Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

46km, Clémence 10km.

Il ne faisait pas bien chaud encore ce matin, on a pris le petit-déjeuner sous la tente, à l'abri d'une petite averse.

Dans la matinée, un cycliste nous double et s'arrête quelques mètres plus tard en disant :"Là, il faut que je prenne une photo, je suis battu !" C'est ainsi que nous avons fait la connaissance d'Édouard, au vélo bien chargé de sacoches avant et arrière, parti le 3 avril de la région parisienne et voyageant, comme nous, le long de l'Eurovelo6. Mais pas au même rythme, ses journées dépassant les 100km!

Nous avons bien papoté, roulant ensemble jusqu'à Donauwœrth où nous nous sommes malencontreusement perdus de vue. Dommage, on aurait bien cassé la croûte avec Édouard, qui avait une sacrée tchatche et une bonne cote auprès de Clémence - quand elle a enfourché son vélo pour rouler dételée, Edouard a pris un peu d'avance pour pouvoir nous prendre en photo ; il a dû s'y reprendre à plusieurs fois parce que Clémençounette canaillette accélérait à fond (20km/h, quand même) et passait avant la photo! Et riait, riait, riait tout en pédalant...

Ce soir, bivouac idéal : nous avons repéré un coin plat et pas trop exposé pour planter la tente. De l'autre côté du chemin sur digue, une beance dans la barrière de roseaux nous permettait d'accéder à l'eau. Alors, avant d'aller planter la tente, pour profiter du soleil avant qu'il ne disparaisse derrière les arbres et soit trop bas pour chauffer encore, nous nous sommes baignés! Les enfants ne sont pas aller complétement dans l'eau, juste un peu de toilette. Nous par contre, si, première baignade dans le Danube! Et première baignade 2013 pour Sébastien, pour ma part - j'ai oublié de le mentionner hier - je me suis baignée hier soir dans l'etang près duquel nous bivouaquions.

Bon, dans les deux cas, une chose est sûre : l'eau est froide !!!! Mais c'était bien plus agréable ce soir, bien à l'abri du vent et avec encore un peu de soleil, qu'hier soir déjà tard et exposée à un petit vent encore assez glacial.

Les enfants se sont endormis la tête sur mes genoux, près du feu qui finit doucement de se consumer - ça rougeoie... - pendant que Sébastien fait la vaisselle et moi, cet article.

Sur le feu nous avons fait griller 2 épis de maïs qui lestaient mes sacoches depuis Belfort. Ils ont suivi un plat de riz et brocoli assaisonné d'échalotes et d'ail des ours, ce dernier récolté à quelques mètres du bivouac Tout a eu un franc succès !

Et c'était, depuis le soir après chez Perrine (2ème jour du voyage) notre première soirée dehors ! Le croissant de lune, là haut, a l'air de vouloir rappeler que le changement de temps a bien coïncidé avec le changement de lune...

Demain nous devrions atteindre Ingolstadt où nous attend Julia !

J'oubliais - c'est notoire tout de même - aujourd'hui, nous cherchions l'ombre tant le soleil était chaud !!! Après avoir eu si froid, si longtemps... quel contraste !

J'oubliais aussi : Clémence et Baptiste, émerveillés devant le parterre de fleurs de ce sous-bois, qui m'en ont fait un bouquet pendant que nous commencions à monter la tente. Quelques coucous, quelques anémones sylvie déjà refermées, et surtout, très abondantes, des grappes de petites étoiles bleues que nous voyons dans la plupart des sous-bois depuis Ulm.

Bivouac à l'arrache, on n'etait toujours pas sorti des zones urbanisées, alors on s'est déniché un coin tranquille entre un immeuble de bureaux et une route... Vélos et tente sont à l'abri du vent fort et froid, à l'exception de l'auvent de droite, qui claque dans le vent comme une voile.

Ce matin chez Agnès et Michel, Clémence et Baptiste ont eu grand plaisir à voir la chèvre, les moutons, la jument que Clémence et moi avons pu monter, l'une après l'autre, avant de partir !

