Une dizaine de km à vélo, marche à pied...

A 8h30 nous avons vu arriver avec un plateau chargé de café et de lait Valentina, femme vive et gaie au service du Doctor S., cet homme élégant qui nous avait ouvert hier soir les portes de sa propriété. Nous avons été invités à nous doucher, à faire une lessive programme ultra rapide, à aller visiter l'église toute proche pendant ce temps... Une matinée ponctuée de petits temps d'échange avec Valentina, qui a notamment donné une balle de tennis aux enfants ravis.

Nous avons commencé à prendre la direction de la plage, à l'est du centre, mais il faisait plutôt frais et nous avons préféré l'option musée. Au passage nous avons néanmoins fait un tour dans un marché couvert du quartier populaire que nous avions atteint ; nous voulions du pain artisanal, pour ce soir sur le ferry.

Le premier étal de boulangerie que nous avons vus ne nous a pas inspirés... Un autre beaucoup plus ! Le temps qu'on discute de ce qu'on allait prendre, une dame était servie devant nous, attachée à l'entretien des lieux apparemment. Elle se tourne vers nous et nous tend le sachet qu'elle vient d'acquérir, per le bambini, sono tanto bellissimi !

Elle avait été servie par la femme du boulanger, voilà l'artisan qui arrive et partage entre les enfants, déjà munis chacun d'un biscuit, un de ses petits pains blancs moelleux !

Le pain que nous avions repéré était un pain "de gran duro ", c'est à dire du blé dur qui est moulu en semoule, quand le froment moulu est de la farine. Cuit au four à bois, con levitazione naturale... Comme le boulanger était fier de son travail, de son pain ! Une fierté joyeuse et noble similaire à celle hier de la jeune femme des poissons et fruits de mer.

Nous sommes allés au Musée archéologique ! Nous voulions en savoir plus sur les nuraghe et cette civilisation nuragique. Nous sommes très heureux d'en savoir enfin plus sur cette culture de l'Age de Bronze qui a laissé sur tout le territoire sarde les vestiges notamment de hautes et massives tours de pierres sèches... mais également de nombreuses figurines de bronze, sculptures en pierre... datant d environ 1600 à 500 avant notre ère.

A l'embarcadère, on a suivi un peu perplexes la consigne que nous a donné celui qui filtrait les voitures, d'aller avec les piétons. On a franchement rigolé en voyant le dispositif de passage des piétons : genre aéroport, valises et effets personnels passant sur un tapis roulant avec scanner, et portique détecteur de métaux. Celui qui gérait le passage ici nous a confirmé que ce n'était pas le bon endroit pour nous, retour à la grille d'entrée, le premier n'était pas content de nous revoir ! Mais nous lui avons joyeusement expliqué avec nos trois mots d'italien, et nous avons embarqué par l'accès voitures, comme dans les précédents ferries. C'était un épisode bien rigolo :-)

Notre cabine est plus spacieuse qu'à bord du Monte d'Oro, sous la fenêtre il y a un petit bureau et une chaise, les couchettes sont plus larges, et nous disposons d'une salle d'eau complète avec lavabo, toilettes et douche. Pratique, agréable, confortable !

Nous descendons au pont 5. C'est là que se trouvent tables, fauteuils, banquettes et snack ; il y a aussi un restaurant de type self, apparemment boudé, d'après ce que m'a dit Sébastien qui l'a vu désert et rapidement fermé. Nous trouvons une grande table libre, et en profitons pour jouer aux cartes, comme ce couple de voyageurs à la première table ! Puis nous mangeons, Baptiste et Justine dessinent, Clémence lit pendant que nous préparons. Il est un peu tard quand on monte se coucher, mais c'est qu'on a bien aimé avoir une grande table :)