Les petits sauts de puces... ...font les grands voyages !

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dimanche 4 novembre 2012

Capestang

Capestang, au camping une fois n'est pas coutume ! De l'eau, froide et chaude, à volonté, de l'electricité (c'est sûr que le panneau solaire a du mal à assurer...), ...

23km, Clémence 2,5.

samedi 3 novembre 2012

Le Somail

28km, dont les 2 premiers chacun sur sa monture, les premières centaines de mètres ayant vu une longue file de cyclistes derrière Baptiste et sa draisienne ! Après, nos compagnons de bivouac se sont éloignés rapidement : devant rallier Narbonne aujourd'hui, ils avaient 50km à faire...

Aujourd'hui nous avons glané du raisin ! Excellentissime... De petits grappillons éparpillés au fil des rangs de vignes, évidemment plus sucré que les raisins de début de saison que nous avions trouvé sur les îles de Ré et d'Oléron !

Bon feu ce soir au bord du canal... peu de batterie, je mets vite en ligne !

vendredi 2 novembre 2012

Puichéric

Petit article après une grande soirée !

Ce matin nous avons quitté notre bivouac entre le canal et l'allée de cyprès ; c'étaient les premiers cyprès que nous voyions au bord du canal, il y en a eu beaucoup aujourd'hui. Globalement - est-ce le soleil ? - nous avons vraiment eu le sentiment que la végétation devenait plus typée méditérranéenne. Notamment de petits arbustes aux feuilles vert foncé pointues piquantes, on en trouve dans un coin de coteau très méditerranéen vers Vaugris, j'ai oublié leur nom...

Nous avons longé deux tronçons de canal en vidange, je ne crois pas avoir évoqué la période de chômage du canal, qui a commencé le 1er novembre et durera jusqu'à fin mars, et pendant laquelle le canal est fermé à la navigation.

Aujourd'hui j'ai perdu ma polaire ! Sébastien est allée à sa recherche, et l'a retrouvée sur la sacoche avant de cyclistes à qui il allait demander si, par hasard, ils n'auraient pas trouvé... ah si ! J'ai donc retrouvé ma polaire :-)

Beaucoup de rencontres aujourd'hui : il y en avait, des cyclistes, sur les rives du canal du Midi, par ce beau temps ! Et ce soir, nous partageons notre bivouac avec un petit groupe de quatre cyclistes : Margaux, Ludwig le Bavarois, Tiago le Brésilien et Martín l'Espagnol, tout le monde autour du feu, quelques châtaignes qui nous restaient d'avant Montech, les tambouilles des uns et des autres, la flasque de Blutwurz (ou qqch comme ça) et celle de Cognac, et puis allez ! une fondue au chocolat :-)

Bon, c'est dur d'écrire tout en suivant la conversation qui continue au coin du feu... j'arrête là !

Une trentaine de kilomètres, 4 pour Clémence.

jeudi 1 novembre 2012

Aux portes de Carcassonne (2)

Côté sortie cette fois !

Sortie à la nuit tombée, du fait d'un contretemps : à notre retour aux vélos il y avait un jeune couple assis sur le banc. Quelques instants après leur départ, en levant les yeux j'ai vu un sac à main, resté sur le banc... et ils étaient déja hors de vue... Du coup, nous avons fait un détour par le commissariat pour le déposer. L'occasion de sortir nos parures fluo ;-)

On a bien pensé aux 3 ans de Camille, qui aurait sans doute aimé ce décor de château fort, ainsi que d'ailleurs tous les cousins sans doute. Remparts, chemins de ronde, tours de garde, créneaux, meurtrières... et forcément, en vente dans mille boutiques, des costumes de chevaliers, épées, boucliers...

C'est que nous visitons un haut lieu touristique : nous avons appris - à Belberaud - que la Cité médievale de Carcassonne (Patrimoine mondial de l'Unesco) était le troisième site le plus visité de France, après la Tour Eiffel et le Mont St Michel. Rien que ça. Du coup on pourrait presque être crédibles si on disait qu'on a fait 3500km "pour découvrir Carcassonne" :D

Nous avons passé un long moment devant un spectacle de rue, un soliste entre contorsionnisme et poésie, étonnant et captivant...

