouir en leur présence. Et depuis le début de la soirée les étagères ont bien désempli, le réfrigérateur est presque vide, les fonds de boîte, de pot, de paquet, de sachet, ont trouvé preneur ou preneuse, et les oranges qui n'auraient pas tenu dans les sacoches sont allées se faire presser ailleurs.

Ca sent le départ... Il y a des sacoches en haut dans la chambre, en bas dans le salon, des sacoches ouvertes, des sacoches fermées, que des sacoches pleines. La malle aussi est pleine ! Aïe aïe aïe, c'est moi qui vais la tirer, je veille à surtout ne pas tasser, ne pas serrer, en mettre le moins possible, mais "le moins possible" représente un volume phénoménal d'affaires, entre le gros ballot de la tente et le petit balluchon des chargeurs et autres câbles, le gros paquet des bottes des enfants et le petit paquet de coupe-vent, ...

(et d'ailleurs je suis en train de penser que les feuilles de chants, les cartes routières et les chargeurs ne sont pas encore dans la malle... ce n'est pas le plus gros, mais d'une, il ne faut pas les oublier, de deux, il faut les caser !)

Demain la ruche s'activera à rendre la maison toute nette, il y a toujours tant de choses qui s'accumulent rien que sur les tables ! On nettoiera le frigo, ce frigo qu'on n'avait pas remis en marche pendant l'hiver 2013 où nous étions rentrés ici entre deux voyages... Il y aura encore une ou deux lessives, Justine et Clémence ont décidé de profiter de la proximité de la machine ces derniers jours, elles remplissent le bac à linge sale plus vite que je n'arrive à le vider !

Demain en fait, nous nous offrons une journée de vacances, c'est un peu ça ! Hier et aujourd'hui nous étions affairés dans tous les sens pour mettre la dernière main aux préparatifs, "pour décoller samedi", mais arrivés ce soir, nous déprimions franchement en voyant tout ce qui restait à faire. Peut-être à cause de la perspective de la nuit à sacrifier parce que de toute façon, pour partir il faut être prêts !

Alors ce soir avant de passer à table, en à peine deux minutes nous avons listé en famille une vingtaine de choses qui nous restent à faire, et même si Clémence aurait bien aimé s'investir à fond à fond à fond pour tout finir ce soir et partir demain, nous étions finalement tous soulagés à l'idée d'avoir encore la journée de demain pour accomplir tout ça sereinement.

Donc, le blog va reprendre du service... Si tout va bien (quelques inquiétudes avec l'interface qui bugue souvent ces dernières semaines). Nous n'écrirons peut-être pas aussi fréquemment que nous l'avons fait lors de nos précédents voyages, mais nous serons certainement toujours aussi avides de découvrir les nouvelles laissées par nos lecteurs en "commentaires"

Départ dimanche, notre itinéraire sera celui de tous nos départs en voyage ou presque, depuis que nous avons goûté à l'itinérance à vélo pour la première fois début juin 2011 : on traverse Belfort du nord au sud par la piste cyclable... avant de rejoindre la Coulée Verte du canal que nous suivrons jusqu'à Montbéliard. Même pas peur : on s'est prévus une première étape de 50 kilomètres ! Faut dire qu'on nous invite, alors forcément, ça motive... et on s'imagine naïvement que ça va nous motiver suffisamment pour affronter tant de kilomètres

A bientôt, sur notre route ou sur la Toile !

On a du matériel à tester !

Une nouvelle résidence secondaire :

Un nouveau carosse :

Et une occasion qui s'offrait à nous : la fête de famille annuelle, cette année dans les Vosges.

Samedi 27 juin nous embarquons dans le train pour Epinal avec mon vélo équipé du FollowMe, le vélo "de Clémence", Puky 20 pouces attelable avec lequel Baptiste semblait à l'aise, et la nouvelle monture, conduite par Sébastien. Installer sur la bête toutes les sacoches prévues relève d'un certain casse-tête, mais enfin Sébastien y parvient au bout d'une heure de vives discussions entre lui, les porte-sacoches et les sacoches. A la fin tout le monde est d'accord, et nous montons vaillamment les quarante et quelques kilomètres d'Epinal à Granges-sur-Vologne, le long de la Moselle puis de la Vologne. Nous avons enfin trouvé la configuration optimale, celle dans laquelle nous allons au même rythme, celle où je peux suivre Sébastien dans les montées, celle où je peux grimper tranquillement sans mettre pied à terre tous les 200 mètres ! C'est facile : Sébastien trimballe tout, et moi à peu près rien... et à ce compte-là ça va

Dimanche en fin de journée, grands enfants et bagages partent en taxi avec Maryse (clin d'oeil à ma famille : c'est vraiment LE prénom vosgien, pour moi, du coup !), Sébastien, Justine et moi filons bon train dans l'air fraîchissant du soir, lumière merveilleuse de fin juin, odeurs enivrantes des essences chauffées au soleil - en particulier les sapins - et paysages splendides : les petites routes vallonnées nous enchantent pour la quinzaine de kilomètres jusqu'à Faucompierre chez Pierre et Marie-Jo.

