(J'ai tardé à l'écrire, et bien plus encore à le mettre en ligne....)

N'ayant pas reçu de réponse du Warmshower que nous avions contacté, nous avons considéré que nous n'avions qu'une journée pour visiter Milan. Nous avons bivouaqué pas trop loin, mais enfin quand même pas trop près non plus - une quinzaine de km du Duomo - bien contents de trouver un petit bout de verdure bien sauvage et pas mal planqué. C'est qu'on approchait de l'une des plus grandes villes que nous ayons abordé - sinon LA plus grande... D'ailleurs, on y a vite retrouvé les attributs de la très grande ville, avec des militaires un peu partout, souvent en armes, l'entrée dans la cathédrale passait par une fouille de sac et un passage au détecteur de métaux... Je me demande si ce genre de dispositif est plus destiné à dissuader celui qui voudrait s'en prendre aux autres, qu'à rassurer ces autres sur le fait qu'on fait bien quelque chose pour assurer leur sécurité. Mais bon... Un équivalent de Vigipirate donc, mais aussi des bouches de métro, et comme dans toute grande ville par ici : des flots de touristes !

Le Duomo : une cathédrale gothique de pierre claire, comme on n'en voit pas ici en Italie... Avec sa façade triangulaire elle en était très différente, mais avec son grand parvis et son style flamboyant, comme elle me faisait penser à Notre Dame de Paris !

Pour la visiter, il fallait s'acquitter d'une somme modique, après avoir fait une longue queue pour acheter les billets, puis une autre pour y penetrer. N'ayant devant nous qu'une journée pour visiter, nous étions peu motivés à investir un long temps dans des files d'attente... Sébastien a repéré que l'accès par la gauche, réservé aux fidèles pour la prière, était dénué de queue. En ce 18 août, 3 jours après notre anniversaire de mariage, 4 jours avant l'anniversaire de la mort de Papa, et jour de la Sainte Hélène, c'était une bonne occasion d'aller prier. Le temps d'enfiler mon caleçon - la jupe que m'a donnée Agnès au lac de Garde est plus courte que les miennes auparavant - et que Sébastien dépose son opinel - vigipirate oblige - et nous sommes entrés. Ainsi nous pouvions avoir un aperçu de l'intérieur de ce monument, avec ses hauts piliers au sommet orné de colonnettes, son choeur ouvert d'immenses fenêtres très larges... Et y passer un moment agréable et paisible en famille.

Nous avons fini par apprendre que l'office de tourisme se trouvait à l'angle de la place de la Scala (la fameuse Scala de Milan, de l'extérieur aucun attrait...) à l'entrée de la grande galerie commerçante XIXe : nous y étions passés, nous y étions arrêtés, et ne l'avons pas vu. Le genre de chose qui nous irrite un peu...

Nous sommes allés au château que vous nous aviez recommandé - merci !

Et profitant de la gratuité pour la dernière heure d'ouverture, nous avons choisi le musée de l'Égypte Ancienne - le château est plein de musées. Bien passionnant, et un timing parfait : pas trop long pour les bambini (Justine dormait), qui avaient la patience d'attendre qu'on leur traduise les notices.

A la sortie nous avons fait seulement quelques mètres : il y avait là de la musique, Baptiste voulait regarder les gens qui dansaient. Clémence, elle, ceux qui jouaient aux cartes. Nous, un jeune couple est venu interrompre notre conversation qui s'animait un peu. Roberto est allé chercher des bières, et on s'est installés sur la couverture à pique-nique ; Sonia et lui venaient se rafraîchir dans l'ombre des grands arbres du parc à la sortie du travail.

Clémence est revenue ravie : elle avait observé des joueurs de Scala quaranta (proche du rami)et pensait en avoir compris les règles ; et avait les bras chargés de petits kiwis offerts par l'un d'eux !

Quant à Sonia et Roberto, ils se sont concertés, puis nous ont proposé le studio de Sonia pour la nuit. Nous avons suivi Roberto dans les rues de la ville, tandis que Sonia rentrait en voiture libre service, où l'ont accompagnée Clémence et Baptiste, sa roue arrière étant à plat elle avait laissé son vélo dans la cour où nous avons garé les nôtres. Sébastien a titillé la valve bloquée, permettant de le regonfler. Si on peut se rendre utile en échange d'un toit, on le fait volontiers !

Le lendemain en cherchant à voir les vestiges de l'amphithéâtre romain, nous avons rencontré Andres. Cet argentin qui, depuis, rêve de nous faire passer à la télé italienne avant que nous ne repassions la frontière, nous a fait monter en haut de l'immeuble - cossu - dont il est le gardien : quelle vue extraordinaire, de là-haut, sur Milan et ses environs ! Et, à nos pieds, sur les quelques vestiges visibles de l'amphithéâtre romain, en majeure partie enseveli.

Nous avons vu ensuite Sant'Ambrogio, l'église du saint patron de la ville. Quelques instants seulement hélas : un quart d'heure plus tard, l'église fermait... Quel bijou ! Dans le coeur, une fresque dorée rappelant fortement Ravenne, Venise... Un édifice qui valait le détour, nous aurions aimé en régaler plus nos yeux.

Nous avons passé un moment au cimetière monumental, qui en effet vaut le détour, indescriptible et complètement hors imaginaire pour moi, qui n'était jamais entrée dans un tel musée à ciel ouvert. Des sculptures de toutes tailles, de tous styles, parfois saisisssantes de réalisme, il y avait notamment cette famille de cinq immortalisée dans un mouvement plein de vie et de joie, on n'oublie pas qu'on n'est dans un cimetière, ça remue...

Nous sommes passés par le quartier des gratte-ciel, qui me rappelait bien "La Défense" francilienne.

Et puis, nous avons pris le chemin de la sortie, rejoignant l'un des canaux semblables à celui par lequel nous étions arrivés. Ces "naviglio" ont été conçus par Leonard de Vinci.

Dont nous n'avons pas pu voir la Cène : il faut réserver à l'avance, et nous l'avons su trop tard... Bon, bien contents d'en avoir au moins une image ;)

Quittant Milan, nous avons trouvé un petit coin tranquille le long de la piste cyclable longeant le canal.

ENCORE MERCI de nous avoir parlé de l'histoire et d'importants lieux à voir à Milan, c'était précieux pour nous !