Bon, j'arrête, les enfants dorment et la semoule est prête !

14km aujourd'hui.

mercredi 31 octobre 2012

Aux portes de Carcassonne

44km aujourd'hui, partagés entre mauvais chemin boueux et horrible départementale très fréquentée...

La boue du sentier sur laquelle nos roues patinaient et glissaient, rappelait à Clémence l'épouvantable chemin de halage couvert de sable sur lequel, près de Decize, nous avions croisé un marcheur... il y a, quoi... 4 mois et demi et 3000km, à peu près !

On a aussi joué les débutants : nous avions quitté le très mauvais chemin pour la route et son beau bitume ; quand nous avons recroisé le canal, nous avons eu bien envie d'y trouver refuge finalement, le bruit et le stress des véhicules ayant du mal à compenser dans la balance la fatigue et l'attention constante suscitées par l'état déplorable du chemin de halage... Nous avons donc recommencé à longer le canal, par un chemin pas terrible, jusqu'à arriver en face d'une ecluse, où l'éclusière nous a signalé que Carcassonne, c'était de l'autre côté, nous faisions route vers Bram, là ! Bram, c'est là que nous avions fait le marché en fin de matinée...

Ces deux anecdotes, c'est Clémence qui me demandait de les mettre sur le blog :-)

Bram, où nous sommes arrivés trop tard et repartis trop tôt pour aller à l'huilerie Moog, dont je connaissais les huiles pour en avoir pris à la Biocoop de Belfort, et peut-être en route aussi d'ailleurs.

Bon, bref, cahin-caha, de-ci de-là, (ca y est j'ai la radio qui s'est allumée dans m'a tête ;-) L'escarpolette ?), on a fini par atteindre la Biocoop du coin, refaire quelque stock avant d'aller bivouaquer.

Coup de fil de Marie-Claire ce soir : Carcassonne est un trop gros détour pour qu'on s'y voie demain, on envisage de se retrouver à Béziers dimanche, à suivre...

Ce soir à la fin du repas, Clémence donnait à manger à Baptiste IMG_20121031_200520.jpg

mardi 30 octobre 2012

Saint Martin Lalande

35km, Clémence 2.

Un commentaire de Patrick Modiano, dites donc ! Je vais devoir soigner ma prose, moua. Y en a qui s'amusent bien on dirait ;-) Myriam, le petit film, il disait que c'était efficace, ce systeme de latex dans les roues ? J'espère !

Aujourd'hui nous avons franchi plusieurs frontières plus ou moins matérialisées : de la Haute-Garonne nous sommes passés dans le département de l'Aude, quittant du même coup la région Midi-Pyrénées pour le Languedoc-Roussillon, et la veloroute bitumée pour un mauvais sentier...

A quelque distance de là nous avons également passé la ligne de partage des eaux ! Entre Océan et Méditerranée, qui donnent leur nom aux écluses les plus hautes. Depuis, ça descend et il y a souvent deux ou trois sas d'écluses qui s'enchaînent.

Depuis Toulouse nous suivons donc le Canal du Midi à proprement parler - auparavant, c'était le long du canal latéral à la Garonne que nous roulions. Le canal du Midi date de la fin du XVIIe siècle, conçu et partiellement financé par Pierre-Paul Riquet, percepteur retraité de l'impôt sur le sel, natif de Béziers.

Nous sommes arrivés à Castelnaudary juste à point pour y déjeuner : il était midi et demi, il faisait un froid de canard, et avec 30 km dans les pattes, côté appétit c'etait parfait pour un cassoulet ;-) Et puis le compteur affichait 3499km quand nous avons garé les vélos devant le restaurant !

A l'office de tourisme nous a été donné un guide du Canal du Midi (de Toulouse à la Méditerranée, donc), avec de belles cartes et toutes les indications qu'on aimait lire dans notre tout premier guide de l'Eurovelo6 "de Bâle à Nevers", et pour lesquelles nous nous apprêtions à en chercher un en librairie. Nous voilà avec un beau guide gratuit, comme nous en avions eu en Gironde et en Vendée.

