Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

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dimanche 14 avril 2013

Entre Marxheim et Bertholdsheim

46km, Clémence 10km.

Il ne faisait pas bien chaud encore ce matin, on a pris le petit-déjeuner sous la tente, à l'abri d'une petite averse.

Dans la matinée, un cycliste nous double et s'arrête quelques mètres plus tard en disant :"Là, il faut que je prenne une photo, je suis battu !" C'est ainsi que nous avons fait la connaissance d'Édouard, au vélo bien chargé de sacoches avant et arrière, parti le 3 avril de la région parisienne et voyageant, comme nous, le long de l'Eurovelo6. Mais pas au même rythme, ses journées dépassant les 100km!

Nous avons bien papoté, roulant ensemble jusqu'à Donauwœrth où nous nous sommes malencontreusement perdus de vue. Dommage, on aurait bien cassé la croûte avec Édouard, qui avait une sacrée tchatche et une bonne cote auprès de Clémence - quand elle a enfourché son vélo pour rouler dételée, Edouard a pris un peu d'avance pour pouvoir nous prendre en photo ; il a dû s'y reprendre à plusieurs fois parce que Clémençounette canaillette accélérait à fond (20km/h, quand même) et passait avant la photo! Et riait, riait, riait tout en pédalant...

Ce soir, bivouac idéal : nous avons repéré un coin plat et pas trop exposé pour planter la tente. De l'autre côté du chemin sur digue, une beance dans la barrière de roseaux nous permettait d'accéder à l'eau. Alors, avant d'aller planter la tente, pour profiter du soleil avant qu'il ne disparaisse derrière les arbres et soit trop bas pour chauffer encore, nous nous sommes baignés! Les enfants ne sont pas aller complétement dans l'eau, juste un peu de toilette. Nous par contre, si, première baignade dans le Danube! Et première baignade 2013 pour Sébastien, pour ma part - j'ai oublié de le mentionner hier - je me suis baignée hier soir dans l'etang près duquel nous bivouaquions.

Bon, dans les deux cas, une chose est sûre : l'eau est froide !!!! Mais c'était bien plus agréable ce soir, bien à l'abri du vent et avec encore un peu de soleil, qu'hier soir déjà tard et exposée à un petit vent encore assez glacial.

Les enfants se sont endormis la tête sur mes genoux, près du feu qui finit doucement de se consumer - ça rougeoie... - pendant que Sébastien fait la vaisselle et moi, cet article.

Sur le feu nous avons fait griller 2 épis de maïs qui lestaient mes sacoches depuis Belfort. Ils ont suivi un plat de riz et brocoli assaisonné d'échalotes et d'ail des ours, ce dernier récolté à quelques mètres du bivouac :) Tout a eu un franc succès !

Et c'était, depuis le soir après chez Perrine (2ème jour du voyage) notre première soirée dehors ! Le croissant de lune, là haut, a l'air de vouloir rappeler que le changement de temps a bien coïncidé avec le changement de lune...

Demain nous devrions atteindre Ingolstadt où nous attend Julia ! :)

J'oubliais - c'est notoire tout de même - aujourd'hui, nous cherchions l'ombre tant le soleil était chaud !!! Après avoir eu si froid, si longtemps... quel contraste !

J'oubliais aussi : Clémence et Baptiste, émerveillés devant le parterre de fleurs de ce sous-bois, qui m'en ont fait un bouquet pendant que nous commencions à monter la tente. Quelques coucous, quelques anémones sylvie déjà refermées, et surtout, très abondantes, des grappes de petites étoiles bleues que nous voyons dans la plupart des sous-bois depuis Ulm.

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mardi 2 avril 2013

Ehingen

18km

Hier nous sommes partis assez tard de Gaienhofen. Sous un soleil radieux ! Le vent était encore glacial, et le froid mordant. Mais bon, nous sommes contents d'avoir eu aussi un aperçu du Bodensee avec du soleil ! Les eaux de plusieurs bleus différents, les villages sur la rive opposée... Nous avons fait une petite pause casse-croûte près du lac - malgré le petit-déjeuner gargantuesque servi par Heike et Marco ! Heike, en plus des Brotchen qu'elle avait rapidement préparés pour nous la veille au soir, avait préparé pour le petit-déjeuner "Laugengeback" : Bretzel et autres petits pains du même genre, agrémentés de graines de sésame, pavot, courge, tournesol... Poisson fumé, fromage, miels, confitures maison de cassis et de coing... Et Heike nous a donné des petits pains et bretzeln à emporter aussi !

Et puis notre route s'est éloignée du lac de Constance, et après un moment nous avons trouvé un bivouac dans une forêt de feuillus avec quelques petits épicéas, juste avant Singen.

Ce matin, surprise ! La tente etait sèche, les affaires à l'intérieur aussi, et le sol n'était pas blanc ! Bon, les températures, elles, n'ont guère évolué... nous étions bien contents d'avoir des courses à faire, c'est du temps au chaud ;-)

Quelque part après Singen nous avons perdu le balisage, et à Ehingen, voyant un plan devant l'hôtel de ville (fermé), nous nous sommes arrêtés pour y chercher notre chemin. Clémence s'est alors reveillee en hurlant, du coup on a mangé un morceau. Mais quel froid ! On s'est dit qu'on allait vite ranger et chercher un café ou autre, pour se mettre au chaud...

Une camionnette s'est arrêtée de l'autre côté de la rue. Quelques instants plus tard :"Mochten Sie hereinkommen ?" "Voulez-vous entrer ?" On a accepté bien volontiers, les enfants avaient froid, et notre hôte nous a appris qu'il n'y avait pas de café dans le coin !

Nous n'étions pas même déchaussés, qu'il nous proposait déjà de rester pour la nuit :-) Martin à 4 enfants, de 8 semaines à 6 ans et demi. Autant dire que les enfants ont trouvé un paradis de jouets !

