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Notre première journée sous la tente, sans bouger !

Pour moi, tout a commencé à 2h45. Je suis sortie d'un demi-sommeil d'entre deux cycles complètement épouvantée par une explosion monstrueuse. J'étais très effrayée et n'avais pas du tout compris de quoi il s'agissait ! Quelques instants plus tard il s'est mis à pleuvoir et, aux éclairs et roulements de tonnerre, j'ai commencé à réaliser que nous étions sous un orage. Sébastien, réveillé depuis un moment, m'a confirmé que c'était bien la foudre tombée très près qui m'avait fait si peur. Il avait déjà entendu orage et pluie légère, plus tôt dans la nuit.

Nous nous sommes rendormis, et quand j'ai entendu à mon réveil vers 6h30 qu'il pleuvait encore, j'ai vite replongé ;)

Il pleuvait très fort à notre réveil, éclairs, tonnerre, et il s'est mis à pleuvoir plus fort encore, et encore plus fort, des hallebardes qu'on voyait dressées entre ciel et sol !

Après le réveil des enfants Sébastien a extrait délicatement le nécessaire de petit-déjeuner de la malle en essayant d'empêcher la pluie d'y entrer... Et pour agrémenter les abricots très mûrs de la veille, j'ai préparé du riz au lait comme il y a quelques jours, accompagné d'abricots en compote sur noyau ;)

On a mangé, joué, regardé le bébé bouger dans mon ventre, posé les mains dessus pour le sentir, fait aux enfants les coiffures rigolotes qu'ils me demandaient, écrit l'article de blog en retard (celui du 28)...

Sébastien soudain a demandé : "Y aurait pas des épis de maïs qu'on puisse manger, dans le champ, là ?" Alors il est parti sous la pluie, ses pieds nus s'enfonçant dans 20 cm de boue par endroits, et a rapporté six poupées bien emmaillotées dans leurs feuilles. Lavage de pied dans les flaques d'eau, séchage à la serviette en rentrant.

Clémence et Baptiste ont adoré les déshabiller, Sébastien les a fait cuire dans l'abside, et nous les avons croqués sans rien en laisser, tout était tendre ! Avec une bonne petite salade de tomates, poivron, oignons, nous nous sommes régalés.

Malgré une température assez fraîche dehors, entre 16 et 20C, dans la tente il fait bon et nous sommes en sous-vêtements ; ce qui a l'avantage d'éviter de mouiller vêtements ou coupe-vent quand on doit sortir !

Il pleuvait, plus ou moins fort, on a joué encore, le pré se transformait peu à peu en grandes flaques, en mare, le côté pieds de la tente a commencé à prendre l'eau... on voyait de chaque côté de la tente la flaque dans laquelle elle trempait !

Un peu plus tard Sébastien est retourné chercher des épis, nouvelle séance depiautage, puis on s'est préparé une bonne tambouille avec oignons, poivron, carotte, ail, tomate, maïs coupé en tronçons, et paprika serbe. Ça sentait bon pendant la cuisson... et c'était bon quand on l'a mangé !!

J'ai fait peur à tout le monde quand une crampe m'a tétanisé le côté extérieur du mollet droit, horrible, affreusement douloureux, et à cet endroit, on ne savait pas du tout quoi faire pour soulager. Bon, c'est passé plus vite que la pluie heureusement :)

Le soir arrive, on a déroulé le matelas en mousse vert (qui est sur le porte-bagages de Clémence) à nos pieds par-dessus nos matelas et le drap-housse trempés, ressorti la couette... Clémence dort déjà, Baptiste joue doucement après une phase difficile d'agitation, pas compatible avec une tente soumise à des quantités de précipitations pareilles ! On doit en permanence veiller à ce que toit et double-toit n'entrent pas en contact pour éviter les gouttières...

C'est la première fois que nous passons toute une journée et deux nuits dans la tente. Ca rappelle un peu le garage dans ce petit village près de Blois autour du 13 juillet l'an dernier :)

Bonsoir, bonne nuit, ici il pleut toujours !