Saint Georges de Reneins

Nous voici chez Betty et Jean ! Je prolongerai tout à l'heure ; mais au moins, vous nous savez bien arrivés, au chaud, au sec et encore une fois entre de bonnes mains ! Après une etape de 65 kilomètres et des poussières, un record pour le moment.


*****

Au départ de Corbas ce matin, Jacques nous a guidés à travers la jungle urbaine. Nous avons vu le confluent de la Saône et du Rhône depuis le parc de Gerland, envoyé un éclaireur en reconnaissance pour rejoindre le quai, vers le pont Pasteur, malgré les travaux (Jacques nous a déniché un sentier sinueux entre les bosquets et les massifs, improbable mais efficace !), roulé sur ces fameuses berges du Rhône aménagées dans les années 2000, avant de franchir le pont de la Guillotière pour atteindre la place Bellecour. Grand rayon de soleil quand nous nous sommes engagés sur le macadam rouge. À l'office du tourisme, outre les indispensables cartes, on nous a déniché un autocollant au fond d'un tiroir, c'est toujours particulièrement sympa quand c'est comme ça : nous on est très contents d'avoir un nouvel autocollant du chemin parcouru ; et celui, celle qui l'a trouvé après des recherches minutieuses "il me semble en avoir vu un quelque part..." est très content aussi de l'avoir retrouvé ! :-)

Un très bref passage à la biocoop du 2ème, après avoir mangé du quinoa (oui, pas eu l'occasion hier, Myriam !) au square de la place Bellecour.

Et puis nous avons traversé la Saône, et tant pis pour l'inconfort des pavés, nous sommes passés voir la façade de Saint Jean après avoir aperçu son chevet depuis le pont. Quelques difficultés sur les quais à cause de travaux, un ouvrier est venu nous aider à sortir du couloir pour piétons et vélos que fermait une sorte de double ou triple chicane en longs blocs de béton posés au sol (et censé empêcher les scooters de passer, nous a-t-il dit), et qui était tout à fait efficaces pour nous barrer le passage !

Nous avons eu quelques averses, le soleil illuminait la Croix-Rousse, les Subsistances... Notre horizon s'est coloré d'un arc-en-ciel aux couleurs bien vives tout au long de notre progression vers la sortie de Lyon.

Bien étrange de traverser Lyon - où j'ai vécu plusieurs années - puis Neuville et sa région, sans contacter personne...

À Saint Georges, le gps n'étant pas décidé à nous révéler où était notre gîte du soir, nous avons appelé Jean. Nous l'avons retrouvé un peu plus loin, venu à notre rencontre et c'était trop fort que, placé en voiture balai, de sa voix puissante il nous indique où aller malgré le bruit (énorme) des voitures sous la pluie ! Betty est arrivé un instant après nous, et a pu me voir retirer la roue de la remorque comme nous le faisons à chaque arrêt ;-)

-*-*-

Après Anse, nous nous sommes abrités d'une averse devant un tapissier-décorateur (en pensant à Céline). Après avoir pu y profiter des toilettes et de quelques minutes au chaud, nous nous préparions pour repartir, écharpe et foulard pour les enfants, gilets jaunes pour nous, quand Véronique s'est approchée de nous.

Nous avons eu le coeur tout fendu de devoir décliner son invitation, nous nous étions annoncés chez Betty et Jean, nous étions attendus... mais, tiens, on avait un peu la sensation de faire une entorse à quelque chose, à l'esprit du voyage, à l'hospitalité spontanée, généreuse, bienveillante dont nous avons si souvent bénéficié...