Nous voilà donc une fois de plus au chaud, encore une fois dans une atmosphère très chaleureuse ! Les enfants dorment, je vais descendre rejoindre nos hôtes...

dimanche 31 mars 2013

Dans la hutte en bois

(Sébastien disait "la cabane au fond du jardin", mais bon, bref... (chercher ces mots + Laurent Gerra sur Google ou YouTube...))

19km

Ce matin, pour changer, c'était tout blanc et il neigeait. Très honnêtement, on en a ras-le-chapeau de ce temps !!! Même si au fil des jours on améliore toujours quelque chose pour laisser moins de prise au froid, j'ai toujours les doigts gelés au moment de quitter le campement, par exemple.

Ce matin nous sommes allés tranquillement à Stein am Rhein au bord du lac de Constance (en allemand Bodensee), petite ville visiblement très touristique. L'office de tourisme était ouvert, l'hôtesse était charmante, parlait français, nous a renseigné de son mieux sur les itinéraires cyclables, nous a trouvé trois chouettes autocollants, et nous a recommandé une table pour un bon rapport qualité/prix. Parce que c'était Pâques, quand même !

La carte de ce restaurant était très alléchante, et les prix, tout en étant suisses (comprendre : bien plus cher qu'en France !), semblaient raisonnables au vu de la gastronomie proposée, à côté des tarifs de la crêperie ou de la pizzeria voisine !

(Pendant que j'écris, j'ai un poêle qui ronfle contre mon épaule ; en ce moment quand il dort, même sur le dos ou dans le siège, Baptiste fait un bruit de tronçonneuse...)

Nous sommes donc entrés dans ce restaurant, et avons beaucoup apprécié le côté raffiné mais pas du tout guindé de l'accueil et des lieux, chaleureux. On nous a proposé une table ronde dont nous avons bien apprécié la banquette sur laquelle nous avons tous quatre pris place.

C'était excellent, très fin, joliment présenté, nous nous sommes tous régalés - Clémence a vaguement picoré, pas encore en forme... Et nous avons ainsi liquidé nos francs suisses.

(Tiens, le bûcheron fait une pause)

Après avoir passé commande, au restaurant, j'ai pris un journal, et j'y ai lu deux éléments notoires. D'une, le décalage horaire. On l'avait complètement zappé celui-là, on croyait s'attabler d'assez bonne heure, et voilà que - le temps de choisir et passer commande - il était 14h !

(La scie a remplacé la tronçonneuse)

De deux, mais là j'aurais peut-être mieux fait de ne pas la voir : la météo. Bon, ça peut se résumer à "en avril, ne te découvre pas d'un fil"... Pour l'heure, c'était vraiment "Noël au balcon (on n'est pas près oublier les 14 à 20 degrés du 23 décembre), Pâques aux tisons"!

Un petit tour sous la grisaille froide et mouillée pour visiter la vieille ville et ses maisons peintes, et puis nous nous sommes remis en route. Nous avons roulé un peu pendant que les enfants dormaient, puis pensé à chercher un bivouac. Pas évident : les villages se touchent, il y a des maisons partout, dès qu'on s'éloigne un peu ça monte terriblement... Sur un plan à l'entrée d'un village, Sébastien a repéré un Grillplatz, on s'est dit que ce serait un bon endroit pour planter la tente. Oh la vache, comme ça montait...

Bon, sans atteindre le Grillplatz, trop haut, on a trouvé au bord du chemin qui y menait, un coin plat tout a fait acceptable. Tente plantée, pendant que je gonflais les matelas Baptiste, boute-en-train de service, chantait à tue-tête. Et puis d'un coup, dit "Ca y est, c'est fini !" Et c'est en silence que j'ai continué à gonfler. Cette parole fut suivie, après quelques secondes, d'un "Y a plus de batterie !" qui m'a donné un fou rire mémorable :D

C'est à peu près à ce moment là que sont passés des promeneurs qui descendaient le long de ce chemin trop raide pour nos vélos. On a discuté quelques minutes, notamment de la pluie (et de la neige) et du beau temps (que tout le monde attend !). Nous avons parlé un peu de notre voyage, et de notre blog actuellement sous alimenté dont nous avons laissé l'adresse, et les promeneurs ont repris leur chemin, moi mon gonflage. Ils se sont arrêtés quelques mètres plus bas, ont échangé quelques mots, sont remontés.

Et c'est là que Heike nous a parlé de la hutte en bois au fond de leur jardin, avec un chauffage, qu'on y aurait peut-être plus chaud que dans la tente, qu'on pourrait venir s'y installer pour la nuit si on voulait ? Oh oui !!!

Pour ceux qui s'en sont inquiétés, vous voyez : les cloches de Pâques nous ont bien trouvés :-) Nous sommes au chaud et au sec, après une très agréable soirée passée ensemble. Pendant que nous passions à la salle de bains, Heike a préparé une magnifique couronne de petits pains, avec de la farine d'epeautre manifestement semblable à celle dont m'a parlé Lucie (Hertka ou qqch comme ça), et ils nous furent servi avec un plateau superbe de fromages, carottes en bâtonnets, et poisson fumé du lac de Constance (Felchen)... Jus de pomme maison, et vin local de production autonome aussi (ils sont une petite association de 10 hommes qui cultivent une vigne de Muscat bleu !)

Clémence est malade...

samedi 23 mars 2013

Kembs

Schaeferhof

Il y a des jours chouettes, d'autres qui commencent mal... Hier s'insérait clairement dans la première catégorie, aujourd'hui, hum... Tout le monde s'est réveillé tranquillement autour de moi vers huit heures, j'écoutais déjà depuis un moment des pics et des mésanges s'activer autour de la tente. Sébastien rangeait la couette, on a entendu la pluie commencer à tomber. Nous avons pris un bon petit-déjeuner sous la tente, et l'avons finalement pliée vers 10h. Froid saisissant ! 2C environ... Les enfants malgré leur équipement, ont commencé à avoir froid aux pieds... Après quelques kilomètres, à la passerelle de Niffer, les panneaux indicateurs étaient ambigus, plusieurs routes, pluie battante... J'ai entendu sonner, toutes proches, les cloches de l'église du village, et nous avons pris cette direction pour, effectivement, trouver un café-tabac-presse-dépôt de pain en face de l'église, où nous avons pris une boisson chaude et une baguette, contre un radiateur :-)

Nous sommes repartis après avoir équipé les enfants, bien réchauffés, plus chaudement encore, sans pluie, et après avoir bien repéré, au chaud, la route à suivre.