Nous avons traversé Bâle après avoir franchi la Passerelle des Trois Pays au-dessus du Rhin, la côte pour franchir la colline où se trouve la cathédrale était fameuse !!!

A Bâle nous avons vu beaucoup de vélos en tous genres, classiques, tandem, biporteur (un vélo avec une sorte de caisse basse devant le guidon, où peuvent prendre place des enfants), remorques enfants de toutes sortes, vélos suiveurs, et d'innombrables draisiennes, dont parfois la même que Baptiste. Et puis de petits vélos Puky

Partout des espaces pour le stationnement des vélos... Nous avons notamment vu un immense parking à vélos qui devait offrir entre 400 et 600 places !!!

Ce soir je voulais verser un peu d'huile sur mon riz, on avait mis peu de lumière dans la tente, je versais doucement en guettant le filet qui arriverait dans ma cuillère. Je me rappelais qu'il restait peu d'huile dans la bouteille, donc j'inclinais toujours plus... Bon, quand la bouteille a été verticale à l'envers alors que ma cuillère était toujours vide, j'ai fini par réaliser que l'huile était figée !!!

Nous avons roulé 36km aujourd'hui, très vallonnés autour de Bâle, la veloroute emprunte un itinéraire charmant.

Nous sommes à environ 7km de Rheinfelden, où nous passerons donc demain.

Trop contente, je peux mettre en ligne grâce au wi-fi ! (Ma ligne téléphonique ne fonctionne pas à l'étranger)

Mais si, il avait déjà fait des siennes ! Là par exemple (commentaire 6) et puis là aussi (commentaire 5). Baptiste a adoré, Clémence aussi d'ailleurs ! Moi j'étais juste déçue de ne plus pouvoir la rechanter le soir, ma toux m'a enrouée

J'étais KO ces jours, nous avons donc ajourné le départ que nous pensions, croyions et espérions imminent. Il me reste à me débarrasser d'une bonne toux, les mouchoirs s'amoncellent déjà beaucoup moins vite. Ca va peut-être juste laisser le temps à l'épisode froid et humide de passer

Samedi, Clémence a prêté son petit vélo rose (que Clara nous avait donné il y a bien un an et demi) à un petit garçon âgé de deux mois de plus que Baptiste, roulant comme lui en draisienne depuis un an - la même draisienne d'ailleurs. A les voir tous les trois, on aurait pu croire qu'on tournait une pub pour la marque commune à leurs trois véhicules ! :D

En quelques minutes les premiers tours de pédales lui faisaient parcourir plusieurs dizaines de mètres ! A coup sûr il était prêt

Et puis dimanche c'était journée spéciale Baptiste. Monsieur le Cycliste a choisi son menu pour le déjeuner : boudin (de chez notre boucher-charcutier du marché, forcément), pommes et pommes de terre. Les hommes sont allés chercher tout ça au marché dans la matinée, pendant que Clémence et moi réalisions le gâteau au parfum choisi : chocolat, pour changer (c'est-à-dire que toute la famille fête ses anniversaires au chocolat, en général :D )

Quelques images de tout ça, déjeuner, gâteau, cadeau...

Non seulement c'était une joie d'être accueillis par des amis à notre arrivée à Belfort, mais en plus c'était l'opportunité d'avoir une nouvelle fois de belles images... Quelle chance d'avoir pour ami un photographe !

MERCI Régis !

34km, Clémence 10km.

Comme nous venions rendre les clés aux parents de Rida, nous avons été conviés à déjeuner ; c'etait une grande réunion de famille, nous n'étions pas les seuls à ne pas connaître tout le monde Nous avons pris la route après l'excellent couscous, le thé à la menthe arrivait mais il y a encore des kilomètres jusqu'à Dijon, il fallait vraiment y aller...