Ce soir au bivouac le temps s'est incroyablement radouci, après une journée de petit vent glacial et un lever un peu givré (gelée blanche). On attend de la pluie pour demain... et peut-être verrons nous Marie-Claire à Carcassonne jeudi ? A suivre...

lundi 29 octobre 2012

Gardouch

24km, Clémence 8.

Notre départ de Belberaud fut,comme toujours hélas, plus tardif que nous le souhaitions... L'inertie au décollage est vraiment redoutable ! (et pénible...) Stefan était sorti avec Bambou, l'une des deux chattes avec lesquelles les enfants ont tellement joué, et dont nous avons bien apprécié câlins et ronronnements ! Les enfants auraient voulu l'emmener, euh... je me demande ce que ça donnerait un chat en itinérance à vélo !!!

En passant devant le super U nous avons fait le plein d'essence - pour le réchaud - sous l'oeil amusé de la caissière qui ne doit pas souvent réclamer d'aussi petits montants ;)

Pour la pause déjeuner nous avons fait halte sur une aire d'autoroute ! Située entre l'autoroute et le canal, elle y accédait par un petit portillon portant dans un sens, le panneau à cercle rouge autour d'un vélo, de l'autre le triangle rouge autour d'un cycliste.

Nous sommes passés vers le "Bar à bla bla" et ses bus encastrés en pensant à Tonio, mais le bar avait fermé hier pour la saison, et il n'y avait pas grand monde.

Bivouac vers 17h, et la soupe de lentilles corail au curry était juste prête au lever de la lune, pleine ou presque. Après le repas et la vaisselle, Sébastien et les enfants sont allés courir un peu au bord du champ, dans le clair de lune, histoire de se défaire des trop-plein d'énergie pour lesquels la tente est trop petite !

Concernant le matériel, Caro nous a emmenés chez Décathlon vendredi matin, et nous avons pu y ajuster notre équipement : un troisième matelas gonflable, la couverture à pique-nique n'était plus assez isolante pour que les enfants dorment bien au chaud ; elle reprend du coup sa fonction première, et sert principalement dans la tente, où nous mangeons à présent matin et soir. Le matelas vert en mousse, qui a servi de matelas à Sébastien en début de voyage jusqu'à l'achat du deuxième matelas autogonflant à Nevers, puis de tapis à pique-nique, sert désormais d'isolant : je le place entre toit et double-toit, du côté de nos têtes.

Clémence et Baptiste ont chacun un nouveau pantalon en polaire, Sébastien a déniché des chaussettes membranées (coupe-vent), et côté vélos nous avons équipé nos roues arrière de chambres à air auto réparantes (elles contiennent du latex), refait un stock de rustines, pris deux chambres à air de rechange et j'ai désormais une pompe avec moi.



Demain nous comptons déjeuner d'un cassoulet à (et de !) Castelnaudary :) Quelqu'un aurait ce poème de l'associé du papa de Catherine Certitude, dans le roman illustré éponyme ? "J'irai à Castelnaudary…"

dimanche 28 octobre 2012

Belberaud

Notre "baptême du grand froid" cette nuit s'est plutôt bien passé, avec le changement d'organisation que nous avions envisagé pour ce cas : repas du soir et petit-déjeuner dans la tente. Les enfants qui n'avaient pas réalisé l'ampleur du froid, rechignaient à mettre tous les vêtements qu'on leur faisait superposer, mais la petite sortie "pipi du matin" les a convaincus ;-) Grand vent très froid ici, on est resté au-dessus de zéro la nuit dernière, il est prévu -1 cette nuit. Aujourd'hui 10km environ,effectués dans la matinée pour rejoindre Dominique et Tonny, qui avaient retrouvé ma gourde ! Nous y sommes bien au chaud ce soir. (Sébastien à la plume)

samedi 27 octobre 2012

Cugnaux

Oui alors, c'est quoi ce silence radio depuis deux jours ? De Colomiers nous avons parcouru une dizaine de kilomètres pour rallier Cugnaux ; Baptiste en a fait plus de 4 en draisienne. Après une halte de reconstitution de réserves à la biocoop qui s'est trouvée sur notre route, j'ai suivi un itinéraire en fonction du plan que je voyais sur mon gps, et... à 10m du but, nous nous sommes trouvés face à une grande grille faisant de cette petite rue une impasse. On reconnaissait la maison - vue à l'état de chantier il y a 5 ou 6 ans - juste là de l'autre côté...

