47km

Départ de Vocance ce matin, c'était presque une foule pour nous voir partir, elle était bien pleine la maison de Clara ! Où nous avons revu plein de cousins-cousines. Sur la porte, à l'intérieur, il y a un écriteau "la maison du bonheur", assez juste non?

En sortant d'Annonnay, au sommet d'une bonne côte, on voit un petit poulet courir le long de la route, très passante. Un deuxième. On s'arrête, pour les rabattre et signaler cela. Ils se faufilent sous un portail, mais il n'y a personne. On s'apprête à ré enfourcher nos vélos, quand la voiture blanche de Florence s'arrête en face : elle monte à Vocance pour la journée, avec ses garçons, et nous savions que nous nous croiserions.

La route monte doucement jusqu'à Bourg-Argental, à part de temps en temps un bon vent de face. A Bourg-Argental d'un coup la pente change ! Et on trouve ça dur dès le début, ouille aïe aïe, on se demande sérieusement si nous arriverons à le franchir, ce col !

De très nombreuses petites pauses, quelques pauses plus longues, et une grande pause viennent ponctuer notre longue et lente ascension. Très lente, très très lente, très longue !

On guette les bornes et l'altitude qu'elles indiquent, mesurant notre progression. À La Versanne, la vue sur, là-bas, dans le lointain brumeux, la plaine du Rhône et, au-delà, les Alpes (le Vercors ?) est à couper le souffle.

Il est près de 20h quand nous arrivons au sommet de cette longue montée, à 1161m d'altitude.
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Nous l'avons fait, nous nous sommes hissés, tous les cinq avec nos affaires, jusqu'à ce col. Nous en sommes heureux et fiers, et contents de savoir que nous pouvons faire ça.

Mais le coeur n'y est pas tout à fait, nous avions le souffle court dans l'effort de la montée, Papa/Bon Papa avait lui aussi le souffle court à Vaugris. Très faible, le voilà retourné à la Clinique après ces quelques jours chez lui entouré, tour à tour ou ensemble, par chacun de ses enfants.

Alors quand, à Planfoy, nous avons frappé chez Henri et Françoise, cousins de Maman, quel réconfort que l'hospitalité qu'ils nous ont offerte... Un repas chaleureux ensemble, puis un lit chacun, bien que nous nous soyions pointés sans prévenir et "à pas d'heure" ! Il faut dire qu'à peiner dans la côte, nous étions bien incapables de préjuger de l'heure à laquelle nous serions en haut - ni même si nous y serions aujourd'hui...

Demain nous allons chez Myriam ma cousine, à Saint Étienne, lui rapporter quelques affaires oubliées à Vocance. Saint Étienne était de toute façon sur notre route, alors pourquoi pas lui rapporter en mains propres ?