21km

Nous avons eu la surprise d'avoir assez vite le soleil sur le pré où nous bivouaquions, nous pensions qu'il serait masqué un moment par la haute paroi rocheuse devenue rose hier soir : il passait à côté.

Nous avions encore un tout petit peu de descente qu'il nous restait d'hier pour commencer la journée, c'était vite fini et on a attaqué l'ascension des gorges du Verdon.

Ça ne va pas bien vite, hein, un vélo chargé, dans ce genre de côte. Et pourtant il y a des "soudain" et des "tout à coup" ! Ainsi la vue qui s'est ouverte soudainement sur le Lac de Sainte Croix, magnifique, en fait non les mots sont beaucoup trop petits, si vous avez l'occasion et du beau temps, venez vous remplir le regard, c'est beau à couper le souffle, tout, par ici.

On est montés encore, et la vue sur le lac et les montagnes était de plus en plus fabuleuse. Et la route a tourné le coin de l'arête, là, à gauche, et alors quand on n'a pas le vertige on en profite encore mieux, là, juste en dessous de nous, ruban chatoyant, le Verdon, et changeant de versant nous avions la chaleur du soleil, nous découvrions de nouvelles montagnes dominant cette scène. Je n'en menais pas large, ne regardant là bas que quand j'avais les deux pieds bien par terre et de préférence un bon parapet à côté, mais en même temps, c'est sublime, grandiose, extraordinaire, je ne pouvais pas ne pas boire ce spectacle de tous mes yeux

Tout au long de la montée nous avons reçu beaucoup d'encouragements, et de témoignages d'admiration. Ça plus la beauté qui nous entourait, et l'objectif de revoir nos amis, nourrissaient la motivation pour grimper, doucement...

Et nous avons fini par l'atteindre, ce col de l'Ayen, Clémence et Sébastien avaient réussi à s'accorder pour pédaler ensemble, je pédalais au même rythme, et ça a fini par s'arrêter de monter, avec la mention "1031m".

Ce soir nous avons mangé au restaurant à Lapalud, un snack où nous pouvions être servis à 18h, et où nous avons pu manger en une seule fois plusieurs choses qu'ils réclamaient : "manger au restaurant", "sandwich au jambon", "frites", tout le monde était content !

Et nous avons repris les vélos peu après 19h, chaudement vêtus pour descendre planter la tente près du gîte de Dominique qui l'avait proposé ce matin lorsque nous l'avions rencontré lors de l'une des innombrables pauses qui ont ponctué notre loooooooongue montée.

Vous ne l entendez pas, vous, mais là il y a une chèvre, échappée de son enclos en bas, qui broute juste à côté de la tente : crontch, crontch...

21km, dont le Colle de l'olivier à 711m, et le Col de l'Ayen à 1031m.