Lors de notre premier grand voyage en 2012, il s'était écoulé plus d'un mois entre notre départ de Belfort et notre première rencontre hospitalière - Catherine et Gérard à La Charité sur Loire. Là, troisième jour de voyage et nous voilà déja accueillis ! Agnès et Michel, en tandem, se sont arrêtés pour nous proposer leur aide alors que nous venions de nous arrêter, quelques mètres après le pont-levis de Kembs. Juste après l'avoir franchi j'avais demandé à Sébastien "mais ça monte, ou quoi ?" Ma roue arrière était à plat... encore...

Michel nous a offert son aide, il n'y avait malheureusement pas grand-chose à faire... Nous avons alors été conviés à venir prendre le café au chaud après avoir réparé, chez eux quelques kilomètres plus loin. Ma demande que nous venions prendre notre casse-croûte au chaud a été bien accueillie, et Michel s'est même proposé, en cas de difficulté, de venir en voiture nous décharger.

La chambre à air auroreparante n'a pas voulu s'autoreparer... Alors au bout de quelques regonflages en vain (tj sur place), nous avons démonté la roue (donc dételé le vélo de Clémence, retiré le FollowMe, vidé mon porte-bagages...) et extrait la chambre à air. Trou repéré, rustine collée, on réinstalle dans le pneu, on regonfle... ça fuit toujours !!! On redemonte, on met la chambre à air de secours, parce que ça suffit comme ça !...

Pendant tout ce temps, venus aimablement distraire les enfants, trois ragondins se sont approchés, tout près, broutant l'herbe au bord du chemin...

Nous avons donc fini par réussir à repartir pour rejoindre Agnès et Michel qui nous attendaient chez eux, ils préparaient des tartes flambées, une soupe chaude embaumait, et tout en nous servant un apéritif tout aussi chaleureux, Michel déjà nous proposait de dormir ici... Il était 15h et nous attaquions l'apéritif, nous avons en quelque sorte passé l'après-midi à manger :-) Et à parler de nos voyages respectifs ! Nos hôtes connaissent une bonne partie de l'itinéraire que nous voulons emprunter, puisqu'ils ont suivi le Danube de Passau à Vienne, puis dans l'autre sens de Vienne à Donaueschingen. Et ont aussi eu l'occasion de faire de belles rencontres en chemin. Notre "passeport" ce sont nos enfants, le leur c'est Zoé, leur chienne qui voyage avec eux ! Elle était dans un panier devant le guidon de Michel lorsqu'ils se sont arrêtés à notre hauteur, et c'est vrai que cela suscite la sympathie :-)

Nous avons roulé 15km aujourd'hui ; le temps de quitter la forêt pour retrouver la civilisation, en quelque sorte !

Je viens de redescendre - les enfants dorment - Sébastien, quand il a voulu aller garer mon vélo à l'abri pour la nuit, a trouvé encore m'a roue arrière à plat...

Au bout de nombreuses et vaines tentatives de réparation de la chambre autoreparante qui, visiblement, ne voulait rien savoir (les rustines ne tenaient pas !), mon vélo est à nouveau en état de marche grâce aux bons soins de Michel, qui a finalement fourni un fond de jante (inutile avec une roue à double paroi, nous avait-on dit, sauf que les trous étaient sur la face interne...) et une chambre à air neuve.

On nous conviait pour un café, nous voilà nourris, logés, lavés, et notre matériel remis en état ! N'invitez jamais des cyclistes, vous n'imaginez pas jusqu'où ça va mener ;-)

Une pensée pour ceux qui, réunis à Granges, nous lisent peut-être ce soir...

vendredi 21 décembre 2012

Chalon-sur-Saône

35km, Clémence 6 km.

À Mâcon avant-hier, comme nous nous arrêtions devant l'hôtel de ville et son marché de Noël, un cycliste était venu vers nous. Ayant un rendez-vous, Rida n'a passé que quelques minutes avec nous. Entre autres, il fait partie de l'association locale équivalente à Veloxygène90 ; il a de la famille à Chalon, nous pourrions le solliciter si nous avions besoin d'un logement ; correspondant local, il nous a pris en photo.

Et donc, nous voici ce soir à Chalon, Cherif frère de Rida nous a accueillis et conduits à l'appartement, actuellement inoccupé, d'un membre de la famille. Pour la deuxième fois on nous prête un logement ! Nous y sommes au chaud, au sec, au confort...

Et nous sommes, en plus, invités à venir manger le couscous ce soir !

Côté itinéraire, après hier un parcours pénible, fatigant, bruyant, stressant, monotone et ponctué de cadavres de petits animaux, nous avons roulé aujourd'hui sur de très agréables petites routes. Nous sommes même passés sur une chaussée inondée, roulant 50 mètres dans quelques centimètres d'eau ! Ça a beaucoup plu à Clémence, qui à ce moment là roulait dételée - ce qui n'était plus arrivé depuis un moment. La Saône est très haute et déborde largement de son lit, que nous n'arrivions pas toujours à situer !

A Gigny, approchant de l'église nous avons remarqué les portes grandes ouvertes. Une fois devant nous avons pu y contempler une belle crèche, disposée là dans l'entrée de l'édifice. Charmante surprise :-)

Bon, et puis, cette fin du monde, elle en est où ? Vous êtes tous bien toujours là ? Nous on prévoit de rester ici demain à l'abri du déluge ;-) Après, on reprend la route, profitant du redoux !

