Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

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2016Retour en France › Les Alpes et la Durance

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jeudi 1 septembre 2016

Cavaillon

31 août (on a pensé à toi Thibault...) et 1er septembre 54 km

Dernier jour de vacances pour Louise, Paolo et Rosa - leurs parents, eux, ont déjà repris, et Julie est partie tôt ce matin. Nous mettons la dernière main à nos préparatifs quand elle revient vers 16h, et quittons les lieux avant que ne parte travailler Jérémie à 17h : en accord avec eux d'une part, et avec André et Geneviève d'autre part, nous prenons la route seulement en fin de journée. Ainsi les enfants auront eu des heures encore à jouer ensemble

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mardi 30 août 2016

La Tour d'Aigues

Allez, allez, le voilà l'article, moqueuses grand'soeurettes ! ;)

Il avait dit quoi, déjà, Sébastien ? Qu'on partirait tôt - pour éviter la pluie ? Ilda, partant chercher le pain à vélo, nous a invités à partager le petit-déjeuner, et nous avons été de nouveau tous attablés - sauf Alain, parti tôt au travail. Clémence, Baptiste et Justine étaient autour de la table ronde avec la petite Charline, 1 an et demi et un petit sourire à croquer. Au café nous préférions de l'infusion : j'ai pris dans le jardin thym, romarin et une fleur de lavande, et le concept a bien plu à Ilda :-) Le goût aussi, d'ailleurs !

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lundi 29 août 2016

Manosque

42km à vélo 164km en train

De Briançon à Embrun, on descend la vallée de la Durance. Enfin "descend"... Façon de parler ! Des côtes à 2 à 4%, pour une altitude de quelques mètres plus naute à l'arrivée qu'au départ : autant vous dire que sous le soleil de plomb, avec le fort vent du sud - donc en pleine face - qui nous séchait littéralement sur pied / sur roue, les montées paraissaient interminables et terriblement dures. Dans les descentes à moins de 2,5%, il fallait pédaler, fort, heureusement qu'il y avait un panneau pour nous signaler qu'on était en descente, on ne s'en serait pas rendu compte...

On a regardé la météo, et vu qu'ici comme à Vaugris, le vent du sud apportait la pluie, et ne se calmerait qu'au moment de lui laisser la place : forts risques d'orage pour une bonne partie des deux jours suivants. Et si on s'échappait ?

A Embrun notre route passait près de la gare ; configuration idéale avec un accès de plain-pied, un train pour Marseille dans 40 minutes, un autre demain matin : le guichetier très aimable nous a renseignés efficacement, et proposé son aide au besoin pour l'embarquement.

Une demi-heure de réflexion, assortie d'un coup de fil à Jérémie : nous débarquerions demain à La Tour d'Aigues. Le temps d'aller chercher deux baguettes, et le train arrivait : postés en bout de quai après avoir fait demi-tour, nous étions à l'affût du logo "vélo" qui nous indiquerait où prendre place dans le train, sachant que c'était à une extrémité, mais laquelle, on le saurait à l'arrivée de la rame. Nous sommes montés, d'abord mon vélo dans l'espace à strapontins, où se trouvait déjà un vélo électrique. Un peu rude d'y faire entrer le Pino qui tournait tout juste entre la porte et l'arrondi des toilettes, il y a eu plein de bras pour aider ; on l'a posté dans le couloir, retirant deux sacoches pour libérer de l'espace. Les enfants tout heureux nous avaient réservés un carré, après avoir commencé à converser avec Bernard, le propriétaire du vélo électrique, nous sommes allés les y rejoindre. Bernard est malvoyant ; il ne peut conduire de voiture, mais se déplace à vélo ; électrique, pour pouvoir concenttrer ses efforts sur son positionnement spatial et son attention à ce qui l'entoure. Chapeau... Il paraît que quand, enfant, on lui a diagnostiqué cette malvoyance, on a dit à ces parents que "cet enfant, vous n'en ferez jamais un bachelier". Il n'est effectivement devenu "que" chercheur au CNRS :D