Le détour nous aurait bien pris 1/4 d'heure, mais Caro qui rentrait de l'école avec les enfants, nous a ouvert avec un bip cette barrière destinée à préserver l'espace privé que nous avions traversé sans le savoir (qui avait l'air d'une rue comme une autre), et à éviter que le lotissement ne soit traversé par les voitures.

Et donc, nous sommes chez Caro et Fred, d'où nous reprenons la route tout à l'heure pour une nuit de bivouac, avant de rencontrer demain au sud de Toulouse les cyclistes qui ont récupéré la gourde de Sébastien perdue dans les pins de la côte au sud de Lacanau.


Ce soir, au sud de l'agglomération toulousaine

Départ sous le soleil, c'est très agréable, vers 15h cet après-midi. Dans le vent et le froid aussi, c'est moins agréable ! Nous avions sorti nos gants, les chaussures fermées pour Clémence et Baptiste, les petits pulls sous les polaires... Et ce soir au bivouac, pas loin d'une aire de jeux, nous nous sommes installés sous la tente pour manger, comme nous avions prévu de le faire dès qu'il ferait froid.

21km, Clémence 3km vent (glacial !) dans le nez.

mercredi 24 octobre 2012

La ville rose

Des briques pour décor... Saumur et sa région étaient toutes construites de pierre de tuffeau, une pierre de taille blanche, donnant une couleur et une allure très homogène à toute cette région-là. Ici à Toulouse on retrouve une grande homogénéité, mais dans l'usage de la brique, qui est apparue une ou deux étapes avant notre arrivée ici. La brique est partout : ponts, quais, manufacture des tabacs (une fac, comme à Lyon !), églises, château d'eau, murs en tous genres, ...

Nous avons vu Toulouse sous le soleil, et il est difficile de ne pas trouver agréable une grande ville historique quand le soleil l'illumine.

Le Capitole était tout cerné de travaux, il y avait un monde fou, on a fui vers les berges de la Garonne. Nous sommes allés voir la basilique Saint Sernin, l'un des plus grands édifices romans conservés en Europe. Immense et romane et en briques...

Nous avons découvert un peu tard que le déambulatoire était d'accès payant (déambulatoire + crypte), ce qui rendait inaccessible une partie assez considérable du monument. Il n'est pas rare que l'accès aux parties aériennes et/ou souterraines (clochers, tours, cryptes...) ne soit pas libre, mais c'était la première fois que nous ne pouvions contempler librement le déambulatoire et ses chapelles rayonnantes. Nous voulions rentrer assez tôt à Colomiers pour que Samia puisse faire un tour de vélo avec l'un de nous, et que les garçons puissent faire un tour de draisienne... alors, peut-être qu'on repassera pour contempler cette partie de la basilique dont, à travers les grilles, on apercevait les voûtes et colonnes peintes de toutes parts...

Auparavant nous avons découvert avec ravissement l'église Saint-Thomas d'Aquin des Jacobins, édifice décoiffant , je vous copie l'extrait du guide touristique parce que je ne dirai pas mieux : "L'ancien couvent des frères dominicains est un édifice de brique imposant, caractéristique du gothique méridional. L'intérieur de l'église est remarquable par le jeu des couleurs (peintures murales et vitraux) et les voûtes nervurées dont la plus célèbre est connue sous le nom de palmier." Le soleil projetait les vitraux sur les murs d'en face... Et puis il y avait une petite installation fort sympathique pour contempler ce fameux "palmier" sans se briser la nuque, et on s'est un peu amusé...

