64km, Clémence 4.

Finalement, hier soir c'est par un bien agréable bain nocturne dans le Danube que j'ai fait ma toilette. La plage proche avec sa pente douce m'inspirait plus que la douche froide éloignée...

Ce matin il s'est mis à pleuvoir peu avant qu'on se lève, et nous étions contents que la petite averse s'arrete avant que nous sortions, pour ranger sans nous mouiller. Nous sommes remontés de quelques dizaines de mètres, passage aux toilettes - je comprends l'expression de ma Maman "profiter des commodités" !! - et remplissage des gourdes, et nous sommes installés pour petit-déjeuner derrière la terrasse du café fermé tout proche, sur une dalle en béton, sous un toit, et vaguement à l'abri du vent qui soufflait vraiment très froid.

Pendant que je préparais le muesli, Sébastien a réparé le vélo de Clémence : sur un malentendu hier en quittant le restaurant, j'ai commencé à pousser mon vélo alors qu'une extrémité du câble de l'antivol était encore passée dans la roue arrière du vélo de Clémence. Le temps que je m'en rende compte - peut-être 1m50 - quand je l'ai retiré, j'ai trouvé la chaîne détendue, le pignon flottant autour de l'axe de roue... Argh ! Nous étions donc bien soulagés une fois le vélo remis en état, mieux réglé qu'avant puisqu'on en a profité pour bien retendre la chaîne et replacer les deux roues dans le même plan. Sur une photo prise par Régis à notre retour le 29 décembre on voit bien que les roues de Clémence ne sont pas bien alignées, et comme cette photo est mon "fond d'écran" de téléphone, ça me saute aux yeux tous les jours !

Départ chacun sur ses deux roues, avec une grosse étape en perspective : s'approcher au plus près de Baja. Clémence a vu sur le chemin, juste devant nous, un jeune chevreuil qu'on a observé ensuite dans les hautes herbes où il s'était dissimulé en contrebas.

A Dunapataj nous avons hésité à rejoindre le balisage officiel de l'EV 6 via Ordas, mais choisi finalement de rester sur la grand-route 51. Nous avons ainsi atteint Kalocsa vers midi, et nous sommes bien réjouis de trouver sans avoir eu le temps de le chercher, pour faire nos courses, un Lidl acceptant notre carte bancaire... C'est que nous allons bientôt quitter la Hongrie, qu'il ne nous reste plus beaucoup d'argent hongrois et que ça ne vaut plus trop le coup de changer encore un peu d'argent, pas évident déjà à Budapest de changer à des conditions intéressantes, alors là, si loin de la capitale...

Il s'est mis à pleuvoir pendant nos courses et nous étions très bien, au sec et vélos à l'abri ;) Le temps d'accalmies, reprises, et arrêts de la pluie, on a rangé, mangé puis redémarré vers 14h... Il s'est remis à pleuvoir... Nous nous sommes abrités un peu plus loin à la gare routière et ses toilettes :)

Un peu plus loin, à Fajsz, nous pensions rejoindre la veloroute, peut-être revêtue entre-temps ? Le guide a 5 ans... Nous avons bien trouvé la digue et son balisage. Non revêtu. On tente, le 1er mètre est très mou et collant, puis c'est bien dur, bien tassé, caze va. Après une vingtaine de mètres, ma roue arrière s'enfonce subitement de près de dix centimètres dans une boue molle et collante !! IMG_20130527_162216.jpg

La décision a été rapide, unanime et sans l'ombre d'un regret : demi-tour ! Nous sommes retournés à la 51, retraversant tout le village, sûrs d'avoir pris la bonne décision, avec très présents à notre esprit le souvenir de notre cauchemar du 11 novembre près de Montpellier, et celui d'une journée difficile des Flochloandcoavelo embourbés...

Nous avons alors croisé Daniel et Régis ! Cyclistes français du Havre que nous espérions croiser, ayant appris hier par un mail de Gilles et Michèle les Montbéliardais, qu'ils étaient en route dans l'autre sens. IMG_20130527_170259.jpg L'occasion de nous rendre compte, en papotant, que nous venions de passer le cap des 2000 kilomètres depuis notre départ le 21 mars. Et hier, je n'ai pas pensé à le noter, ça faisait un an que nous étions partis sur l'Eurovelo6 - dans l'autre sens, à l'époque.

Il s'est mis à pleuvoir, mais alors, sous quel grain nous sommes repartis ! Avec les ornières profondes marquées dans le goudron de la chaussée, l'eau s'accumulait en longues flaques et les voitures en nous dépassant nous arrosaient aussi copieusement que le ciel !

Nous avons fait encore une pause sous un grand abribus avant de quitter un village, le temps de laisser passer encore un bon morceau d'averse, on s'est occupés en décortiquant et grignotant des arachides prises en vrac au Lidl, c'est très ludique comme occupation, et comme ça prend du temps on ne s'empiffre pas ;)

On est repartis vaillamment, avons pris un peu plus loin la petite route en direction du Danube, et juste comme il se remettait à pleuvoir fort nous avons aperçu des jeux à gauche, le long de la rivière, et en nous approchant nous avons même trouvé de quoi nous installer - vélos et tente - à l'abri, avec de l'eau, des bancs, des tables et des poubelles ; bref, un certain confort !

Finalement, c'est seulement demain matin que nos visiteurs viendront nous rejoindre.