Et au fait, la boucle est bouclée : nous étions passés par Chalon sur Saone au printemps, c'est là qu'Olivier etait venu nous chercher en voiture et porte-velo !

mardi 18 décembre 2012

Saint Georges de Reneins

Saint Georges de Reneins

Nous voici chez Betty et Jean ! Je prolongerai tout à l'heure ; mais au moins, vous nous savez bien arrivés, au chaud, au sec et encore une fois entre de bonnes mains ! Après une etape de 65 kilomètres et des poussières, un record pour le moment.


*****

Au départ de Corbas ce matin, Jacques nous a guidés à travers la jungle urbaine. Nous avons vu le confluent de la Saône et du Rhône depuis le parc de Gerland, envoyé un éclaireur en reconnaissance pour rejoindre le quai, vers le pont Pasteur, malgré les travaux (Jacques nous a déniché un sentier sinueux entre les bosquets et les massifs, improbable mais efficace !), roulé sur ces fameuses berges du Rhône aménagées dans les années 2000, avant de franchir le pont de la Guillotière pour atteindre la place Bellecour. Grand rayon de soleil quand nous nous sommes engagés sur le macadam rouge. À l'office du tourisme, outre les indispensables cartes, on nous a déniché un autocollant au fond d'un tiroir, c'est toujours particulièrement sympa quand c'est comme ça : nous on est très contents d'avoir un nouvel autocollant du chemin parcouru ; et celui, celle qui l'a trouvé après des recherches minutieuses "il me semble en avoir vu un quelque part..." est très content aussi de l'avoir retrouvé ! :-)

Un très bref passage à la biocoop du 2ème, après avoir mangé du quinoa (oui, pas eu l'occasion hier, Myriam !) au square de la place Bellecour.

Et puis nous avons traversé la Saône, et tant pis pour l'inconfort des pavés, nous sommes passés voir la façade de Saint Jean après avoir aperçu son chevet depuis le pont. Quelques difficultés sur les quais à cause de travaux, un ouvrier est venu nous aider à sortir du couloir pour piétons et vélos que fermait une sorte de double ou triple chicane en longs blocs de béton posés au sol (et censé empêcher les scooters de passer, nous a-t-il dit), et qui était tout à fait efficaces pour nous barrer le passage !

Nous avons eu quelques averses, le soleil illuminait la Croix-Rousse, les Subsistances... Notre horizon s'est coloré d'un arc-en-ciel aux couleurs bien vives tout au long de notre progression vers la sortie de Lyon.

Bien étrange de traverser Lyon - où j'ai vécu plusieurs années - puis Neuville et sa région, sans contacter personne...

À Saint Georges, le gps n'étant pas décidé à nous révéler où était notre gîte du soir, nous avons appelé Jean. Nous l'avons retrouvé un peu plus loin, venu à notre rencontre et c'était trop fort que, placé en voiture balai, de sa voix puissante il nous indique où aller malgré le bruit (énorme) des voitures sous la pluie ! Betty est arrivé un instant après nous, et a pu me voir retirer la roue de la remorque comme nous le faisons à chaque arrêt ;-)

-*-*-

Après Anse, nous nous sommes abrités d'une averse devant un tapissier-décorateur (en pensant à Céline). Après avoir pu y profiter des toilettes et de quelques minutes au chaud, nous nous préparions pour repartir, écharpe et foulard pour les enfants, gilets jaunes pour nous, quand Véronique s'est approchée de nous.

Nous avons eu le coeur tout fendu de devoir décliner son invitation, nous nous étions annoncés chez Betty et Jean, nous étions attendus... mais, tiens, on avait un peu la sensation de faire une entorse à quelque chose, à l'esprit du voyage, à l'hospitalité spontanée, généreuse, bienveillante dont nous avons si souvent bénéficié...

lundi 17 décembre 2012

Corbas

Nous voici à Corbas chez Jacques et Joëlle, j'entends en bas les voix des hommes qui conversent, le bruit des légos que manipulent les enfants, j'ai vu passer des poupées et des montagnes de vêtements à leur mettre, des petits trains en bois, ...

Une trentaine de kilomètres pour cette remise en route après une bonne pause au chaud, par monts et par vaux à déclivités raisonnables, quelques gouttes mais pas de grosse pluie, Baptiste a dormi tout du long et s'est réveillé à notre entrée dans le garage ici !

On s'est fait quelques noeuds au cerveau au moment de partir de Vaugris, vers midi : impossible de retrouver mon manduca (porte-enfant / porte-bébé) ! Nous avions cherché partout : nulle part... Nous l'avions en arrivant à Valence, mais depuis ? On a pensé l'avoir peut-être oublié chez Guillaume et Lucie à Valence, ou chez Noémie à Saint-Rambert - mais ils nous l'auraient signalé sans doute ? - ou encore au Flunch où nous avions déjeuné à Valence, ou peut-être dans le train ce même jour ?...

Bon, nous sommes partis. Quelle surprise de voir se garer devant nous, quelques kilomètres plus loin, en haut de la grande descente du Grand Chemin, la voiture de Bon Papa ! Le Manduca m'avait servi d'oreiller dans la "chambre de Juliette"... Oups... Enfin bref, il est retrouvé !

A Marennes nous avons retrouvé Jacques venu à notre rencontre, et qui nous a guidé par d'agréables petites routes jusqu'à la maison où nous sommes au chaud ce soir.

Ca sent très bon, je vais descendre !

Demain noustraverserons Lyon puis commencerons à remonter la Saône.

dimanche 25 novembre 2012

Arles

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Et le voyage continue, nous voilà presque en Belgique ! C'est de là que viennent Astrid et Olivier, et l'accent, les mots, les expressions que nous entendons, nous font voyager aussi :-) J'ai donc mis du savon de lessive dans le bac dédié, je me suis enveloppée dans une essuie après le bain, et nous nous sommes régalés avec les chicons caramélisés au miel sur la plancha.

