Ce matin, au réveil, nous regardons par le hublot de notre cabine: la pluie tombe dru sur la Méditerranée. Quelques oiseaux de mer font la course avec notre ferry. Emmitouflés dans leur coupe vent, Clémence et Baptiste ne ratent rien de la manoeuvre d'accostage.

Nous nous équipons pour une sortie sous la pluie (pantalons étanches etc...) quand Philippe, membre de l'équipage vient nous proposer de patienter sur le bateau qui ne repart pas avant le soir.

Nous remontons donc dans les salons des voyageurs, et je pars consulter la météo avec notre bienfaiteur, ce qui me permet de découvrir les quartiers de l'équipage pendant qu'Hélène patiente avec les enfants. Bon, le temps devrait s'améliorer dans la journée. La cohabitation avec les équipes de nettoyage corses étant un peu rugueuse, Philippe, qui est le chef mécanicien du bord, nous emmène au quartier des officiers où les enfants se régalent de viennoiseries pendant que la pluie redouble ... je demande à Philippe s'il est possible de jeter un coup d'oeil aux machines ... et c'est à une visite guidée complète que nous avons droit, passionnante pour l'ingénieur que je suis ! Le reste de la famille apprécie aussi.

Il est midi et il pleut toujours ... et nous sommes invités à déjeuner ! 5 couverts st ajoutés pour ns,et c'est donc à la table des officiers et en compagnie du capitaine que nous mangeons: le plat de résistance, c'est saucisses lentilles, préparées par Maxime. Un mets bien de chez nous !

La pluie s'étant enfin arrêtée, nous partons pour Bonifacio afin de prendre le ferry pour la Sardaigne ... mais il était écrit que nous roulerions sous la pluie, qui se remet à tomber de plus belle juste après la sortie de Porto Vecchio. Nous sommes bientôt trempés jusqu'aux os, sous l'orage cette fois et les 30 kilomètres pour atteindre Bonifacio nous semblent bien longs. Une fois arrivés, impossible de trouver un terrain plat pour la tente, et tous les campings sont fermés ... et le seul hôtel ouvert est hors budget. La nuit tombe. En désespoir de cause, nous franchissons la corde barrant l'entrée d'un camping. Trempés, transis et fatigués, nous retirons TOUS nos vêtements, tous mouillés, et nous couchons directement, appréciant les vêtements restés secs dans les sacoches, et la couette bien chaude...

(Article rédigé avec quelque retard... mis en ligne le 2 mai)