Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

45 km, Clémence 6 km

Nous sommes à ras bord du Danube, un inconnu qui s'était arrêté pour nous proposer son aide alors que nous mettions nos carte et guide sur le bon pli, nous a conduits hors de Krems jusqu'au pont sur le Danube, puis encore jusqu'au port de voile, et nous a indiqué pour bivouaquer ce petit replat tout près des clôtures du port. La nuit est tombée, la tente est plantée, on a vu passer dans l'eau deux mammifères, on aimerait bien savoir distinguer un castor d'un ragondin ou d'une loutre...

Ce matin Clémence et Baptiste étaient très heureux d'apprendre à leur réveil qu'il y avait tout près une rivière et plein de cailloux à jeter dedans ! Ni une ni deux, Baptiste a ouvert la tente, mi ses bottes, a dit "Maman j'ai peur! " en voyant la petite pente raide pour descendre, le temps que je mette le nez dehors j'ai pu le voir en bas, déjà fort occupé à faire de grands ploufs avec les plus gros galets qu'il pouvait trouver autour de lui.
Pendant que Sébastien pliait couchage et tente, j'ai fait une lessive, puis Clémence et Baptiste se sont lavés à leur tour, Baptiste dans la bassine, Clémence dans la rivière

La route aujourd'hui n'était pas des plus réjouissantes, avec de longs passages où la voie vélo longeait une route très bruyante, avec aussi beaucoup de petites côtes, parfois grandes d'ailleurs, de toute façon les montées durent toujours plus longtemps que les descentes

D'ailleurs la journée a commencé par une côte abominable ! Un raidillon que nous avons vu hier de nuit, et qui nous a fait décider hier soir de bivouaquer avant le pont et non après, on monterait là-haut de jour ! Et au lieu d'être endormie dans le siège, ce matin Clémence était derrière à pousser, la malle d'abord, puis mon convoi. En haut, dos à nous, un panneau indiquait : 18% !!!

Entre les passages pénibles le trajet était néanmoins très bucolique, et nous avons vu aujourd'hui aussi le Roussillon et la Thaïlande Dans la région appelée Wachau, classée patrimoine mondial culturel et naturel de l'humanité (UNESCO), nous avons traversé des vergers d'abricotiers, apparemment une zone de production renommée. Puis les flancs assez abrupts autour de nous se sont couverts de terrasses, et le relief comme les couleurs - que tout est verdoyant ! - évoquaient plus les rizières d'Asie du sud-est que les Côtes du Rhône ! C'était des vignes qui étaient ainsi plantées en terrasses.