25km

Le propriétaire du terrain n'était pas content ce matin ! Ce n'étaient pas les propriétaires qui nous avaient indiqué hier cet endroit plutôt que le coin que nous avions repéré un peu plus bas... Il s'est vite radouci en comprenant que nous étions sur le point de partir, et surtout en voyant les "bellissimi bambini" - c'est ce que nous l'avons entendu dire au téléphone.

On s'est dit, en reprenant la grand'route qui nous faisait survoler les vallons et leurs plantations : tiens, ce serait bien qu'on reprenne des oranges, on n'en a plus (il en restait une). Je voyais bien parfois qu'on longeait des vergers d'agrumes, mais souvent trop vite, souvent trop loin aussi - et pas de boutiques. Sébastien s'arrête un peu abruptement : "j'ai vu des oranges par terre". Il y avait là une oliveraie dont le sol, comme dans la plupart des oliveraies que nous voyons, avait été retourné. Or ici il y avait des orangers au milieu des oliviers, et des oranges écrasées par le tracteur ou mêlées à la terre ! Sébastien et Clémence en ont rapporté un plein sac. Délicieuses... Baptiste est retourné avec eux remplir le sac que nous avions presque vidé : je pense que je n'avais jamais mangé autant d'oranges !

A présent, on espère avoir autant de chance et trouver demain un petit producteur d'huile d'olive à qui en acheter : il ne reste presque plus rien des deux litres achetés il y a... 9 jours... oups ça fait une sacrée consommation aux 100km, ça...

Peut-être qu'on en abuse un peu ? Mais elle est tellement bonne, et nous aimons tellement ça ! Et puis, il fallait bien consommer le pain que nous avait donné Pino... Frotté à l'ail, de Nubia, et plus ou moins imbibé d'huile d'olive, un petit peu de sel, pour ma part je pense à Michel et à son papa quand nous savourons cette gourmandise... Nous avons testé une variante sur biscotte (offertes à Trappete, par les voisins de l'huile), absolument terrible...

Et donc, la bouteille est vide, après avoir refait de la sauce salade il restait juste de quoi assaisonner la pasta fresca.

C'est Sébastien qui a repéré la boutique, sur la place, en arrivant à Sciacca, après avoir refait le plein du réchaud et de quelques crudités. Et la boutique n'était pas fermée, et depuis le temps (octobre, quand même) qu'on se disait qu'on irait s'acheter de la pasta fresca chez un artisan... C'était le cas ici, une boutique juste comme pour ça, des pâtes fraîches avec ou sans eux, de toutes formes et de plusieurs couleurs... On a laissé la jeune femme servir au fur et à mesure les clients qui entraient, le temps qu'on regarde toutes ces formes extraordinaires de pâtes :) On a fini par se décider, et ce soir, après laitue-tomate-concombre (ail), pasta fresca-huile d'olive-ail a eu un franc succès.

Dans l'ancienne église Sainte Marguerite, désacralisée et restaurée, nous avons rencontré des bretons, Pascal et Sylvie. Beaucoup de beaux monuments à Sciacca, ville thermale.