Ceci dit, au fil du voyage il y a déjà eu bien des mots et expressions dépaysants, les enfants sont devenus des drôles vers Angers puis dans la Charente, les sacs sont des poches depuis longtemps, les pains au chocolat ont été des chocolatines pendant un moment, bref : rien qu'en France la francophonie est vivante et variée. Et que dire des conversations avec Philippe le Québécois, à Agen chez Angélique !

Enfin : ce soir nous sommes reçus une fois de plus avec chaleur et gaieté dans une maison vive, il y a Victor, 10 ans, Inès, 9 ans, et Clémence a bien vite trouvé une partenaire de jeux en la personne de Luna, 3ans et demi.

Depuis nos mille kilomètres, nous avons pris l'habitude de marquer le coup des passages remarquables du compteur par un petit plaisir au chocolat, fondue ou mousse. Olivier a fait très fort en préparant justement, "par hasard", une mousse au chocolat, l'option qu'avait choisie Clémence :-)

Nous sommes partis tard de Bellegarde : le temps de faire un tour avec le mulet Moustique mené par Émilie, 0_1_10.jpg

de déguster la fougasse géante qu'avait préparée le boulanger pour cette première Fête de l'Olive, IMG_20121125_104331.jpg

de voir presser les olives à l'ancienne au Moulin à huile, IMG_20121125_112733.jpg IMG_20121125_113958.jpg

de se faire offrir en douce une petite bouteille de cette huile... D'acheter de quoi reconstituer notre stock d'huile d'olive, justement bas, d'être présentés un peu à tous par Jean-Paul, maire, adjointe, photographe et autres journalistes, de dire quelques mots au micro juste avant l'apéritif de la fête (tapenades et brandade), de rentrer déjeuner de l'excellent taureau aux riz rouge et blanc de Camargue (le taureau et les riz) préparés par Réjane et Jean-Paul, précédés de terrine de lièvre - maison - accompagnée de cornichons croquants - maison aussi, et enfin, de prendre le temps d'un entretien avec Laurence, journaliste pour le Midi Libre. 0_1_11.jpg

Une belle journée bien remplie !!!

(Nombre de ces photos ont été prises par Jean-Paul)

Bellegarde

Bellegarde

45km ; Clémence 6. IMG_20121124_131804.jpg

Notre escale de ce soir fait suite à une invitation que nous avons reçue sur le blog, et qui ce soir de septembre (le 18 septembre, sous l'article "Chez Jean-Loup") nous avait laissés bien perplexes : nous n'avions pas souvenir d'avoir rencontré des gens de cette région-là, ces prénoms ne nous disaient rien, avions nous oublié à qui nous avions parlé de notre blog ?... On avait envoyé un mail un peu embarrassé...

En fait ce sont les parents de Sébastien du Gué d'Alleré, les grands-parents du petit Louis, qui nous ont invités ainsi et nous recevaient donc ce soir. Sébastien, Émilie et Louis rencontrés à Noirmoutier, revus un peu plus tard chez eux près de La Rochelle, et qui ont parlé de notre voyage et de notre blog... Je crois qu'il s'agit de notre première escale du genre : invitation déposée sur le blog par des personnes complètement inconnues :-)

Au bord de notre route aujourd'hui il y a eu une voiture sur le toit dans un large fossé plein d'eau... En plein virage, presque invisible depuis la chaussée. Ne pouvant nous assurer tout à fait qu'elle était bien vide (en partie immergée, et pas pu ouvrir la portière en grand), on a signalé le cas à la gendarmerie... On essaiera de prendre des nouvelles demain, en espérant que le conducteur est rentré à pied sain et sauf...

Aujourd'hui le compteur a passé les 4000 kilomètres. Clémence, elle, approche des 200 :-) IMG_20121124_114540.jpg

Nous sommes attendus demain soir à Arles, chez Astrid que nous avions rencontré au bord du canal du Midi. Avant cela, il y aura ici la Fête de l'Olive !

vendredi 23 novembre 2012

Aigues-Mortes

Nous sommes ce soir en plein coeur de cette ville fortifiée, port voulu par Louis IX pour embarquer ses Croisés. Trop crevée pour en écrire plus long, mais qu'est ce qu'on a apprécié la douche chaude et la convivialite de cette soirée chez Khadija, Hedi et leurs enfants !

31km, à travers la Camargue, en passant par la Tour Carbonniere...

mercredi 14 novembre 2012

Lac de Cécélès

32km aujourd'hui.

Sur une indication de Clara, nous avons visé pour ce soir ce lac situé au bord de notre itinéraire (NNO ou NO pour Figolu). Nous entamons nos premières étapes de montagne... Cet après-midi la route était un peu vallonnée, avec déjà quelques petites grimpettes raisonnables. On a vu de la roche apparaître... Du relief... Des pins... Des vignes colorées... Des arbres calcinés... Du romarin fleuri en quantité sur le bord de la route, et du thym peut-être - pas eu l'occasion d'y mettre le nez... Un aqueduc monumental... Des sommets à l'horizon, dont le Pic Saint-Loup au pied duquel nous allons passer...

A Castries, alors que nous vérifiions la direction à prendre, est venue vers nous Isabelle, très enthousiasmée par notre convoi, notre voyage, et tout et tout. Elle nous a confirmé que le lac visé était un très bel endroit, et avait l'air d'avoir bien envie de venir y passer un moment avec nous...

C'est ainsi qu'au moment de "passer à table" (sans table ;-)) nous avons entendu des voix dans la nuit : et nous avons vu Isabelle de Castries arriver avec frontale et torches, tenues par Julien 8 ans et Marie-Lou (orthographe ?), 26 mois. Nous avons passé un moment ensemble, autour des chips qu'ils avaient apportées, Clémence et Baptiste étaient ravis des petites briques de jus d'orange offertes, et il y a encore une petite compote pour chacun pour demain... On prend soin de nous !

C'est confort ce soir : un local non verrouillé sans courants d'air, au sec, chauffé toute la journée au soleil, ... Avant que la nuit tombe, nous pouvions contempler le lac en contrebas...

