Dole-Besançon à vélo, puis train jusqu'à Montbéliard

Après avoir posé une rustine sur la chambre à air de la roue de la remorque, que j'ai sentie dégonflée au moment de la remettre en place pour partie, nous avons enfin pris le départ en fin de matinée, escortés par Martine et Denis jusqu'au passage derrière la glissière de sécurité : une petite bande cyclable bien protégée pour cette grande descente où Clémence roulait dételée. C'est après plus de 11 kilomètres sur ce beau morceau d'eurovelo 6 que Clémence a souhaité arrêter de pédaler.

Aujourd'hui, de Dole à Rans nous découvrions la route, puisque dans l'autre sens nous avions, à Rans, bifurqué vers le sud par la Forêt de Chaux pour aller à Chissey. Nous aurions pu nous arrêter à Saint Vit pour y attendre (2h) le train, mais il faisait bon, les enfants dormaient, nous étions heureux de rouler, à bien vive allure, sur cette eurovelo si agréable, régulière, roulante. Alors nous avons continué, reconnaissant ça et là tel pré où nous avions bivouaqué, tel pont où nous avions déjeuné, tel poteau contre lequel j'avais appuyé mon vélo pour une pause, telle "oh la la ! Comme ça montait ici ! Tu te rappelles ? c'était horrible !" - et pour le coup, dans ce sens-là ce fut peu de montée et une belle descente ;-)

Émerveillement aussi à chaque fois que nous avons vu un martin-pêcheur. Éclairs bleus le plus souvent, et puis la joie d'en avoir vu un, là haut, sur une branche au-dessus du chemin devant nous, perché, juste avant qu'il plonge puis jaillisse à nouveau de l'eau ; et à la tombée de la nuit un dernier, tout près, perché, silhouette tellement caractéristique, si différente de tous les autres oiseaux...

Arrivant à Besançon nous avons fait un arrêt express au "Relais Vélo" où, reconnus 7 mois après, nous avons refait la même emplette qu'à l'aller : deux rétroviseurs.

Et après, on a cravaché !!! Parce qu'on voulait prendre le train, que dans Besançon c'est le souk, que la gare est en hauteur, ... Le temps de prendre le billet, d'aller demander à un agent de nous faire traverser les voies, et le train entrait en gare, on a juste eu le temps d'y monter tout notre bazar, dégoulinants de sueur parce que, la gare, elle est vraiment en hauteur, et parce que le train, on voulait vraiment le prendre ! :-D

Demain, à vélo, nous reprendrons la route pour cette dernière étape en 2012 : Montbéliard - Belfort !

Ce soir nous dormons dans une caravane - même pour la dernière nuit on arrive à trouver original ! C'est que la maison de Raphaël et Virginie, qui nous accueillent pour cette dernière nuit de voyage et de retour au pays, est déjà bien pleine. Soirée crêpes chaleureuse et festive, on a l'impression de s'être quittés la semaine dernière, que c'est bon... L'occasion de faire la connaissance du père de Raphaël, de son frère qui parle tout comme lui, et de la famille de ce dernier. Ambiance vive et animée très agréable, avec 7 enfants de 2 ans et demi à 12 ans qui s'occupent très bien de leur côté, et 7 adultes :)

67 kilomètres aujourd'hui à vélo, plus 80 km en train. Le compteur ce soir indique 4799km parcourus depuis le 26 mai.