35km

Pas facile ce matin de quitter les copines ! D'autant que, parties pour l'école, elles en sont revenues avec une camarade : enseignant malade ! Mais bon, on a quand même réussi à rhabiller nos petits oignons (comprenez : à remettre toutes leurs couches de vêtements aux enfants) et finalement, vers 9h30 ou 40, après un ultime tour des papas dans le garage pour discuter tandems mixtes (le leur est d'une autre marque, avec un certain nombre de points communs, un certain nombre de différences, mais je n'en sais pas beaucoup plus, et Sébastien dort déjà, alors si Maud ou Lionel passe par là qu'il n'hésite pas à en dire plus, en commentaire de ce billet...), nous avons donc mis les voiles.

Enfin non ! Pas question de voiles aujourd'hui ! Comme le prouve ce magnifique paysage façonné par la Nature et l'Homme, à moins que ce soit l'Homme sans la Nature, nous avons roulé aujourd'hui sans un souffle de vent : ni le fort Mistral glacial d'hier, ni le vent de sud que la météo nous avait promis dans le nez. Franchement, il ne nous a pas manqué :)
Pas de vent !
Paysage façonné...

Nous avons roulé longtemps sur une petite route tranquille le long de la voie ferrée, côté Rhône, tandis que la Nationale 7 et l'A7 la longeaient de l'autre côté. La voie ferrée étant légèrement surélevée, elle nous épargnait probablement une part de bruit. Plusieurs fois, en longeant des bosquets, nous avons remarqué les chants d'oiseaux - on entendait particulièrement bien les merles. Nous avons bien apprécié que Maud et Lionel nous aient indiqué cet itinéraire.

Lorsque nous avons rejoint la nationale aux Tourettes, on n'a plus trop entendu les chants d'oiseaux, remplacés par les bruits des moteurs, voitures et surtout camions... mais au moins, nous continuions de progresser sans détours, et nous sommes arrivés vers midi à Montélimar. Le temps de traverser la vieille ville et de, assez vite, retrouver nos marques, nous avons retrouver sans hésitation le nougatier que nous étions allés voir en septembre, "L'Artisan Nougatier", que nous étions venus voir en septembre. La porte s'est ouverte tandis que nous garions les vélos : "nous vous attendions !" Une manière joyeuse et chaleureuse pour Florian et Jimmy de nous dire qu'ils nous reconnaissaient :)

En cette saison ils travaillent en plus petit nombre, en septembre nous avions vu, un après-midi, Jimmy faire le nougat dans le chaudron (ajout de différents ingrédients) puis Florian et Jimmy le mouler, tandis que d'autres personnes coupaient et emballaient le nougat. Aujourd'hui Florian nous epliquait qu'en basse saison ils font une seule cuisson, le matin, et s'occupent l'après-midi, les mêmes, du conditionnement. Ils sont donc moins nombreux.

Nous sommes allés ensuite passer un moment dans les jeux du parc juste en face, entre la "Maison du nougat" et la gare ; nous y avons discuté un moment avec Henri, qui était venu assister avec nous à la fabrication de nougat, puis avec Ema, jeune fille bosniaque parlant un très bon anglais, des mains de qui les enfants avaient reçu des galettes de riz.

Bon, je m'endors un peu, mais il faut quand même que j'arrive au Teil ! Où nous avons retrouvé sans difficulté et avec peu d'hésitation le chemin de chez Alain et Marie ! Nous nous émerveillons toujours, lorsque nous nous sentons familiers de lieux si loin de chez nous :) Le temps de descendre Baptiste de son siège, Clémence était sur la balançoire, le temps de descendre Justine de son siège, Baptiste était sur le toboggan, c'est de là qu'ils ont dit bonjour (ahum... enfin plutôt "SALUT !") à Marie venue nous accueillir dans le jardin. Aussi chaleureuse et bienveillante qu'il y a 6 mois !
Avec Marie

Alain est arrivé quelque temps après, quelle joie de le revoir, de l'entendre aussi, et puis, le voir debout parler de faire un tour à vélo ensemble demain, quand nous l'avions vu souffrant sur béquilles, quelle renaissance... Nous avons tellement le sentiment de l'avoir fait ensemble, ce voyage jusqu'au Col de l'Echelle et à la vallée de Susa, nous qui en arrivant ici il y a 6 mois, croyions partir pour le Portugal ! Nous avions regardé ensemble la carte en relief, et Alain nous avait montré un chemin où les Alpes ne constituaient pas une barrière infranchissable... alors en quittant le Teil, nous partions pour l'Italie, et c'est bien là-bas que nous sommes allés cet automne.

Il y avait aussi ce soir un petit-fils d'Alain, Antoine - qui a une soeur prénommée Juliette... - dont l'ordinateur et les tours de magie ont beaucoup plu à Clémence et à Baptiste ! Nous avons pu assister tous à un tour sympa, du pur XXIè siècle avec l'utilisation de son smartphone dans la mise en scène et en oeuvre ! Très réussies. Avec tellement bien l'art et la manière autour.
L'ordi d'Antoine

Nous restons ici demain. Et irons certainement explorer quelque endroit du secteur à vélo, sous le beau soleil et le bon mistral annoncés.