Ivana et Bane nous ont invité à passer ce jour de gris et de pluie chez eux, à rester une deuxième nuit, nous sommes dorlotés, en fait nous sommes logés, nourris, blanchis !

La lessive sèche ; elle était très nécessaire, mais difficile à faire à la main ces derniers jours : il faisait assez frais, pas très envie de se mouiller les mains... Quant au séchage, sans soleil c'est quasi impossible pour les pantalons par exemple.

Bane est maire du village où nous nous trouvons. Il nous a donné hier un DVD présentant le village et ses environs. Ce matin, après un petit-déjeuner de beignets maison au sel et/ou au ketchup, nos hôtes nous ont emmené en voiture jusqu'au Danube. Une vue superbe, nous le surplombions avant d'y descendre par une mauvaise route à trous, pavés, boue et très forte pente où nous n'aurions pas pu passer à vélo !

Pendant que Sébastien était convié à boire un verre de vin macédonien avec Bane et son oncle, près de la petite maison d'où ce dernier pêche, Ivana et moi sommes allées à la plage toute proche avec Baptiste qui le demandait instamment, Clémence et Iva. Une plage de sable fin gris avec lequel ils ont joué un long moment, à jeter du sable dans l'eau, à creuser des canaux, faire des barrages... On voit déjà que le niveau de l'eau est relativement haut.

Pour le déjeuner il y avait un plat mijoté à base de haricots blancs et carottes avec de la viande, et salade verte, oignons blancs et rouges, tous les légumes provenant du jardin. C'était excellent, et c'est vraiment un genre de plat que Clémence et Baptiste aiment énormément, comme les flageolets ou le cassoulet par chez nous !

Cet après-midi, Ivana a préparé des gaufres, et il y avait tout plein de monde pour les manger. Nous avons sorti la confiture de cerises croate pour aller dessus... en espérant ne pas provoquer d' incident diplomatique... notre intention étant plutôt contraire...

Tout autre registre, nous nous tenons informés sur la crue historique du Danube qui est en train de noyer les villes et bivouacs par lesquels nous sommes passés... Promis nous serons prudents, pas de baignades dans le fleuve à haut débit, ni de bivouac à ras d'eau pour le moment. Et s'il le faut nous nous arrêterons un temps en sécurité. Nous sommes très impressionnés d'avoir lu qu'à Passau par exemple le Danube a une hauteur d'eau de plus de 9 mètres, et que la ville est privée d'electricité et d'eau potable depuis deux jours... Que la Hongrie est en état d'urgence, et on retrouve dans les textes des informations les noms des villes et villages où nous avons mangé, bivouaqué, fait nos courses...