C'est un peu rustique (litote ;-) ) mais drôlement sympa aussi pour nous quand on peut accueillir quelqu'un au bivouac ! :-)

vendredi 9 novembre 2012

A bord d'une péniche

Nous sommes ce soir sur l'Ajoa, à Agde, a quelques centaines de mètres de l'écluse ronde. Grâce au magazine PEPS :-)

Longue soirée avec Véronique et Chistophe, Prune et Tessy...

mercredi 7 novembre 2012

La Tamarissière

35km/6km

Aujourd'hui nous avons déjeuné au bord de la Mer Méditerranée ! :-) IMG_20121107_140406.jpg À Portiragnes-plage, tout contre la dune pour ne pas trop sentir la tramontane, nous avons passé un bon moment au soleil, Clémence et Baptiste ont joué vivement les pieds dans l'eau, et longtemps très calmement dans le sable avec coquillages, bouts de bois...

Vue magnifique sur les Pyrénées ; comme à Vaugris quand on voit si bien les Alpes, c'est annonciateur de pluie.

Ce soir, après nous avoir indiqué où bivouaquer dans de bonnes conditions, Laurent nous a conviés finalement à prendre une douche, et c'est avec Milo, 7 ans et fort patient, que Clémence et Baptiste ont joué ce soir. Mmmm le confit de canard à la peau dorée croustillante...

Et puis demain soir nous sommes invités à dormir sur une péniche !! Sur le canal, près de l'écluse ronde d'Agde.

François, c'est promis, un jour on va arriver à Montpellier !!!

mardi 6 novembre 2012

Béziers

Au passage des écluses de Fonseranes - escalier de neuf écluses consécutives initialement, sept seulement aujourd'hui - nous avons pu assister au levage d'une porte d'écluse et observer son entreposage sur cales : en fait le canal n'est fermé que cinq semaines, pendant lesquelles, du coup, tout le personnel travaille d'arrache-pied pendant cette courte période où les bateaux ne circulent pas.

Terrible côte pour atteindre la cathédrale Saint-Nazaire ! Cathédrale fortifiée que nous apercevions dans le lointain depuis deux jours déjà. Je suis montée en poussant mon vélo à bout de bras, que j'avais mal au bras en arrivant en haut !!! Sébastien, lui, a pédalé tout le long, malgré les rafales de vent très violentes qui nous soufflaient comme des ballots de paille.

Nous avons mangé sur une petite place (de la Révolution) ensoleillée et plus ou moins à l'abri du vent en attendant que la cathédrale n'ouvre, à 14h30. Nous étions juste derrière et les bourrasques faisaient tourbillonner les feuilles mortes ; devant la cathédrale il n'y avait vraiment rien qui traînait, le vent soufflait avec une sacrée puissance ! On nous dit beaucoup ces derniers jours, que nous sommes ici dans un pays très venté.

Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous sommes montés en haut d'un clocher ! Ici la première partie de l'escalier était un colimaçon dans une tourelle à l'intérieur même de cette église assez étrange, puis par une sorte de court déambulatoire nous accédions à un deuxième colimaçon qui nous a mené jusqu'à ce point de vue incomparable sur la ville, la vallée de l'Orb, la plaine environnante et les platanes du Canal, les Cévennes toutes proches, quelques silhouettes de sommets pyrénéens dans les brumes lointaines...

Traversée de la ville, et puis nous avons mis le cap en direction du canal, et nous débouchions juste dessus lorsque Sébastien a été abordé par un homme en scooter qui visiblement l'attendait juste à l'angle. Alors ce soir nous dormons dans un ancien chai, lieu de stockage du vin dans de grandes cuves en dur (l'intérieur était en verre), à quelques mètres du canal - pour le transport en péniches - et en-dessous de voies ferrées. Quelque chose que je n'avais même pas idée que ça existait, en français dans le texte pardon, et Vincent et Eugénie vivent avec leur petite Noémie dans les parties bureaux et laboratoire qui sont aménagées (qu'ils aménagent) en logement. 3m40 de hauteur sous plafond ça fait des volumes peu ordinaires !

Vincent et Eugénie ont beaucoup voyagé en 4x4 aménagé, la version tout-terrain passe-partout du camping-car en quelque sorte, bref ce soir encore on a beaucoup causé baroudages !!!! C'est drôle d'échanger sur nos façons respectives de gérer le froid, l'eau, la douche, le linge...

Bon, et puis je l'écris parce que sinon je risquerais d'oublier - et de vous en priver ;) - le nom des habitants d'ici : les Bitterrois sont des gens accueillants :)

Il est tard, dodo !

Colombiers

Clémence 7km, Sébastien 16km.

Avant de quitter Capestang, et après avoir passé un moment à discuter avec le gérant du camping, nous sommes allés faire le plein au Lidl tout proche.

C'est à la sortie, alors que nous finissions de loger dans notre bazar les courses que nous venions de faire, que Michel nous a demandé d'où nous venions. Et nous a invités à venir déjeuner chez lui !

Suivant les précieuses indications du gérant du camping, nous avons rejoint le canal à Poilhes ; où le chef de chantier a fini par accepter de nous laisser traverser les 100m de chantier d'abattage de platanes pour rejoindre le chemin de halage. Comme nous étions heureux d'avoir insisté, lorsque, peu après, nous sommes arrivés au Malpas ! Que nous n'aurions pas vu si nous avions fait le détour qu'imposait la deviation.

Le Malpas ("mauvais passage"), site où Riquet a fait creuser un tunnel pour franchir cette barrière naturelle, où passe la Via Domitia, où se trouve l'Oppidum d'Ensérune, et d'où l'on domine l'étang asséché de Montady. Je vous invite à regarder sur Internet des infos sur ces éléments passionnants et surtout des photos aériennes de cet étang asséché à l'époque gauloise !

A Colombiers Michel nous attendait avec Marie-Claire, et nous a régalés de boeuf grillé à la plancha et de frites préparées dans cette étonnante "friteuse sans huile" de Seb...

