Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

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samedi 13 avril 2013

Après Hœchstaedt

(Mon téléphone n'a pas d'Umlaut...)

37km, Clémence 21.

Premier petit-déjeuner sans froid ! Il y a eu beaucoup de vent toute la nuit, ce matin grand soleil sur la tente. Peu après notre départ, une formation de quatre cygnes est passée bas au-dessus de nous, avec le soleil qu'on voyait à travers les plumes de leurs ailes et le bruit très particulier de leur vol, c'était vraiment comme un extrait du "Peuple Migrateur" (film).

À Gundelfingen nous nous sommes arrêtés à une station-service pour faire le plein. CLAC ! Inspection rapide... Problème !!!

IMG_20130413_111216-1.jpg

Eh ben on était bien embêtés... Un samedi, peu avant midi, il fallait trouver quelqu'un qui puisse ressouder ça. Et déjà, pour trouver, savoir comment on dit "souder" en allemand ! (Schweissen) Au magasin de vélo proche qu'on m'avait indiqué : ils ne soudent pas eux-mêmes, et le soudeur qu'ils sollicitent n'est pas dans le secteur le samedi.

On nous a parlé d'une station-service équipée d'un atelier, et d'un garagiste, tous deux vers l'autre sortie de la ville. Oui mais, comment y aller ? L'autre bras romprait très probablement si on roulait comme ça...

La caissière n'a pas voulu qu'on laisse d'affaires là ; délestée, la malle aurait moins couru de risque dêtre endomagée sans doute.

Finalement, un automobiliste qui faisait le plein, Georg, a regardé un long moment la "plaie", puis nous a dit de l'attendre quelques minutes, le temps qu'il aille chercher sa remorque pour y transporter la nôtre. A ce moment-là un homme est venu avec sa fille nous proposer son aide, prêt à nous apporter la sienne le cas échéant. C'était réconfortant !

Nous l'avons donc suivi ensuite, et assisté de Sébastien qui regardait dehors pendant l'opération, Georg nous a fait une soudure suffisante pour reprendre la route, le point faible du bras opposé également consolidé. A faire consolider proprement, a-t-il dit, son matériel n'étant pas vraiment adapté à ce genre de soudure. Voilà, peu après 13h nous avions de nouveau un convoi en etat de rouler...

Après ça, nous avons pris au bord du Danube un bon petit pique-nique reconstituant, avec les bons produits achetés hier soir à la charcuterie. Ça change des produits de supermarchés:-)

vendredi 16 novembre 2012

Dans une yourte

Après avoir petit-déjeuné au soleil au bord de l'Hérault à Laroque, nous avons atteint Ganges de l'autre côté du pont, fait quelques courses au Lidl, et fait un plein réduit d'eau (juste nos gourdes courantes, pour ne pas nous alourdir) vers le Super U.

50 mètres plus loin... la panne ! Ça donne quoi, une panne, à vélo, me direz-vous peut-être ? Eh bien, comme en voiture : c'est l'immobilisation immédiate.

En fait, l'axe de la roue arrière de Sébastien s'est cassé. Axe et roue montraient d'inquiétants signes de fatigue depuis la boue de dimanche. Tous et tout en securite sur le trottoir, on appelle Isabelle qui, justement en route pour Ganges, arrive 1 ou 2 minutes plus tard.

En m'approchant de sa voiture je découvre un magasin de vélos à quelques dizaines de mètres... Y a pas à dire, c'est confort toutes ces étoiles qui veillent sur nous...

On attelle la remorque à mon vélo, après avoir laissé le FollowMe à Isabelle, et on se translate jusqu'au parking du velociste. Translate : il y a une roue qui ne tourne plus. Je la tiens en l'air pendant que Christophe, resté avec nous, guide le vélo de Sébastien ; Baptiste sur sa draisienne, Clémence sur son vélo, Sébastien sur mon vélo.

Le velociste, les étoiles veillent, il a une roue de rechange pour Sébastien... Je change mon panier, moribond depuis Sète. Petit vélo, draisienne, sac à dos et autres arguments de délestage trouvent place dans la voiture d'Isabel. Après avoir pris un verre et mangé avec Christophe, nous attaquons la montée...

