Allez, allez, le voilà l'article, moqueuses grand'soeurettes ! ;)

Il avait dit quoi, déjà, Sébastien ? Qu'on partirait tôt - pour éviter la pluie ? Ilda, partant chercher le pain à vélo, nous a invités à partager le petit-déjeuner, et nous avons été de nouveau tous attablés - sauf Alain, parti tôt au travail. Clémence, Baptiste et Justine étaient autour de la table ronde avec la petite Charline, 1 an et demi et un petit sourire à croquer. Au café nous préférions de l'infusion : j'ai pris dans le jardin thym, romarin et une fleur de lavande, et le concept a bien plu à Ilda :-) Le goût aussi, d'ailleurs !

Nous avons pris la route sous les objectifs des appareils photos et téléphones, nous prenant nos hôtes, nos hôtes nous prenant ;) Les premiers kilomètres étaient particulièrement agréables, sur la petite route que nous avait indiquée Alain.

Sur la grand-route, un petit camion nous a dépassés avec force coups de klaxon. Peut-être Alain ? s'est-on dit. Plus loin en effet, nous avons rejoint ce camion arrêté, tous les trois faisaient une pause cigarette après avoir ramassé un pneu de camion éclaté. Alain a offert à Baptiste son gilet jaune marqué Alpes de Haute Provence.

Dans la montée de Mirabeau, longue mais heureusement douce et régulière - tous les enfants dormaient, on ne pouvait donc pas compter sur leur coopération ! - nous avons croisé un couple allemand de voyageurs à vélo. Pour seulement 3 semaines, mais comme nous improvisant le voyage au fur et à mesure, une très belle rencontre bien joyeuse.

Dans cette même montée, une voiture qu'on avait vue nous dépasser, puis qu'on avait dépassée alors qu'elle était arrêtée au bord de la route, qui nous avait dépassé de nouveau, est arrivée d'en face et s'arrêtant, son conducteur nous hèle : "Je vous ai vus à la télé ! C'est super ce que vous faites !" Antoine avait vu le reportage lors de sa rediffusion de juillet dernier. Très enthousiaste et heureux de nous rencontrer en chair et en os !

Dans cette montée toujours, que l'an dernier nous avions descendue, nous avons fait une pause figues - un figuier qui barrait le trottoir, à Mirabeau, de toutes petites figues vertes délicieuses - puis une pause mûres. Ainsi quand nous sommes arrivée à La Tour d'Aigues, après avoir poussé les vélos au sommet de la bonne grimpette qui monte au chateau, fait une petite halte dans ce dernier où se trouve l'office de tourisme, et parcouru les derniers mètres, nous avons sonné à la porte et Justine a fièrement apporté à Julie 2 pots pleins de mûres ! De quoi faire une bonne tarte bien garnie... Mais en haut de cette montée, aujourd'hui, point de belle vue : le ciel gris et brumeux ne présentait qu'un horizon bouché, là où il y a un an on avait embrassé, émerveillés, une vue splendide sur les Hautes-Alpes qui nous apparaissaient pour la première fois...

Julie nous a ouvert, et comme c'était étrange, de retrouver une amie, quand on avait seulement passé à peine une vingtaine d'heures ensemble, un an moins quelques jours plus tôt ! Ce jour-là, l'an dernier, Julie et Jérémie nous avaient laissé le logement un moment, pendant qu'ils allaient visiter une maison. Celle-là même où ils nous recevaient à présent !

Il n'y avait plus de trampoline - dont Baptiste se souvenait bien - mais une petite piscine sur la terrasse : malgré sa taille très modeste ils ont réussi à y être parfois tous les 6, des heures et des heures de jeux !

J'ai fait une tarte aux mûres, Jérémie des légumes d'été confits au four et des spaghettis, Sébastien sur ses indications une sauce au basilic terrible - un pesto composé d'un gros bouquet de basilic, de purée d'amande blanche, d'huile d'olive et de sel, si j'ai bien retenu... Largement digne de notre pesto maison à l'ail des ours, version méridionale :) Quelle tablée sur la terrasse, nous étions 11 avec la maman de Julie ! La petite pluie n'a effrayé personne, on a ouvert le parasol du côté des adultes, et les enfants sont partis jouer...