Après le déjeuner pendant lequel nous avons parlé de nos baroudages respectifs, nos hôtes nous ont proposé non pas la piscine, bâchée pour l'hiver, mais un Spa Jacuzzi extraordinaire, où nous avons passé trois quarts d'heure de bien-être à bulles !!! Nous avons été invités à passer la nuit dans la chambre d'amis.

Nous avons repris la route au matin, suivant Michel qui nous a guidé jusqu'au canal sur son vélo pliant électrique.

vendredi 2 novembre 2012

Puichéric

Petit article après une grande soirée !

Ce matin nous avons quitté notre bivouac entre le canal et l'allée de cyprès ; c'étaient les premiers cyprès que nous voyions au bord du canal, il y en a eu beaucoup aujourd'hui. Globalement - est-ce le soleil ? - nous avons vraiment eu le sentiment que la végétation devenait plus typée méditérranéenne. Notamment de petits arbustes aux feuilles vert foncé pointues piquantes, on en trouve dans un coin de coteau très méditerranéen vers Vaugris, j'ai oublié leur nom...

Nous avons longé deux tronçons de canal en vidange, je ne crois pas avoir évoqué la période de chômage du canal, qui a commencé le 1er novembre et durera jusqu'à fin mars, et pendant laquelle le canal est fermé à la navigation.

Aujourd'hui j'ai perdu ma polaire ! Sébastien est allée à sa recherche, et l'a retrouvée sur la sacoche avant de cyclistes à qui il allait demander si, par hasard, ils n'auraient pas trouvé... ah si ! J'ai donc retrouvé ma polaire :-)

Beaucoup de rencontres aujourd'hui : il y en avait, des cyclistes, sur les rives du canal du Midi, par ce beau temps ! Et ce soir, nous partageons notre bivouac avec un petit groupe de quatre cyclistes : Margaux, Ludwig le Bavarois, Tiago le Brésilien et Martín l'Espagnol, tout le monde autour du feu, quelques châtaignes qui nous restaient d'avant Montech, les tambouilles des uns et des autres, la flasque de Blutwurz (ou qqch comme ça) et celle de Cognac, et puis allez ! une fondue au chocolat :-)

Bon, c'est dur d'écrire tout en suivant la conversation qui continue au coin du feu... j'arrête là !

Une trentaine de kilomètres, 4 pour Clémence.

dimanche 28 octobre 2012

Belberaud

Notre "baptême du grand froid" cette nuit s'est plutôt bien passé, avec le changement d'organisation que nous avions envisagé pour ce cas : repas du soir et petit-déjeuner dans la tente. Les enfants qui n'avaient pas réalisé l'ampleur du froid, rechignaient à mettre tous les vêtements qu'on leur faisait superposer, mais la petite sortie "pipi du matin" les a convaincus ;-) Grand vent très froid ici, on est resté au-dessus de zéro la nuit dernière, il est prévu -1 cette nuit. Aujourd'hui 10km environ,effectués dans la matinée pour rejoindre Dominique et Tonny, qui avaient retrouvé ma gourde ! Nous y sommes bien au chaud ce soir. (Sébastien à la plume)

mardi 23 octobre 2012

Ô Toulouse

Clémence visiblement partageait notre motivation à rallier Toulouse pour midi et y revoir la famille rencontrée hier : elle a roulé dételée la majeure partie du trajet jusqu'à l'entrée en ville. Ce soir au compteur, pour nous 34,5km, pour Clémence 13,5km à près de 14km/h de moyenne. Au fait, en regagnant le chemin de halage ce matin, nous avons retrouvé la gourde qui était tombée juste quand nous avions descendu le talus !

L'approche était un peu compliquée : on avait bien compris qu'on devait longer le canal, encore fallait-il savoir par où... Le balisage n'était pas des plus précis. Mais bon, la pause "Baptiste-n'en-peut-plus" et "voyons où nous sommes et où ils sont", vers midi à côté d'un skate parc, était bien agréable avec son petit coin bien tranquille pour se doucher, et un vrai soleil de mois de juin (enfin pas de juin 2012 ;) ).

Nous avons passé un moment au parc le long de la Garonne rive gauche, entre le Pont St Pierre et le Pont St Michel, avec nos amis de Boston. Vous pourrez vous faire une idée de leur voyage ici : http://www.brooksfamilyadventures.com/

Ils vont aller passer le gros - ou plutot le froid - de l'hiver en Andalousie. Où nous sommes chaleureusement invités, du coup. L'heure tournait, il a été temps de se remettre en selle pour aller chez Thomas et sa famille à Colomiers. Avant de quitter le parc on a encore trouvé le moyen de se faire inviter au Portugal !!! Si on a froid cet hiver c'est vraiment qu'on le fait exprès :D

Il y a encore eu ce guide qui nous est surgi de la nuit au moment où mon téléphone-gps rendait l'âme - à court de batterie - et qui nous a ouvert la voie jusqu'à Colomiers...

Et puis, donc, nous sommes arrivés au lotissement des Vignes, où nous attendaient Thomas et Yanel, 2 ans. Samia et Hana, 3 mois, sont arrivées peu après. Clémence et Baptiste ont beaucoup joué dans la chambre de Yanel, et étaient tout attendris par... leur petite cousine. Je n'avais pas réalisé, c'est Samia qui l'a dit ! Thomas et Sébastien sont cousins germains, leurs enfants sont "cousins issus de germain", et bien qu'un peu plus âgée à l'époque, j'étais vraiment attendrie et émerveillée comme Clémence devant ma petite "cousine issue de germaine" Raphaëlle ! Qui, entre-temps, a beaucoup grandi et me dépasse d'une tête au moins...

