44km

Ayant trouvé un bivouac pas trop tard, vers 18h45, et ayant fait un plein d'eau rallongé (une bouteille en plus des gourdes), Sébastien et moi avons fait un brin de toilette, gourde et gant de toilette, avant de monter la tente - moi - et lancer le réchaud - Sébastien. On avait auparavant tous mis la main à la pâte pour équeuter les haricots ou peler l'oignon. Et au bord de la route, pendant que Justine dormait, avant de prendre la bretelle de sortie pour remonter sur la grand route et profiter de ses tunnels, on avait trouvé de l'ail sauvage ! Très bien avec les haricots. Ca ressemble à l'oignon sauvage de Sardaigne.

Sur la grand-route que nous venions de reprendre, voyant un homme debout près d'une voiture arrêtée sur la bande d'arrêt d'urgence nous avons ralenti pour lui demander s'il avait besoin de quelque chose.

Revenons au bivouac. Sébastien a préchauffé le réchaud, et est sur le point d'y placer la popote quand une voiture vient s'arrêter sur ce grand parking. Un couple de retraités en sort, un sachet à la main.

Touchés de notre attention, ils nous ont aperçus ensuite arrêtés ici, depuis la route. Et sont venus nous apporter une bouteille de vin, une bouteille de jus de fruits, et l'offre de passer demain matin chez eux, 2km plus loin, nous doucher ! Peut-être nous ont ils aperçus juste en pleine toilette...

C'est qu'on a eu bien chaud aujourd'hui, entre le soleil, généreux, le vent de face et les côtes.

On a profité d'une petite pause "mûres", des mûres noires de mûrier, un petit délice... En pensant à Antonio de Licata, qui regrettait que sa grand-mère ait fait abattre le sien...

Vers la mi journée nous sommes montés un peu à vélo, puis un peu à pied, pour apercevoir Pentidattilo,ville fantôme abandonnée à la suite d'un tremblement de terre il y a cinquante ans, paraît il.

C'est Gino qui nous a précisé cela. En Français. Il a vécu longtemps en France, et ses beaux-parents chez qui il était, ont vécu quelques dizaines d'années à Mulhouse ! Le nom de Belfort leur était donc connu.

Dans notre paysage aujourd'hui, l'Etna très lointain, se découpant à peine dans la brume ; la Sicile cachée derrière une mer de nuages, au dessus de la mer turquoise et marine, seuls emergeaient les sommets pointus. Des oliviers, des agrumes, des amandiers... Devant les maisons souvent, citronnier et néflier. Pour le moment, pas trop dépaysant par rapport à la Sicile.

Nous sommes le long de la semelle de la Botte, à présent. Comme vers Saint-Remy-de-Provence, tout le monde se couche avec la joie de savoir que nous sommes attendus le lendemain matin ! Cette fois, ce sera chez Rossana et Enzo, qui nous attendent à Palizzi.