47 km, 54 pour Sébastien qui est retourné chercher une sandale perdue de Baptiste... J'ai oublié d'indiquer que Clémence a roulé 9 km hier.

Ce matin dans la chambre qui ne se transformait pas en étuve, nous avons laissé dormir Clémence et Baptiste qui se sont réveillés vers 8h.

Le temps de se lever, de prendre une douche pour les volontaires, de s'habiller, de rassembler les affaires... D'aller chercher les vélos dans le garage, de ranger, de prendre sur la terrasse fraîche ce matin notre petit-déjeuner en mettant à jour blog et mails... (Merci pour vos messages !)

Nous nous sommes mis en route très tard, pas loin de onze heures ! Disons qu'on a attendu qu'il se mette à faire chaud, une fois les nuages dissipés :)

Nous avons cru comprendre que route la chaleur était par chez nous, alors nous vous en envoyons volontiers une dizaine de degrés quotidiens. C'est fou qu'il fasse encore su frais fin juin ! Enfin... je me rappelle la chaleur arrivée d'un coup la veille de la naissance de Clémence, et elle portait un col roulé le jour de ses 2 ans !

Après une dizaine de kilomètres, alors que la route se faufilait entre les champs de tournesol qui fleurissent depuis quelques jours, nous avons longé - à 15-20 mètres, quand même - un long alignement de ruches, auprés desquelles s'affairaient deux apiculteurs. L'un torse et tête nus, l'autre plus classiquement vêtu d'une blouse et d'un chapeau à protection.

Quelques dizaines de mètres d'hésitation... nous nous sommes finalement arrêtés. De loin nous avons pu voir l'apiculteur à blouse inspectant l'une des ruches, sortant l'un après l'autre les cadres sur lesquels nous pouvions distinguer beaucoup d'abeilles agglutinées.

Puis l'autre apiculteur est venu jusqu'à nous, tenant à la main un cadre sur lequel se trouvait un petit rayon d'alvéoles de cire façonnées par les abeilles. Il m'a fait signe de le tenir, a coupé au bord du cadre et nous étions tout etonnés et émerveillés de tenir cette cire si parfumée, pleine de bon miel qu'on a bien vite trouvé moyen de manger :)

L'apiculteur était reparti. Alors que nous en étions encore à déguster ce rayon, il est revenu avec un cadre portant une bien plus grande surface d'alvéoles pleines de miel !

Il s'appelait Sorin. A part ça on aurait pu le croire muet, avec sa façon très posée de tout faire comprendre par des gestes très doux et très clairs ! Il est reparti, revenant avec un chapeau muni d'une longue moustiquaire, qu'il nous a invité à mettre à Clémence. Puis il en a apporté un autre pour Baptiste. Enfin, l'un après l'autre il a pris Baptiste puis Clémence dans ses bras pour leur montrer l'intérieur d'une ruche ouverte. Il nous avait fait signe de rester à l'écart : tête, bras et jambes nues avec un rayon à la main ce n'était peut-être pas idéal pour s'approcher des ruches bourdonnantes.

Nous sommes retournés vers nos vélos accompagnés par un troisième homme, qui y a récupéré les protections des enfants. Sorin est revenu avec une bouteille de limonade et des gobelets ; puis, alors que nous pensions lui acheter un peu de miel, il nous en a donné un pot qu'il a refusé qu'on paie !

Nous sommes repartis, gavés de miel, sur route plate et avec le vent dans le dos, ça roulait bien !!!

La rivière Olt nous a offert une plage de sable fin et une eau chaude, vraiment chaude, nous nous sommes installés sous le pont de la route pour y être à l'ombre. Pique-nique, longue baignade, lessive... Clémence et Baptiste ont beaucoup joué dans l'eau et le sable, l'eau du Danube ou, l'an dernier, de la Loire n'ont jamais été si chaudes !

De nouveau en selle ; quand près de 4 km plus tard, sur un pont au goudron loqueteux, une "croks" est tombée du pied de Baptiste endormi, Sébastien s'est rendu compte que l'autre était tombée aussi... Il a donc fait demi-tour, et a fini par la retrouver dans l'herbe !

Nous avons monté la tente dans une vaste zone plate en face et en contrebas des maisons du village, là où on nous l'avait indiqué ; mais un homme est venu proposer à Sébastien que nous plantions juste devant chez lui pour ne pas recevoir les eaux de ruissellement.

Bon, le roumain a beau être une langue romane, beaucoup nous échappe... On a compris, trop tard, qu'au tout début ce qu'un autre homme nous proposait, c'était de dormir chez lui dans une chambre... Il était désolé que nous ayons refusé - nous n'avions juste pas compris ! - et est revenu juste quand les enfants s'endormaient près de moi alors que Sébastien faisait la vaisselle dans la cour d'une maison... pas le meilleur moment... Nous avons vu après le sac plein de victuailles qu'il avait laissé, oeufs, tomates, oignons, têtes d'ail, poivrons, petits concombres... Nous étions vraiment désolés de n'avoir rien compris à ce que disait cet homme, qui parlait beaucoup en longues phrases sans pauses, alors que notre vocabulaire roumain doit s'élever à dix noms et trois expressions...