Et puis c'est la première fois que nous rencontrons d'autres enfants portant le même nom de famille :-)

Je le note ici aussi parce que sinon, je l'oublierai : Baptiste a subi un troisième assaut d'aoûtat. Le pauvre est de nouveau importuné par ces démangeaisons pénibles, tout dans le slip cette fois. Quand il m'a montré ses piqûres tout à l'heure, on en voyait l'auteur, petite boule rouge claire, sur deux d'entre elles :-( J'ai passé du vinaigre en pensant à Émilie du Gué d'Alleré qui me l'avait indiqué à Noirmoutier quand nous grattions notre premiere attaque. Il faudrait apprendre aux aoûtats à lire le calendrier... O_o

On n'a pas vu grand-chose de Toulouse encore, vous pouvez nous en parler un peu ? :)

lundi 22 octobre 2012

Castelnau d'Estrétefonds

A la fin de notre petit-déjeuner près du port de Castelsarrasin, nous avons fait la connaissance de Sandrine et Noémie, avec qui nous avons papoté un moment. J'oublie de préciser que le pneu arrière de Sébastien était presque à plat, ce matin, lorsque nous avons voulu quitter notre bivouac l'air de rien ;-) Un regonflage a suffi, c'était presque déconcertant de ne pas avoir de rustine à coller au moment du départ ! :-D

Clémence m'a demandé d'atteler son vélo, pour courir avec Baptiste. Nous avons croisé des passants perplexes : Sébastien ne pédalait pas, se laissant mouvoir par les enfants qui, chacun d'un côté, poussaient la remorque.

Nous avons trouvé de belles châtaignes, les premières depuis que nous longeons le canal, et les dernières avant longtemps, nous disait celui qui en a ramassé quelques-unes avec nous, et nous parlait du canal et de la région. Ce soir, du coup, c'était bivouac avec feu et les châtaignes ont grillé dessus :-)

Nous sommes passés près de la pente d'eau de Montech ! Je suis sûre qu'Internet vous dévoilera ce drôle d'ascenseur à bateaux. Il ne fonctionne plus depuis 4 ans, mais on m'a dit que les crédits nécessaires à sa remise en service avaient été obtenus, et qu'on prévoyait une réouverture en 2014.

Pendant notre pause déjeuner nous avons vu passer un convoi extraordinaire : une famille américaine en voyage pour un an, cinq enfants de 7 à 13 ans dont deux jumeaux, avec 2 tandems - l'un avec remorque monoroue - et 3 vélos. IMG_20121022_151306.jpg Nous espérons nous revoir demain à Toulouse : ils devaient y être dès ce soir, et pour trois nuits dans une location. Nous sommes la première famille en voyage à vélo qu'ils aient rencontré depuis leur départ du Danemark en août, si j'ai bien compris !

IMG_20121022_162241.jpg

Ce soir au bivouac on a constaté l'absence de la gourde de Clémence : perdue en route sans doute... Ce coup-ci on essaiera de trouver une gourde qui est étanche quand elle est fermée : depuis qu'on a perdu la gourde de Sébastien, on n'a que des gourdes qui fuient quand elles ne sont pas debout.

43km, Clémence 7km à vélo, et 2 km de marche et course pour Clémence et Baptiste.

jeudi 18 octobre 2012

Près du Puch d'Agenais

21km, 1,2km pour Clémence.

Marché au Mas d'Agenais, j'achète quelques légumes à celui que tous appellent "le Papy", dont une belle salade verte bien pommée, petit plaisir rare, il y a de l'eau tout près pour laver les quelques feuilles un peu terreuses. Il y a beaucoup de monde sur ce petit marché : une classe de maternelle venue chercher les ingrédients d'une salade de fruits, et un groupe de personnes âgées ou en fauteuils, avec leurs accompagnants. Il y a ce couple de québecois qui passe chaque année 2x2 mois en France sur une péniche. Et puis il y a le producteur qui vend ses fromages de chèvre. Il nous fait goûter son fromage, excellent - Alice et Jim nous avaient dit ce matin qu'il y avait un marché avec du très bon goat cheese - et nous invite à venir voir la chèvrerie, où sa femme doit être en train de faire les fromages. Le temps qu'on se décide (rouler pendant qu'il fait beau ? Revoir Alice et Jim ? Refuser une invitation ?…) Finalement, oh hisse (quelles pentes !), nous y allons et, accueillis par le jeune Henri venu à notre rencontre à vélo, nous voyons la soixantaine de chèvres et les trois boucs, de races bien différentes, j'ai oublié les noms... Il y avait les pyrénéennes aux longs poils, les anglo-nubiennes, les alpins, ... euh, si quelqu'un peut vérifier les noms, c'est pas de refus... IMG_20121018_123622.jpg

Et puis nous avons déjeuné sur place, préparant notre tambouille sur la gaziniere dans une vraie casserole, c'est quand même drôlement pratique ;-) Nos hôtes nous ont fait goûter le pâté de porc maison : exquis !

Quittant la chèvrerie nous avons fait halte sous un figuier croulant sous les fruits mûrs : maintenant, à chaque figue on se dit que c'est peut-être la dernière... Là, il y avait de quoi faire notre petite réserve pour 24h, ce que nous n'avions plus pu faire depuis un moment.

Avant de descendre au canal nous avons longé les remparts, en brique rouge - mais je ne suis pas très au point sur l'histoire du Mas d'Agenais pour le coup, alors si quelqu'un trouve de quand dataient ces fortifications, ça m'intéresse...

Le vent s'est levé pendant que nous étions à la chèvrerie, et c'est une veloroute jonchée de brindilles et branchettes que nous avons trouvée le long du canal. Et ce soir au bivouac (pas juste sous les platanes !), ça souffle très fort !!! Si j'ai bien compris ce grand coup de vent touche pas mal de monde ?

A Villeton nous nous sommes lavés de façon encore inédite : la douche ne marchait pas, mais il y avait de l'eau chaude aux eviers... alors on s'est lavé "à la gourde" (déjà testé en desalage après bain de mer) à l'eau chaude dans une cabine de douche ! Le luxe, quoi ;-)

Petite lessive, avec le vent ça devrait bien sécher... si ça ne s'envole pas ! Normalement sur les guidons et les selles ça tient bon ;-)

Doubles rangées de platanes majestueux de part et d'autre du canal : IMG_20121018_170546.jpg

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