De Belfort à Liebvillers, il y a toujours 54 km à vélo, ça n'a pas changé depuis fin juillet. Et il y a toujours Pascale et Gino dans nos pensées à l'idée de venir dans ce coin : nous allons passer quelques jours chez Manon.

Et Pascale et Gino, quand nous pensons très très fort à eux, ils l'entendent certainement, et les voilà. Ainsi fin juillet à notre départ de chez Manon. Mais aussi fin octobre, présents à nos côtés ce lundi-là. Et tout à l'heure, à midi sur la Coulée Verte, quelques minutes après que nous avions soulevé encore une fois la question de passer les voir pendant que nous serions dans le secteur, mais le temps compté ne le permettrait peut-être pas, eh bien les voilà.

Ainsi jusqu'à présent nous n'avons prévu ensemble aucune de nos rencontres. La première, c'était en mai 2012, avec notre malle étincelante et les nouveaux coupe-vents des enfants, nous allions au Malsaucy "tester notre matériel", notamment l'équipement de pluie. À ce couple de cyclistes arrêtés au bord de la piste au chevet d'un vélo roues en l'air, nous avions demandé s'ils n'avaient besoin de rien, et ce fut peut-être bien la première de ces conversations qui semblent - aux enfants notamment - ne jamais pouvoir s'arrêter...

Notre deuxième rencontre, c'était en avril 2014, nous allions au Malsaucy encore, avec les Kanaky's (d'autres voyageurs à vélo - à l'époque), Pascale avait reconnu ces voyageurs qu'elle suivait sur leur blog, et nous, qu'elle suivait aussi, c'était drôle, inattendu, surprenant, joyeux, et fort !

La troisième ? A notre départ de Liebvillers, en juillet, je crois bien. Où l'on découvrait avec émerveillement et humilité, que Pascale et Gino avaient pris à cause de nous le goût de voyager à vélo, eux qui étaient auparavant cyclistes "à la journée". Quel déjeuner fantastique, quelle étape extraordinaire ensuite, ensemble, par monts et par vaux !

La quatrième, c'était il y a à peine deux semaines, je me retourne, ils étaient là ! Tellement incroyable, et tellement de tout coeur, je crois que j'ai crié de reconnaissance en les serrant tous les deux dans mes bras. Notre voyage, et le partage de notre voyage à travers ce blog, c'était l'interface par laquelle nous étions en contact : et donc avec Pascale et Gino, qui laissaient de temps en temps en un petit message, nous faisant ainsi savoir qu'ils étaient par là. Avec aussi Mamicatrine, qui suivait attentivement notre progression et les aventures et rencontres qui l'émaillaient, comme en témoignaient les commentaires joyeux qu'elle écrivait régulièrement. J'ai eu si fort le sentiment qu'ils "faisaient le lien"...

Et puis ce samedi, nous étions tous ponctuels à ce rendez-vous que personne n'avait fixé, il était midi au bord de la Coulée Verte lorsque nous nous sommes croisés.

Oh, j'en veux encore des rendez-vous comme ceux là !