Après le bon casse-croûte, les enfants sont allés jouer avec la petite Lola qui voyageait avec son papa ; 18 mois, un sourire enjôleur, et en plus ils descendaient aussi à Manosque. Car oui, c'est à Manosque que nous avons prévu de descendre : il nous resterait une quarantaine de kilomètres pour La Tour d'Aigues, et la météo y était plus clémente, annonçant des pluies moins fortes, moins durables, moins orageuses. Pour descendre du train il y a eu là encore tout plein de bras, et tout fut sur le quai en un temps record ! Le contrôleur, qui avait été assez irrité par le Pino qui à un moment bloquait la porte du train - énormément de secousses, entre Embrun et Gap, l'avaient notoirement déplacé - avait bien détendu l'atmosphère au moment du contrôle des billets, et a fait partie des mains fortes prêtées pour la descente. On a remercié à la ronde, le train est reparti, et le chef de gare nous a indiqué que nous pourrions emprunter, seuls, le passage à niveau à l'extrémité du quai, plus aucun train ne passant ici ce soir.

Sortant du parking, nous avons demandé à un automobiliste la direction de Vinon-sur-Verdon : à 14km de là nous savions où y bivouaquer, nous y étant arrêtés l'an dernier à la descente des gorges du Verdon. Un site que nous avaient indiqué Julie et Jérémie, d'ailleurs. "Mais, vous n'allez pas prendre la route à cette heure-ci ! (20h40) Enfin, c'est comme vous voulez, mais au lieu de prendre le pont sur la Durance, si vous tournez à droite juste après le canal EDF, j'ai du terrain, vous pourrez y mettre la tente. Y a une piscine aussi". Argument fatal ? En tout cas Alain nous a convaincus, et nous n'avons pas seulement été invités à planter la tente sur la pelouse, mais aussi chaleureusement conviés à l'apéritif et au dîner sur la terrasse. La France aussi prend soin de nous ! Et comme Ilda est assistante maternelle, les enfants ont trouvé un paradis de jouets :)

dimanche 28 août 2016

L'Argentière

41km

A six heures et demie, le compteur trempé de pluie et de rosée indiquait 6,4°C... Justine et moi sommes vite retournées nous mettre au chaud sous les couettes.

Quand le soleil s'est montré par dessus la montagne, à neuf heures passées, il était déjà haut, quelle chaleur ! Tout s'est mis à fumer autour de nous, l'herbe, la tente, "Maman on dirait que ça brûle !"

Nous avons convenu avec Laurence et Vincent, nos hôtes briançonnais d'octobre dernier, de se retrouver quelque part entre chez eux, qui allaient passer la journée en Vallée Étroite, et "chez nous", qui commencerions à descendre.

Un coup de fil de Vincent au moment où nous démarrions : "on vient de retrouver des copains de Chambéry, on vous attend sur un parking à la sortie de Plampinet". J'adore le nom de ce village...

À la sortie du virage on les a vus qui nous guettaient, retrouvailles chaleureuses. Et quels copains ! Séverine m'a racontée très émue qu'ils étaient rentrés en mai dernier de huit mois de voyage avec leurs deux filles de 6 et 8 ans, sur deux tandems Pino ! Rencontre extraordinaire... Ils avaient un blog eux aussi, le temps de leur voyage : http://zebeezcyclettes.over-blog.com/

Nous avons papoté un bon moment, les enfants ont joué ensemble, Louison quand même jetait un regard mi-inquiet, mi-agacé à Justine qui profitait de sa draisienne, la même petite draisienne rouge et jaune que, depuis deux ou trois mois, elle rêve de retrouver à la maison, "dans notre ga'aze, Maman"...

Et puis, nous avons repris notre descente, eux leur montée. Nous retrouvions avec plaisir cette petite route avec, sur le talus, de la lavande... On a fini par la perdre, et on a continué par la nationale. Le vent soufflait de face, nous avions soif, soif, soif... Quelle joie de trouver une fontaine d'eau de montagne bien fraîche, en traversant le village !