Nous y faisons halte deux nuits, pour passer du temps ensemble puis partir "à la fraîche" mardi matin. Une journée et deux longues soirées à échanger sur tant et tant de sujets, à admirer le potager et en déguster quelques éléments, à fuir le soleil qui cogne, cogne !

Nous repérons un itinéraire le long de cours d'eau, entre deux, dans une bonne côte nous trouvons l'ombre d'un arbre pour faire une courte pause. Pas si courte finalement, l'arbre qui donne cette ombre, donne aussi de délicieuses cerises toutes petites, toutes noires, toutes sucrées, toutes juteuses... Un régal sur-le-champ sur le champ, et un peu plus tard au bord de la rivière auprès de laquelle nous trouvons un coin d'ombre pour passer la journée au frais. Baignade et autres jeux d'eau sont les bienvenus par cette chaleur. Mais il fait encore très chaud quand on se remet en route à 19h passées, jusqu'à ce qu'on rejoigne le Canal de l'Est où la fraîcheur est vraiment marquée. Et appréciée. Il n'y a même pas trop de moustiques ! Nous sommes si bien sur cette véloroute fraîche et plate, qu'on roulerait bien jusqu'au bout de la nuit... Mais les enfants ont hâte qu'on plante la tente, la nouvelle tente sous laquelle nous faisons notre premier bivouac !

Parce que, oui, l'an dernier nous avions déjà acquis une nouvelle tente. Dans laquelle il a pas mal plus près de Givors... J'ai bien écrit "dans laquelle", et c'était un problème !!!! Elle nous a donc été remboursée et au lieu d'un produit "de marque" nous avons opté pour une tente "haut de gamme" Décath', nous verrons si nous en sommes satisfaits...

Bivouac donc au bord du Canal, près d'un parterre de fraises des bois.

Le matin tout le monde dort bien, la tente est à l'ombre... du coup on part "tard" ! A 9h30 il fait déjà une chaleur épouvantable. Sur la route que nous choisissons pour rejoindre la gare de Bains-les-Bains, nous passons au-dessus d'une "manufacture royale". Nous allons y faire le plein d'eau, et sommes invités par Rose à nous installer au frais à l'ombre de la tente-parasol dans son jardin. Elle nous apporte une bassine d'eau pour que les enfants se rafraîchissent (pas que les enfants d'ailleurs...), des boissons fraîches... Et son mari nous offre le taxi pour la gare, ce sont seulement quelques kilomètres mais par cette chaleur, c'est effectivement à la limite du possible. Précieuse rencontre, précieuse assistance ! Nous déjeunons tranquillement sur l'immense table, puis mettons à profit le temps qui nous sépare du départ du train pour découvrir les lieux : il s'agit d'une ancienne ferblanterie, cliquez ici pour découvrir à votre tour ce site extraordinaire recyclée plus tard en clouterie.

Je suppose d'ailleurs que c'est de là que vient le petit clou forgé que j'ai délogé de ma sandale quelques jours plus tard...

La camionnette est spacieuse et nos vélos y entrent sans peine, quel taxi ! Nous arrivons à Belfort en milieu d'après-midi, littéralement terrassés par la chaleur. Quel soulagement de trouver une maison fraîche que nous avions pensé à bien fermer tout partout, fenêtres, volets, il y fait 15 degrés de moins qu'à l'extérieur.

Petit bilan de ce petit tour :
- On regarde la météo avant de partir quelques jours... la canicule avait bien été annoncée pour durer plusieurs jours
- Le vélo 20 pouces est encore trop grand pour Baptiste
- Les enfants n'ont pas très envie de rouler, et le FollowMe m'alourdit énormément : pas sûr qu'on reparte avec un vélo enfant... à suivre.
- Sébastien a du mal à obtenir la contribution de pédalage dont il a besoin de la part de son/sa coéquipier(e) quand ça monte ! Le tandem, c'est avant tout une affaire de communication... que ce soit en Pino ou en FollowMe (et je ne suis pas forcément plus douée que lui )

(rédigé et mis en ligne le 17/7/15)