Donc, précisons : nos vélos sont équipés d'axes de roue à serrage rapide spéciaux : ils supportent l'installation pour l'un, de l'attelage permettant de remorquer le vélo de Clémence, pour l'autre, la remorque. Avec un nouvel axe - et a fortiori avec une nouvelle roue - Sébastien peut rouler, mais pas prendre la remorque. Ou alors si, en échangeant nos axes, mais bon là on a eu la flemme, enfin surtout ce n'était plus possible quand Baptiste dormait dans le siège ! Bref : on a demandé à notre précieuse, patiente, serviable et dévouée base arrière d'aller chercher la piece de rechange dans notre garage et de nous l'envoyer... (MERCI !!!!!!!) Et en attendant, j'ai conduit la remorque un moment, pour la toute première fois. Drôle d'engin à vrai dire ! Et puis quand j'ai atteint les limites de mes capacités (respiration rythme cardiaque, à ma grande surprise les jambes ne forcaient pas vraiment), on a échangé nos vélos. J'ai cru qu'il m'était poussé des ailes !!!

Isabelle et ses enfants sont venus nous chercher, avec la voiture déja pleine de tout ce qu'on y avait mis tout à l'heure, à peine plus haut que le bas de la piste. Et dans la voiture pleine on a encore réussi à mettre la malle, les sacoches, un panier et deux enfants !

La nuit est tombée pendant que Sébastien et moi, à vélo très légers (le mien entièrement nu, Sébastien avec encore siège et panier), suivions la longue piste sinueuse jusqu'au hameau...

17km aujourd'hui, dans plein de configurations différentes...

Quelques conclusions :

-Elle est lourde, la malle !

- La montagne à vélos chargés c'est pas une très bonne idée… Trop dur en montée, et y a trop de montées !

Et encore une fois : merci pour vos commentaires, ils nous régalent chaque jour.

A propos, ChatMalo et Isabelle de Castries, si vous voulez un échange de coordonnées faites moi signe :-)

jeudi 11 octobre 2012

Belin-Beliet - le Graoux

Clémence 7km Total 37km

On a beaucoup pensé à nos hôtes de Lacanau : en mangeant à midi, pendant l'averse, sous un ancien moulin, la boîte d'excellent pâté de foie de l'Aveyron que nous a donnée Jean-Baptiste. Puis en ramassant des châtaignes au bord de la route : l'ancienne voie ferrée de Mios à Bazas. Que nous empruntons en pensant à nos hôtes angevins : Bruno, Cécile et Armand sont passés par ici cet été pendant leurs vacances à vélo, et nous ont fait un petit topo sympa qui nous a donné envie d'y passer à notre tour !

Quelques champignons : un micro plat de coprins chevelus, puis un micro plat de petits bolets et une golmote extra frais.

Nous étions en repérage près d'une base de canoë quand une grosse averse a commence, alors nous y sommes restés : un toit spacieux avec une grande table à pique nique, des toilettes, des poubelles... et même une prise de courant et de la lumière !

C'est là que, pendant que cuisaient les châtaignes, nous avons fait la connaissance de Fabien venu prendre une douche au vestiaire tout proche après son tour à vélo. Ce soir, alors que nous pensions aller nous décrasser dans la Leyre, nous avons goûté au plaisir d'une bonne douche chaude !

Nous avons partagé le repas et la soirée, une pensée pour nos hôtes taillebourgeois avec l'excellent cognac fourni par Christophe, parlé voyages à vélo, Fabien a notamment longé la côte altantique jusqu'en Bretagne, avec une remorque maison du tonnerre bricolée à partir d'un kayak !

Hier nous avons passé les 3000 kilomètres ! Les rivets fixant la charnière du couvercle au dos de la malle n'ont pas résisté à 3000km et 2 enfants... et ce soir alors qu'on papotait avec Fabien, le drame : le couvercle ne tient plus à la malle que par une charnière. Les enfants étaient en pleurs, catastrophés par ce qu'ils venaient de causer. J'étais effondrée : impossible de rouler si la malle ne ferme pas ! Et Sébastien bouillait de colère. Fabien quant à lui était déja parti, chercher de quoi réparer. Et alors là, mais on n'en revenait pas ! 10 minutes plus tard la charnière était de nouveau fixée à la malle, non par des rivets, mais par des boulons et écrous. L'autre charnière aussi : tant qu'à faire, autant consolider avant que ça lâche, et pendant qu'on a le matériel ! Du coup on aurait presque envie de remercier les enfants d'avoir fait lâcher ça ici et maintenant ;-) Quel soulagement de voir la malle à nouveau en état de marche, après avoir cru être coincés par une grosse avarie ! Et puis, tant qu'il y était, Fabien a trouvé une grosse rondelle pour renforcer le point de traction à l'avant de la malle, où la plaque de renfort intérieure commençait à percer.

Une soirée mémorable !

(Mis en ligne le 12/10)