52km à vélo, jusqu'à Croix-Sainte (entre Port-de-Bouc et Martigues) puis petit train le long de la côte

Non, non, je n'ai pas fait la grève du blog ! Mais terrassée par la douleur et la fatigue d'un, disons, "lumbago", je me suis couchée plus tôt le soir... Je reprends donc, depuis la cabine du ferry.

Dans la matinée nous recevons un sms de Pierre-André : lui et sa compagne peuvent nous recevoir ce soir à Marseille. Quel soulagement ! Pour la première fois depuis Vienne en Autriche, nous avons contacté plusieurs Warmshower dimanche. Aucun n'était disponible, ce qui est bien compréhensible en semaine. C'est si rare pour nous d'avoir une échéance, comme cet embarquement pour la Corse !

Nous sommes soulagés donc, mais Marseille, c'est loin. Hier nous n'avons pas roulé énormément, et aujourd'hui j'ai toujours aussi mal, sinon plus, j'ai l'impression de me traîner (alors que nous roulons quand même à plus de 15km/h, me fait remarquer Sébastien), je ne me vois pas du tout rouler jusqu'à Marseille. Une partie de notre énergie est dilapidée le long de la noria de camions que nous rejoignons après avoir emprunté le bac du Barcarin : la route est large, mais mauvaise, et nous n'aurions pas cru qu'il puisse circuler quelque part une telle densité de poids lourds !!!

Nous nous arrêtons à l'office de tourisme de Fos-sur-Mer, nous y avons vu sur la carte une gare. La dame dissuade Sébastien d'aller à cette gare-là, compliquée d'accès apparemment, et lui conseille la

suivante, Port-de-Bouc. Prochain train dans un peu plus de 30 minutes : nous fonçons ! C'est le début de l'après-midi, heure creuse, nos bolides dérangeraient moins... Le train suivant 2h plus tard risque de transporter plus de monde.

Nous arrivons à la gare et sommes vite dépités : pour accéder au quai aucune autre possibilité qu'un escalier encre plus haut et plus raide que celui que nous connaissons bien par chez nous à Héricourt. Et un ascenseur de toute façon trop petit pour le tandem. Il ne reste plus assez de temps pour transporter tout ça jusque là-bas... Et le train de 16h30 est supprimé !

La dame de la gare par contre est super sympa, si le timing avait été moins serré elle nous aurait aidé ou fait aider à acheminer notre bazar jusqu'au quai. Elle nous indique quelles gares sont accessibles de plein pied (ou plain pied ? Orthographe ?). Celle de Fos-sur-Mer l'était...

Bon, nous avons 2h30 devant nous, passage par l'office de tourisme de Port-de-Bouc où faute d'autocollants nous recevons des cartes postales ! Puis on monte vers la plage, je m'arrête avec Justine à l'aire de jeux, restant près des vélos, pendant que Sébastien va sur la plage en contrebas, où Clémence et Baptiste ramassent des coquillages...

On redémarre, cap sur la prochaine gare. On a failli la rater : c'est juste une halte à peine aménagée au milieu de nulle part, pas signalée, heureusement qu'on a demandé au bon moment, on avait beau savoir qu'elle était par là, on ne l'aurait pas trouvée !

C'est un train plutôt moderne, nous embarquons sans trop de difficulté. Le contrôleur est assez spécial, son appareil est en panne nous voyageons donc à l'oeil (pas de machine sur le quai rudimentaire où nous sommes montés). Et nous en mettons plein la vue pendant le trajet, superbe, le long de la côte et de ces premières calanques ! Il fait beau, c'est magnifique. Et je suis vraiment soulagée d'avoir arrêté de pédaler et de finir en train...

Pierre-André nous a envoyé des indications précises pour sortir de la gare et trouver chez lui, Sébastien a récupéré un plan de Marseille, nous regardons tranquillement dans le train. Et apprécions bien de pouvoir prendre le meilleur trajet possible pour aller chez notre hôte : ça ne se voit pas sur le plan, mais à Marseille, quelles pentes !!!!!

Nous sommes donc accueillis par Pierre-André, nous découvrons un petit logement sur deux niveaux, avec derrière une terrasse en partie couverte et un jardin de belle taille déjà ! Typique de Marseille, nous dit notre hôte. De la rue nous ne soupçonnions pas ce grand espace extérieur derrière.

J'épluche les derniers légumes de Doriane, un gros radis violet et de petites betteraves pour l'entrée, et du navet pour compléter le gloubi-boulga de légumes que prépare Pierre-André : assaisonné de curry et de gomasio, ce mélange de légumes sert de sauce aux pâtes, un régal. Pierre-André et Manon, rentrée du travail entretemps, sont impressionnés par l'appétit des enfants !