64km

Levés à 7h, partis à 7h45 : une rapidité probablement inédite ! Le bivouac "belle étoile" est plus vite plié :-) Et les enfants, couchés au crépuscule, se réveillent facilement.

À l'entrée de Gallipoli, Enzo a garé sa voiture pour venir nous faire part de son admiration, de sa joie à nous voir ainsi. Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons un Témoin de Jéhovah. Toujours rayonnants et généreux, ils sont loin de l'image que j'en avais, de gens au costume austere qui viennent déranger toujours au plus mauvais moment.

Enzo qui visiblement venait de récupérer les invendus encore frais d'une boulangerie, nous laisse une cargaison de pains et foccacia. Il s'en va au moment où passent de nos compatriotes, qui viennent à pied vers la ville, laissant leur camping car à l'extérieur.

Le pont d'accès à la vieille ville, près du château qui rappelle celui de Taranto, est si large qu'on n'a pas vu que c'était un pont, avec sa voie ferrée entre deux routes ! Sur cette île où nous prenons place sur un banc pour manger les foccace, nous faisons la connaissance de Mathieu, français du Bugey, et de son père qui nous explique l'histoire familiale : son père à lui a tout vendu ici lorsqu'il est parti travailler en France, à Amberieu ; à la retraite, il a racheté ici la maison où il était né. Mathieu qui est toujours venu passer l'été chez ses grands parents, est parfaitement bilingue.

Il nous apporte "le dessert" : une spécialité locale, petit gâteau croustillant fourré de crème, et croissants à la crème. Puis revient finalement nous inviter à boire un café (cappucino, chocolat chaud, divins) avec lui !

À la terrasse de ce café d'où Mathieu repart rapidement, je profite du wifi pour mettre à jour blog et mails, pendant que les enfants partent avec Sébastien visiter la vieille ville à pied. Comme cela leur a plu !! Et à leur retour je leur fais lecture des derniers commentaires, un moment que nous aimons toujours beaucoup !

Beaucoup de rencontres dans cette ville bien plus touristique que la Calabre : Jean-Luc et sa femme danoise, qui reviennent nous apporter des cerises ! Matheis le cyclotouriste néerlandais...

Plus tard, le long de la route, Alexandra et Florian les cyclistes genevois, qui roulent aujourd'hui avec Kuntay d'Istambul. Nous échangeons plans de villes et indications, roulant en sens opposés !

18h, les enfants montrent des signes de fatigue, Leuca est encore loin et nous voudrions nous en approcher le plus possible tant que le vent est favorable : demain dans la journée il tourne, et si nous apprécierons le vent du sud pour partir vers le nord, nous le maudirions si nous l'avions de face à l'approche du cap... Allez, dînons, nous roulerons ensuite un moment.

Tiens, là, sous les pins, c'est plat, c'est propre, c'est encore au soleil, c'est parfait. On s'arrête.

"Maman y a des fourmis." Oui bah sous les pins c'est souvent le cas hein... Aaaaaah mais j'en ai plein les pieds !

On a sorti la couverture à pique-nique. Qu'on a fini par étendre sur le trottoir ! Vous connaissez la danse des fourmis ? Je vous la ferai un jour, peut-être...

On a mangé, les fourmis aussi, et on est partis comme prévu en se disant que si on avait eu l'intention de bivouaquer là, on serait probablement repartis quand même.Des fourmis, des fourmis, des fourmis ! A peine le temps de poser le pied par terre, on en avait déjà sur les mollets ! J'ai cru devenir folle !!

Bivouac à la belle étoile, un peu tard dans la nuit, à l'entrée de l'agglomération. Vers des pins, sous lesquels il n'y a pas l'air d'y avoir tant de fourmis...