Nous devions retrouver, à l'Argentière, nos hôtes des Vigneaux l'an dernier : Coline nous avait parlé de ce petit point de restauration rapide de qualité, et ce soir avait lieu la dernière soirée concert de l'été : swingue manouche au programme, burger frites au menu - viande des Alpes, fromage à raclette, frites maison...

En arrivant nous avons été accueillis chaleureusement, nous avons profité de la petite plage pour nous rafraîchir, et le plan d'eau était, sinon bien plus chaud, du moins bien moins froid que la Clarée ;)

Le petit garçon de la table à côté a bien voulu prêter sa belle draisienne verte à Justine. Et ses parents, Tom et Pauline, se rappelaient bien nous avoir vus, l'an dernier, à Savines, près du lac de Serre-Ponçon... Eux aussi, il y a quelques années, ont voyagé à vélo : en tandem. A eux aussi, l'Italie avait beaucoup plu...!

Laurent et Nicolas avaient eux aussi voyagé à vélo... Décidément, c'est une espèce très développée dans la région ! Et à Chambéry il paraît que les Warmshowers se comptent par centaines. En France, le voyageur à vélo n'est donc pas une espèce rare :)

La soirée a duré jusque tard dans la nuit, Clémence s'est trouvé une copine avec qui elle a joué sur la tablette de celle-ci, mais aussi aux cartes, et à toutes sortes de jeux alentour... Baptiste a fini par s'installer douillettement dans un fauteuil proche, d'où au bout d'un moment il nous a interpellés : "Maman ! Je vais dormir maintenant". Entretemps, bien sûr, nous avions goûté les savoureux burger, et les frites étaient effectivement très bonnes.

La présence à quelques mètres d'un camping n'était, visiblement, pas une contre-indication au bivouac, et nous avons monté la tente derrière la haie de sapins.comme nous l'avait proposé Coline. Cyril et elle partent en avril pour six mois de voyage à vélo ! Avec les vélos des enfants et deux "FollowMe", ce que nous avions pour atteler le vélo de Clémence lors de nos premiers voyages. Je disais quoi, déjà, à propos des voyageurs à vélo ? Je ne sais pas si vous avez lu les commentaires, d'ailleurs, mais les P'tits Poum', ils ont attrapé le virus, on les a contaminés, et quand ils peuvent, à leur tour ils partent à vélo... Et les enfants adorent... L'espèce n'est pas près de s'éteindre ;)

samedi 27 août 2016

Un peu en dessous de Névache

15km

Eh bien voilà, ça y est, on est sortis d'Italie... Elle a bien pris soin de nous jusqu'au bout, émerveillée toujours par notre entreprise, désireuse de contribuer à notre avancée et à notre bien être...

Ce matin, après avoir plié les draps, de ces beaux draps anciens de coton épais inusables et - ici l'eau n'est pas calcaire - très doux et souples, que Maria-Teresa tenait de sa grand mère, nous avons demandé à nos hôtes s'ils pouvaient nous monter nos affaires, vers midi, en haut de la côte. Ils pouvaient... Nous avons donc déshabillé les vélos, conservant nos gourdes, une sacoche, et mis tout le reste à l'arrière du petit 4x4. Rendez vous 12h peu après le tunnel, au point le plus haut.

Nous sommes partis à jeûn, afin de pouvoir bien consacrer toute l'énergie à pédaler : on n'a pas tout oublié de nos expériences de l'an dernier :-)

Démarrage... Ah tout de suite, allégés comme nous l'étions, nous avancions beaucoup plus aisément ! Nous avons atteint la station de ski, nous reconnaissions chaque parcelle de la route, pourtant si différente dans la chaleur et l'affluence estivales, des lieux deserts que nous avions traversés en octobre... La frontière, de simples bornes au pied de la retenue d'eau... Ça montait fort... Et que de voitures ! Il y en avait qui râlaient de devoir s'arrêter à cause de nous qui gênions le passage à double sens sur cette route étroite. Que des plaques françaises, sur les voitures où ça râlait !