Nous sommes partis par un beau jour de printemps, exactement comme on en rêvait en juin ! Rangés les coupe-vent, les pantalons de pluie, les gants, les bonnets ! J'ai enlevé les jambes de mon pantalon, et si elles n'avaient pas été si loin au fond de la malle, j'aurais bien pris mes sandales ! Vraiment incroyable en ce 23 décembre en Bourgogne.

Nous avons retrouvé aujourd'hui le balisage de l'eurovelo 6. Mais nous ne l'avons pas suivi, ne sachant pas encore nager et faire du vélo en même temps. C'est assez surprenant de reconnaître des lieux vus en été sans eau, en les voyant en hiver submergés.

Nous sommes attendus demain à Fontaine-les-Dijon, Isabelle a accepté qu'on s'invite en dernière minute... On fait un peu les boulets de service... Ce sera l'occasion de revoir pas mal de famille côté Fremiot.

Merci à Mamie Suzie de nous avoir offert le jeu que nous avaient fait découvrir Véronique et Christophe sur la péniche à Agde ; génial pour occuper les longues soirées d'hiver ! Et l'application de Baptiste à prononcer "point d'exclamation" ou "cube de glace" ou "zut, j'en ai pris deux"... Bref, on se régale !

C'est génial, ce soir nous bivouaquons, il ne fait pas froid, le ciel s'est illuminé dans tous les tons de rouge, splendide et inouï.

Pas sûre de poster demain, alors à tous, joyeux noël etc !

Nous avons donc pris nos cliques et nos claques ce matin, et levé le camp, Astrid un peu inquiète quand même au vu du Mistral ambiant, nous a glissé une tablette de chocolat pour nous donner du courage, et nous avons passé le portail. Nous avions contacté Elise, amie d'enfance de Sébastien, et avions convenu d'aller ce soir chez elle.

Ouarf ! Le mistral et la pluie nous ont surpris au coin de la rue !!! Nous qui croyions prétentieusement savoir ce que c'était que le vent... On a vite improvisé un arrêt minute pour enfiler nos pantalons de pluie, et décidé d'aller tranquillement s'installer à la bibliothèque : inimaginable de parcourir dans ces conditions les 40 kilomètres jusqu'à Salon de Provence, on allait attendre sagement que ça se calme.

C'est là, vautrée dans les coussins du coin enfant, que j'ai reçu l'appel d'Astrid. Elle aussi avait bien senti le vent, la pluie et le froid, et nous invitait à revenir ce soir au chaud et au sec, sans rouler dans ces conditions déplorables. Nous avions bien compris déjà qu'il faisait un temps à ne pas rouler ; mais pas que le Mistral, quand il souffle, ne s'arrête pas avant un moment. Il souffle encore, là, ce soir à 22h, et soufflera encore demain ! Après une journée passée dans le très agréable coin enfant de la bibliothèque, nous sommes donc retournés dans la très agréable maison, toujours aussi chaleureuse, accueillante et gaie, d'Astrid et Olivier... Comment dire, on se sent quand même un peu, une fois de plus, les parasites qui s'accrochent et dont on n'arrive pas à se défaire, genre le sparadrap du capitaine Haddock ! :D

Et comme le Mistral souffle encore pour deux jours, et que l'hospitalité et la gentillesse d'Astrid et sa maisonnée sont ce qu'elles sont, nous partirons demain d'ici en bus pour aller chez Elise, et reviendrons après-demain pour repartir d'ici avec tout notre bazar sous un ciel plus clément.

C'est la première fois que nous faisons demi-tour ! Il faut bien un début à tout

Le coin jeunesse est au 3ème et dernier étage, l'architecture nous a beaucoup plu

Clémence a fait la sieste là-haut :

Et le voyage continue, nous voilà presque en Belgique ! C'est de là que viennent Astrid et Olivier, et l'accent, les mots, les expressions que nous entendons, nous font voyager aussi J'ai donc mis du savon de lessive dans le bac dédié, je me suis enveloppée dans une essuie après le bain, et nous nous sommes régalés avec les chicons caramélisés au miel sur la plancha.

