Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

Il fait froid !

Ce matin nous avons apprécié de pouvoir prendre tranquillement notre petit-déjeuner au chaud sous la tente... nous pensions être délogés tôt, et avions mis un réveil pour que tout soit rangé à l'heure où les bureaux se rempliraient - mais non, personne, alors après avoir tout rangé dans la malle Sébastien a pu venir se réchauffer dans la tente. Et c'est bon, le muesli qu'on fait de flocons d'avoine, raisins secs, amandes, noisettes et morceaux de poire fraîche, le tout arrosé d'eau ! Les enfants s'en régalent à présent, en 2012 ils mangeaient le plus souvent les différents éléments séparément.

Et puis nous sommes partis, équipés tous plus chaudement encore que la veille - Sébastien et moi avions nos caleçons-collants sous nos pantalons, moi mon tee-shirt en laine par-dessus l'Odlo, ma 2e polaire sur les épaules avec les manches autour de mon cou pour une écharpe douillette, et nos gants de soie sous les autres gants.

Clémence et Baptiste ne portent pas leurs bottes, mais plusieurs épaisseurs de chaussettes et jambières en laine, le tout enveloppé d'un sac pour protéger du vent et de la pluie. Pas de pluie aujourd'hui, quelques flocons de neige seulement.

Ce matin on s'est quand même bien refroidis, et nous pensions donc nous arrêter pour manger au chaud. Impossible ! "Geschlossen" ou "Ruhetag", toutes les auberges, restaurants, cafés étaient fermés en ce lundi, de même que les commerces mais ça on s'y attendait plus

Alors finalement on s'est préparé un peu de polenta dans un petit bout de forêt à l'abri du vent, juste avant une nouvelle zone découverte. Et puis, à 13h30 nous sommes enfin passés près d'une auberge pas fermée... Bon, ils fermaient à 14h et ne servaient donc plus à manger, mais étaient d'accord pour qu'on passe la demi-heure au chaud. Autour d'un bon chocolat chaud à l'eau et de pain que nous y trempions, tout le monde s'est bien réchauffé et nous sommes repartis vaillamment, chercher un bivouac parce qu'on avait déjà bien roulé et qu'on était tous fatigués !

Chercher un bivouac, en Suisse on n'est pas très à l'aise... alors finalement on a pris la passerelle et trouvé l'autre rive beaucoup plus hospitalière, c'est peut-être une pure vue de l'esprit hein, mais enfin là on ne s'est pas inquiétés de planter la tente à 16h30 tout près du chemin...

Ce qui est bien dans un cas comme ça, c'est qu'on a plein de temps, alors on peut faire de la tambouille plus élaborée Sébastien a détaillé en petits lardons la demi-tranche de lard de chez Sandot qui nous restait du marché, pendant que j'épluchais une echalote et Baptiste un oignon. Le tout revenu dans un peu d'huile d'olive (le temps qu'elle dé-fige...), puis boulgour, lentilles corail et curry... Le temps de manger des bâtonnets de carottes trempés dans la sauce salade, et on s'est bien régalés du gloubiboulga cuit entre-temps

Pendant que j'écrivais, Clémence et Baptiste racontaient des histoires à Sébastien

47km.

(mis en ligne le 28 mars)