Au matin on parle de la suite ; quand même, ces quelques heures à Alghero, c'était trop court, il reste tant à y découvrir, s'imprégner un peu de cette ville dont nous avons le nom en tête depuis des années que les parents de Sébastien y viennent en bateau et nous en ont envoyé des cartes postales ou des photos... On envisage d'aller voir la Grotte de Neptune, suivant les moyens et les horaires d'accès. Et puisque nous savons où bivouaquer, nous assisterons à la procession du soir. Tout le monde est d'accord, on range avec entrain dans la tente, ...

et là, il se met à pleuvoir. Bon... Ça s'arrête au bout de cinq minutes, on s'apprête à sortir les affaires. Il se remet à pleuvoir, très fort cette fois, et ça dure un moment ! On apprécie bien les jeux de cartes, dans la chambre vide nous avons de la place, Sébastien regarde LA carte pendant que Baptiste et Clémence jouent à la bataille (corse, forcément), je fais une réussite avec la moitié d'un paquet et Justine m'imite avec l'autre moitié. Ça dure... Finalement, le temps que le grain s'arrête, il est près de 11h ! On est de retour à Alghero vers midi. A l'office de tourisme où nous garons nos vélos, c'est de nouveau la personne charmante qui est là, nous lui confions la liseuse pour qu'elle charge pendant la journée.

Nous laissons l'idée de la grotte de Neptune, certainement magnifique, mais l'investissement nous paraît énorme (2 x 25km) pour une visite qui durera 30 minutes. On explore un peu la ville moderne, on trouve une plage facile d'accès non loin de Fertilia, où les enfants se régalent pendant quelques heures à jouer avec les vagues, le sable... Quelle joie pour nous de les voir si heureux, et de les voir jouer ensemble tous les trois !

Retour vers Alghero, je repère un magasin de vélos où j'achète une nouvelle gourde : percée vers le col, la mienne me douchait à chaque fois que je buvais, pas très agréable voire franchement pénible... La commerçante a même l'amabilité d'aller me la rincer et remplir : me voilà avec une nouvelle gourde prête à l'emploi sans fuites !

On refait le plein des autres gourdes au port comme la veille, garons nos vélos à l'emplacement devenu habituel, des autrichiens nous abordent, les mêmes qui nous ont pris en photo le long de la route avant Porto Torres ! Vient nous saluer également un homme vu la veille au matin, au bivouac : un policier de la localité proche. La veille de notre installation à cet endroit, un camion était venu là, le grillage avait été sectionné, 65 agneaux et brebis volés... Les deux policiers reperaient alors les traces du camion.

La nuit est venue, nous nous partageons une pizza préparée sous nos yeux, devant les enfants ébahis par le coup de main du pizzaiolo, puis allons suivre la procession : ce jour, c'est une procession de femmes. Du fait de toutes les processions de la semaine sainte, les lanternes de la ville sont voilées de rouge. Quand plus tard nous quittons la ville pour rejoindre notre bivouac, de loin nous voyons cet alignement de lumières rouges, d'un éclat bien différent des feux de circulation, c'est étonnant...

Nous retrouvons avec un certain plaisir notre emplacement, Sébastien a même pris la peine de marquer les coins de la tente pour qu'on ne perde pas de temps à chercher le meilleur emplacement entre les cailloux !

Nous sommes heureux d'avoir pu déambuler dans les rues animées du soir, un plaisir rare pour nous nomades, et nous avons aimé l'ambiance de la ville, en Sardaigne tout ferme à 13h, puis rouvre de 17h à 20 ou 21h : à l'heure où chez nous seules les terrasses sont animées, ici toutes les boutiques sont ouvertes. Nous avons apprécié ce temps supplémentaire ici...