40km

Arrivés le 8 vers midi, partis le 9 vers le soir

J'aimerais bien prendre le temps d'écrire pour le blog ce soir en me couchant : les batteries, du smartphone et de moi même, le permettraient. Mais si j'écris à la belle étoile, moustiques et autres bestioles viennent envahir l'écran et mon visage ! (Suite rédigée plus tard, donc)

En effet encore une fois nous profitons de la douceur estivale et d'une relative clémence des moustiques, pour dormir à la belle étoile. Une zone plate, sombre, herbeuse sous les arbres, derrière une haie haute et dense, dans un parc à l'écart de la circulation : un bivouac urbain de choix. Le couvert des arbres nous abritant efficacement du soleil, nous avons même pu y dormir longtemps, récupérant ainsi des nuits souvent écourtées par la chaleur très vite insupportable du soleil matinal ; ou par le réveil qu'on met pour profiter justement de la fraîcheur pour ranger et rouler !

Ravenne. Des églises dites paléochrétiennes, des Ve et VIe siècles notamment, tout de briques rouges, sont ornées de somptueuses mosaïques. Elles ornent les plafonds et le haut des parois, en toutes couleurs dont l'or, très présent. Heureux celui qui ne souffre pas de torticolis en quittant Ravenne :-D

Peut être trouverez vous de belles images des baptistères neonien (de Neon) et arien (de Teodoric, souverain goth), du petit mausolée et de l'église San Vitale, des basiliques Saint Apollinaire - celle de Classe, quelques kilomètres au sud, où ne nous sommes pas entrées, et "la nouvelle", intra muros. Ainsi que de la chapelle de l'archevêché et du musée au sein duquel elle se trouve.

Dans ce dernier, j'ai passé un bon moment à observer avec les enfants les éléments décoratifs de la cathedre, toute d'ivoire sculpté. De la vigne s'élevant en volutes, dans lesquels on pouvait identifier toute sorte d'animaux : canard, lapin, mouton, chèvre, vache, mais aussi chevreuil, cerf, tigre, lion, ours, paon, nombreux oiseaux parmi lesquels on a encore reconnu des corbeaux... Une précision époustouflante.

Après quoi nous avons commencé à lire le descriptif des petits tableaux rectangulaires constituant le décor proprement dit de ce trône épiscopal. Mais ma culture biblique lacunaire n'éclairait guère ce que je comprenais du descriptif en italien...

C'est alors qu'est arrivée une jeune fille que j'ai entendu déplorer - en français - de ne pouvoir comprendre les descriptions, faute de traduction en français ou anglais.

S'en est suivi un bel échange, mes connaissances en italien pour traduire, leur culture biblique pour expliquer ! L'histoire de Joseph l'hébreu, fils préféré de Jacob laissé pour mort par ses frères jaloux, tiré du puits par des marchands, vendu comme esclave à Pharaon dont il gagne la confiance, lui expliquant les songes (sur un petit tableau d'ivoire on pouvait reconnaître les sept vaches grasses, les sept vaches maigres, pharaon dormant...), lui faisant stocker des provisions les années d'abondance, et le lien avec l'installation des hébreux en Égypte à ce moment là - ces mêmes hébreux que que plus tard Moïse ferait sortir d'Égypte - c'est Alliance et son père Jérôme qui nous ont expliqué tout cela, sous le regard bienveillant de Maximilien, son grand frère et de leur maman. Ils sont dans la région pour trois mois, avec l'Arche dont nous a très souvent parlé Dorothée. Quelle belle rencontre !

Dans la famille, c'est Clémence qui connaît le plus de choses de la Bible... Elle a lu et relu, dès qu'elle a su déchiffrer, la "Bible pour enfants" richement illustrée offerte par sa tante Annabelle pour son baptême. Nous sommes souvent stupéfaits qu'elle nous explique tel ou tel épisode biblique qu'elle reconnaît sur une fresque, une mosaïque, un tympan sculpté ou autre représentation... car nous ignorions qu'elle connaissait tout cela ! (Et parfois nous ignorions tout cela qu'elle, connaît !) Nous regrettons de ne pas avoir pris la Bible dans la liseuse, pour découvrir ensemble ce patrimoine...