Schaeferhof

Il y a des jours chouettes, d'autres qui commencent mal... Hier s'insérait clairement dans la première catégorie, aujourd'hui, hum... Tout le monde s'est réveillé tranquillement autour de moi vers huit heures, j'écoutais déjà depuis un moment des pics et des mésanges s'activer autour de la tente. Sébastien rangeait la couette, on a entendu la pluie commencer à tomber. Nous avons pris un bon petit-déjeuner sous la tente, et l'avons finalement pliée vers 10h. Froid saisissant ! 2C environ... Les enfants malgré leur équipement, ont commencé à avoir froid aux pieds... Après quelques kilomètres, à la passerelle de Niffer, les panneaux indicateurs étaient ambigus, plusieurs routes, pluie battante... J'ai entendu sonner, toutes proches, les cloches de l'église du village, et nous avons pris cette direction pour, effectivement, trouver un café-tabac-presse-dépôt de pain en face de l'église, où nous avons pris une boisson chaude et une baguette, contre un radiateur :-)

Nous sommes repartis après avoir équipé les enfants, bien réchauffés, plus chaudement encore, sans pluie, et après avoir bien repéré, au chaud, la route à suivre.

Lors de notre premier grand voyage en 2012, il s'était écoulé plus d'un mois entre notre départ de Belfort et notre première rencontre hospitalière - Catherine et Gérard à La Charité sur Loire. Là, troisième jour de voyage et nous voilà déja accueillis ! Agnès et Michel, en tandem, se sont arrêtés pour nous proposer leur aide alors que nous venions de nous arrêter, quelques mètres après le pont-levis de Kembs. Juste après l'avoir franchi j'avais demandé à Sébastien "mais ça monte, ou quoi ?" Ma roue arrière était à plat... encore...

Michel nous a offert son aide, il n'y avait malheureusement pas grand-chose à faire... Nous avons alors été conviés à venir prendre le café au chaud après avoir réparé, chez eux quelques kilomètres plus loin. Ma demande que nous venions prendre notre casse-croûte au chaud a été bien accueillie, et Michel s'est même proposé, en cas de difficulté, de venir en voiture nous décharger.

La chambre à air auroreparante n'a pas voulu s'autoreparer... Alors au bout de quelques regonflages en vain (tj sur place), nous avons démonté la roue (donc dételé le vélo de Clémence, retiré le FollowMe, vidé mon porte-bagages...) et extrait la chambre à air. Trou repéré, rustine collée, on réinstalle dans le pneu, on regonfle... ça fuit toujours !!! On redemonte, on met la chambre à air de secours, parce que ça suffit comme ça !...

Pendant tout ce temps, venus aimablement distraire les enfants, trois ragondins se sont approchés, tout près, broutant l'herbe au bord du chemin...

Nous avons donc fini par réussir à repartir pour rejoindre Agnès et Michel qui nous attendaient chez eux, ils préparaient des tartes flambées, une soupe chaude embaumait, et tout en nous servant un apéritif tout aussi chaleureux, Michel déjà nous proposait de dormir ici... Il était 15h et nous attaquions l'apéritif, nous avons en quelque sorte passé l'après-midi à manger :-) Et à parler de nos voyages respectifs ! Nos hôtes connaissent une bonne partie de l'itinéraire que nous voulons emprunter, puisqu'ils ont suivi le Danube de Passau à Vienne, puis dans l'autre sens de Vienne à Donaueschingen. Et ont aussi eu l'occasion de faire de belles rencontres en chemin. Notre "passeport" ce sont nos enfants, le leur c'est Zoé, leur chienne qui voyage avec eux ! Elle était dans un panier devant le guidon de Michel lorsqu'ils se sont arrêtés à notre hauteur, et c'est vrai que cela suscite la sympathie :-)

Nous avons roulé 15km aujourd'hui ; le temps de quitter la forêt pour retrouver la civilisation, en quelque sorte !

Je viens de redescendre - les enfants dorment - Sébastien, quand il a voulu aller garer mon vélo à l'abri pour la nuit, a trouvé encore m'a roue arrière à plat...

Au bout de nombreuses et vaines tentatives de réparation de la chambre autoreparante qui, visiblement, ne voulait rien savoir (les rustines ne tenaient pas !), mon vélo est à nouveau en état de marche grâce aux bons soins de Michel, qui a finalement fourni un fond de jante (inutile avec une roue à double paroi, nous avait-on dit, sauf que les trous étaient sur la face interne...) et une chambre à air neuve.

On nous conviait pour un café, nous voilà nourris, logés, lavés, et notre matériel remis en état ! N'invitez jamais des cyclistes, vous n'imaginez pas jusqu'où ça va mener ;-)

Une pensée pour ceux qui, réunis à Granges, nous lisent peut-être ce soir...