Ceci dit, au fil du voyage il y a déjà eu bien des mots et expressions dépaysants, les enfants sont devenus des drôles vers Angers puis dans la Charente, les sacs sont des poches depuis longtemps, les pains au chocolat ont été des chocolatines pendant un moment, bref : rien qu'en France la francophonie est vivante et variée. Et que dire des conversations avec Philippe le Québécois, à Agen chez Angélique !

Enfin : ce soir nous sommes reçus une fois de plus avec chaleur et gaieté dans une maison vive, il y a Victor, 10 ans, Inès, 9 ans, et Clémence a bien vite trouvé une partenaire de jeux en la personne de Luna, 3ans et demi.

Depuis nos mille kilomètres, nous avons pris l'habitude de marquer le coup des passages remarquables du compteur par un petit plaisir au chocolat, fondue ou mousse. Olivier a fait très fort en préparant justement, "par hasard", une mousse au chocolat, l'option qu'avait choisie Clémence

Nous sommes partis tard de Bellegarde : le temps de faire un tour avec le mulet Moustique mené par Émilie,

de déguster la fougasse géante qu'avait préparée le boulanger pour cette première Fête de l'Olive,

de voir presser les olives à l'ancienne au Moulin à huile,

de se faire offrir en douce une petite bouteille de cette huile... D'acheter de quoi reconstituer notre stock d'huile d'olive, justement bas, d'être présentés un peu à tous par Jean-Paul, maire, adjointe, photographe et autres journalistes, de dire quelques mots au micro juste avant l'apéritif de la fête (tapenades et brandade), de rentrer déjeuner de l'excellent taureau aux riz rouge et blanc de Camargue (le taureau et les riz) préparés par Réjane et Jean-Paul, précédés de terrine de lièvre - maison - accompagnée de cornichons croquants - maison aussi, et enfin, de prendre le temps d'un entretien avec Laurence, journaliste pour le Midi Libre.

Une belle journée bien remplie !!!

(Nombre de ces photos ont été prises par Jean-Paul)

Nous sommes arrivés vendredi à la nuit tombante. Deux jours de pluie, brouillard, pas chaud. Aujourd'hui grand soleil et chaleur ! Tout est différent, les paysages, les occupations, la manière de vivre, même les lieux paraissent métamorphosés.

Quelques photos de ces 3 jours

En bas de la piste, on attend qu'Isabelle vienne prendre chargement et enfants :

Notre tente est montée juste pour sécher au soleil ; nous dormons dans la grande yourte visible à côté, qui est aussi l'atelier de l'entreprise d'Isabelle "Bébé Souleil"

De chez Adèle et sa famille nous avons gagné Baillargues, après un petit arrêt à Lansargues où Adèle nous a rapporté la polaire de Clémence oubliée en partant...

Arrivés chez Clara avant elle nous sommes allés à la rencontre des cyclistes : Esteban, qui aura 3 ans dans qq jours, fait du vélo depuis un mois...

Nous avons cueilli, épluché, lavé et cuit les blettes du jardin avant de les manger ensemble, un repas bien convivial !

Nous allons prendre la direction de Ganges, où nous dormirons dans une yourte ! Isabelle nous y attend avec ses enfants, encore une belle rencontre en perspective Nous pensons y arriver vendredi, éventuellement jeudi si on roule bien ? A suivre !

... garde la boue! Ou comment faire 10km en 3h François est venu nous chercher avec sa camionnette à la sortie de la boue, on etait bien contents d'en finir !!!

Ajout du soir : des photos !

Nous suivons le canal du Rhône, qui traverse les étangs

Tous les quelques mètres, quand les roues coincées ne tournent plus, on s'arrête pour extraire la boue enchâssée entre pneu et garde-boue. Sébastien par moments couche son vélo pour en venir à boue ! bout pardon...

Je profite de l'ordinateur et de la connexion wifi pour mettre des photos ici ou là !