Et puis, là où à droite part la route vers la Vallée Étroite, commençaient pour nous les lacets. Beaucoup moins raides que ce qu'on venait de faire ! Une bonne surprise. Beaucoup de vélos (ultra légers) et de voitures, en cette très belle journée. Vues magnifiques de tous côtés, cela changeait bien de la grisaille et de l'horizon bouché d'octobre.

On montait et autour de nous changeait la végétation, pins, arbustes, rocaille... Epilobes... Nous nous rappelions bien les deux segments qui, en descente, nous avaient paru vertigineusement raides. Ils l'étaient en effet, et Clémence et Baptiste les ont monté en marchant à côté des vélos, Sébastien aussi, poussant encore Justine sur le Pino. Moi, vélo vide, je pouvais pédaler... Appréciant bien de pouvoir utiliser les deux plus petites vitesses de mon vélo, ce qui n'était pas possible avant que Roberto, à Mira, s'attelle à l'arranger ! Avec chaîne et cassette neuves, et plateaux de récup, ce n'est pas encore parfait (les pignons 3 et 5 sautent toujours, inutilisables, et je dois passer à la main en petit plateau) mais c'est tellement mieux que mes vitesses qui sautaient presque toutes à la sortie de Venise !

Conformément à nos souvenirs, après la dernière épingle à cheveux, tunnel en vue, ça montait moins raide à nouveau et nous avons réembarqué les enfants pour les dernières centaines de mètres.

Nous sommes arrivés à 12h01 (l'Italie nous réussit, nous voilà ponctuels comme à Villa d'Alme au rendez vous avec Rossana et Enzo pour monter à Piazzatorre !) à la voiture de Vanni et Maria-Teresa qui, nous ayant dépassés peu avant, avaient déjà vidé la voiture : il n'y restait plus que la malle. Quelques photos, des adieux franco-italiens, et les voilà repartis. Nous avons pris notre temps, déjeuné des fruits "urgents" (les pêches n'aiment pas le vélo :-D), exploré le bois alentour avec son bunker, pensé à Alain du Teil à la vue des mélèzes, trouvé quelques framboises, et aussi, quand même, rhabillé nos vélos. Nous étions à 1780m d'altitude : cette fois nous avons pris le temps de lire l'altitude sur le piquet :-)

En route pour le refuge ! Où les enfants rêvaient de passer à nouveau la nuit. Mais dans ce paysage désert en octobre, aujourd'hui un peu partout des voitures, des campings cars, des gens installés pour pique-niquer - on les comprend, l'endroit est tellement beau... Le refuge était verrouillé. Par une fenêtre on pouvait voir qu'il n'avait pas changé, sauf peut être l'échelle pour monter sur la mezzanine. On a rencontré des marcheurs, des cyclistes, un père de famille dont la troisième, Agnese, serait bien venue avec nous...

On a finalement décidé de descendre jusqu'à la Clarée pour y passer un moment près de l'eau, faire la popote, profiter des lieux!

On reconnaissait bien la route de la descente ; c'est fou comme tout passe plus vite dans ce sens-là!

Nous nous sommes installés juste en contrebas du très, très vaste camping municipal de Névache. Des heures de jeux, pour les enfants, avec sable, bâtons, cailloux, et l'eau glacée. Dans laquelle Sébastien et moi nous sommes - très brièvement - plongés avant de remonter aux vélos. On confirme : glacée. Mais un bain merveilleux ! Qu'est ce qu'on a ri ! C'est qu'il n'y avait qu'une serviette, ce serait à qui l'aurait le premier :-D (heureusement, mon mari est galant)

Le ciel s'était couvert, on a fait cent mètres sur la piste et bivouaqué sur une zone plate. On entendait gronder le tonnerre. Tout était en place quand il s'est mis à pleuvoir : on jouait aux cartes dans l'abside :-) Mamie Suzie, qu'est ce qu'elles auront servi, ces cartes ! Figolu, j'ai appris la Crapette rapide à Clémence qui avait observé un jeu très similaire ; elle se défend pas mal déjà... mais on n'a pas abîmé de cartes ;-)

Demain nous allons tâcher de revoir nos hôtes de Briançon et des Vigneaux - en descente ça va plus vite ;-)