43 km, Clémence 5 km.

Au réveil il faisait horriblement chaud dans la tente ! Clémence a d'ailleurs tout de suite eu envie d'aller se rafraîchir dans l'eau du Danube, et je me suis rincée avec elle de la moiteur du réveil - nous ne nous sommes pas vraiment baignées, juste mouillées, pieds dans l'eau, en s'aspergeant. Et après, sécher au soleil, déjà très chaud !

Je me suis payé une séance fourmis, j'en avais plein ma sacoche gauche, tout vider, y compris les fourmis, nettoyer le jus de babane collé au fond qui les a attirées, ranger...

Un peu plus loin nous nous sommes trouvés complètement désorientés : devant nous un pont, un grand pont autoroutier avec passerelle à vélos. Sur nos cartes, pas de doute possible, le prochain pont après Krems, c'était un barrage hydroélectrique avec comme toujours sur le Danube maintenant, une double écluse aux dimensions titanesques.

Devant nous, des arches bien régulières, point de barrage, point d'écluses, et à coup sûr encore une quinzaine de kilomètres avant le pont de la centrale ! Bon, du coup, on l'a noté sur les cartes, mais nous sommes assez mécontents que carte et guide, d'édition récente (2012 et 2013) ne portent pas trace de ce pont, un trajet autoroutier ça ne se dessine pas en trois mois.

IMG_20130509_122154.jpg

En début d'après-midi nous avons pique-niqué à l'embouchure d'une rivière se jetant dans le Danube, il y avait un escalier pour descendre jusqu'a l'eau, Clémence et Baptiste faisaient trempette entre deux bouchées de chou, il faisait très chaud au soleil. Les petites mouches étaient collantes, il y a eu un bruissement de feuilles dans les arbres derrière nous, l'instant d'après un grondement de tonnerre devant, "Clémence, Baptiste, on finit vite, on range et on part, on va essayer d'échapper à l'orage !" Et tout fut plié, lavé, rangé, rhabillé en quelques minutes - on aimerait bien tous les jours une telle efficacité :)

Nous avons fait une pause quelques kilomètres plus loin, le risque orageux semblait passé. Un petit coin rêvé, à Zweltendorf : du sable, puis de petits galets, une entrée dans l'eau en pente douce, une vraie petite plage ! Et du soleil en quantité, les loulous jouaient avec eau, cailloux et sable, Sébastien s'est baigné.

J'ai vu passer deux vélos avec remorques, eux faisaient demi-tour parce qu'en passant le long de nos vélos arrêtés ils avaient vu le drapeau français, et nous avons ainsi fait la connaissance de Christiane et Patrick, originaires tous deux de l'ouest lyonnais, partis de Montbéliard le 14 avril. Nous avons discuté un bon moment, Clémence et Baptiste sont retournés faire trempette pendant qu'on parlait remorques et parcours !

Nous avons également échangé quelques mots avec un voyageur bien chargé qui s'est arreté faire une pause à ce même endroit : un sud-coréen en route pour Nantes ! Bon, pour le coup, la barrière de la langue était difficilement franchissable, son anglais était très limité, mais ça ne l'a pas empêché de faire un petit cadeau aux enfants !

Avant d'arriver à Tulln, pendant que les enfants épuisés par leurs jeux et baignades, dormaient, nous avons fait une pause à une sorte de petite guinguette au bord de la veloroute : most (vin de pomme pour Sébastien, jus de fleurs de sureau pour moi). Miam !

A Tulln après avoir refait le plein d'eau, nous sommes allés manger à une aire de jeux encore une fois riche et variée, et le temps de préparer, de cuire dans le vent fort, de manger, il était tard déjà... Il faisait nuit quand nous avons quitté les toilettes après y avoir refait le vide lol, le plein d'eau, la vaisselle, brossé les dents, mis le téléphone à charger pendant tout ce temps...

Et comme nous nous éloignions, arrivaient Patrick et Christiane ! A vélos légers, leurs remorques et chargements étant déjà au camping. On a bien ri ensemble :)

Bivouac à l'arrache du coup ce soir encore, on a trouvé un petit coin plat un peu à l'écart de la veloroute, et c'est amusant : comme hier c'est juste à l'aval d'un petit port.