1. Là-bas, sur la Piazza dei Caballe, quand Sébastien s'est déchiré dans un cri, sous le ciel tellement bleu et pur, c'est cet air qui s'est installé en moi. Enfin pas tout de suite : au début je n'ai pas compris ce qu'il disait, là, en face de moi, de quoi il parlait, parce que ce n'était pas possible, ... Turandot - Liu, bonta

(Cette version n'est pas très belle, mais c'est exactement le passage que j'avais en tête)

En arrivant à la maison, je suis allée chercher sur le CD et le livret, cet air venu m'accompagner.

Liù... bontà !
Liù... dolcezza !
Ah ! camminiamo insieme un'altra volta,
cosi, con la tua man nelle mia mano!
Dove vai ben so,
ed io ti seguiro
per posare a te vicino
nelle notte che non ha mattino!


Liù... bonté !
Liù... douceur !
Ah ! marchons ensemble encore une fois,
Ainsi, ta main dans ma main !
Je sais bien où tu vas,
Et je te suivrai
Pour me reposer près de toi
Dans la nuit qui n'a pas de matin !

2. Ce printemps, cet été, j'ai beaucoup eu en tête, et un petit peu écouté, cette chanson de David Hallyday que j'entendais dans le métro au temps de mes études : Tu ne m'as pas laissé le temps Comme je me sentais pleine de gratitude et de reconnaissance d'avoir eu au moins un petit peu le temps de dire à mon papa que je l'aimais, d'être près de lui, de l'entourer...
Je la réécoute, mince pourquoi est-ce tellement plus difficile de dire "je t'aime, je t'aime fort" que "merci, merci beaucoup" ? Si on pouvait le dire à chaque fois qu'on le ressent, à chaque fois qu'on est près d'une personne qu'on aime... On l'a dit un peu, nos enfants l'ont dit beaucoup, beaucoup, à leur façon, cela nous réconforte un tout petit peu...

3. Le chant choral pour la cérémonie ? Je n'ai rien dit, moi. Sébastien non plus. Catherine n'était plus là pour le demander. Il avait décidé qu'il serait là, ce chant. Je laisse mes frère, soeurs ou maman le nommer, je suppose que de lire ces mots ils ont compris duquel il s'agit... la Providence nous rappelle sa présence, même dans ce fracas de vide et de douleur.



MERCI, merci à vous tous derrière votre écran, qui avez porté notre petite famille sur ces routes de France et d'Italie, peut-être est-ce difficile à croire pour ceux qui ne nous écrivaient pas, et peut-être aussi pour les autres, mais : vous étiez vraiment avec nous, nous nous sentions vraiment portés, accompagnés, veillés... Jamais abandonnés.

Je vous invite à être très, très fort en pensée, en prière, en intention, en amour avec nous lundi après-midi, nous comptons sur vous...