39km

On ne quitte pas Le Teil aux aurores : le mistral qui souffle encore, et la confiture de gégérine à l'orange et à la vanille, sont des arguments convaincants... on prend un bon petit déjeuner au soleil du matin.

Alain et Marie nous accompagnent tous les deux jusqu'à la véloroute ; du coup nous quittons la maison sans dire au revoir, et ça nous fait tout drôle ! C'est la quatrième fois que nous y faisions halte... Une dernière photo, au retardateur, et "ouistiti" chanté harmonieusement c'est une drôlement bonne idée ! Après quelques kilomètres ensemble, on se sépare au parking où part à droite la petite route.

Le Mistral est moins fort qu'hier, et bien plus chaud qu'en mars dernier ou en décembre 2012 où il nous glaçait ! Aujourd'hui il fait chaud, mais pas trop. Clémence réclame le châle en laine, Baptiste aussi d'ailleurs, il se rabat grognon sur le manteau de portage. Je l'écris, parce qu'un jour on oubliera peut être ces querelles incessantes pour le châle en laine !

A l'horizon on aperçoit déjà les quatre tours de réfrigération de la centrale nucléaire de Cruas - Meysse. On passe le long du site. Tiens, il y a un espace information public, si on faisait une pause de ce vent qui soûle un peu quand même ?

On se renseigne auprès d'un vigile, qui n'a vraiment qu'une idée en tête, nous savoir hors d'ici, non il n'y a pas d'espace ouvert comme ça au public, il faut être attendus, non vous ne pouvez pas garer vos vélos là bas sur le parking vélo devant, non, allez Sébastien partons, ce doit être seulement pour les groupes sur réservation. Dix mètres plus loin on demande à un salarié, si si il y a bien un espace public, bien sûr vous pouvez y aller comme ça en passant, c'est fait pour ! Briefez vos vigiles, à l'occasion...

Bref, nous y voilà. Baptiste et Clémence se montrent très inattentifs aux explications de Vincent, avec Justine ils appuient sur tous les boutons qui allument une image, déclenchent un film, actionnent quelque chose... Dissipés, indisciplinés ! Ça devient beaucoup plus calme après que Vincent leur a remis à chacun taille-crayon, petits crayons de couleur, carnet "Incollables" et petit cahier sur l'énergie : ils s'installent à table et on ne les entend plus !

C'est sympa aussi de discuter sans être interrompus avec Vincent, qui connaît l'instruction en famille pour l'avoir pratiquée deux ans avec son fils.

On reprend les vélos, et la route, et le vent, on continue en rive droite jusqu'au Pouzin. On trouve sur la droite le verger de poires abandonné dont nous avait parlé Alain... Il en reste peu de correctes, mais elles sont en effet délicieuses !

Constamment nous reconnaissons des lieux où nous nous étions arrêtés il y a un an, là pour bivouaquer, ici pour cueillir des figues - il y en a - du raisin - il est aussi savoureux que l'an dernier...

Traversée du Rhône, je choisis de pousser mon vélo sur le trottoir, Sébastien préfère s'engager sur la route. J'ai toujours plus de mal que lui avec le vent ! Au pommier, pause coups de fil : un peu d'organisation pour notre futur proche !

Demain soir mercredi, nous reverrons Claire, Sébastien, et leurs enfants. Et auparavant, Clara et Lisounette d'une part, Maman d'autre part, viendront nous rejoindre à Tournon ou Tain pour un pique-nique, et pour aller ensemble visiter la Cité du Chocolat Valrhôna ! Tout le monde se réjouit bien de ces retrouvailles :-)

Bivouac champêtre dans un pré de luzerne fauché. On entend le vent dans les arbres, de temps en temps une rafale secoue la tente. Le croissant de lune a laissé place à un splendide ciel étoilé.


(Et j'ai mis en ligne l'article "Orange")