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IMG_20121024_151118-1.jpg (prise par Clémence)

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Et puis retour en prenant le train avec nos vélos (2 vélos en version "light"), une première depuis notre départ de Belfort ! Les enfants exultaient :) D'habitude, les trains nous les regardons passer, surtout ces derniers jours le long du canal !!!

Samia était fin prête à notre arrivée, Samia aime le sport, le vélo notamment, et s'est bien réjouie de pouvoir remonter en selle pour la première fois depuis la naissance de Hana. Ils ont fait un grand tour de plus d'une heure, pendant lequel j'ai emmené Clémence, Baptiste et Yanel se promener un peu dans le lotissement, apparemment c'était une grande première la balade en draisienne pour Yanel, mais euh, ben, je ne le savais pas et ça ne se voyait pas !!! :) Il a tout simplement fait comme font les petits d'hommes depuis la nuit des temps : il a observé, et il a fait pareil... Le modèle, c'était Baptiste qui filait devant, et Yanel l'appelait : "Attends, Baptiste ! Attends Yanel !"

Je vous présente mon jeune peloton :

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IMG_20121024_184126.jpg (Comme je m'étais assise par terre pour prendre cette photo, Yanel s'est aussi assis par terre :) )

Les pistes cyclables,

à Toulouse, sont manifestement identifiées par le commun des automobilistes comme des aménagements reconnus pour l'arrêt et le stationnement... On a vu souvent ces espaces non respectés, mais jamais à vs niveau-là !!!!!!

On décerne donc la palme -provisoire - de l'incivisme aux conducteurs toulousains. Savent-ils - et savez-vous - qu'il en coûte 135€ d'encombrer une voie cyclable ? Avec les 20 à 30 voitures devant l'établissement scolaire où nous sommes passés zéro midi, il y aurait eu un beau jackpot... (Provisoire, parce qu'on va vers le sud et que... comment dire...)

Nous, ben, on se retrouve harcelés par les voitures sur leur chaussée !

Heureusement piétons et cyclistes rattrapent la donne :-)

mardi 23 octobre 2012

Ô Toulouse

Clémence visiblement partageait notre motivation à rallier Toulouse pour midi et y revoir la famille rencontrée hier : elle a roulé dételée la majeure partie du trajet jusqu'à l'entrée en ville. Ce soir au compteur, pour nous 34,5km, pour Clémence 13,5km à près de 14km/h de moyenne. Au fait, en regagnant le chemin de halage ce matin, nous avons retrouvé la gourde qui était tombée juste quand nous avions descendu le talus !

L'approche était un peu compliquée : on avait bien compris qu'on devait longer le canal, encore fallait-il savoir par où... Le balisage n'était pas des plus précis. Mais bon, la pause "Baptiste-n'en-peut-plus" et "voyons où nous sommes et où ils sont", vers midi à côté d'un skate parc, était bien agréable avec son petit coin bien tranquille pour se doucher, et un vrai soleil de mois de juin (enfin pas de juin 2012 ;) ).

Nous avons passé un moment au parc le long de la Garonne rive gauche, entre le Pont St Pierre et le Pont St Michel, avec nos amis de Boston. Vous pourrez vous faire une idée de leur voyage ici : http://www.brooksfamilyadventures.com/

Ils vont aller passer le gros - ou plutot le froid - de l'hiver en Andalousie. Où nous sommes chaleureusement invités, du coup. L'heure tournait, il a été temps de se remettre en selle pour aller chez Thomas et sa famille à Colomiers. Avant de quitter le parc on a encore trouvé le moyen de se faire inviter au Portugal !!! Si on a froid cet hiver c'est vraiment qu'on le fait exprès :D

Il y a encore eu ce guide qui nous est surgi de la nuit au moment où mon téléphone-gps rendait l'âme - à court de batterie - et qui nous a ouvert la voie jusqu'à Colomiers...

Et puis, donc, nous sommes arrivés au lotissement des Vignes, où nous attendaient Thomas et Yanel, 2 ans. Samia et Hana, 3 mois, sont arrivées peu après. Clémence et Baptiste ont beaucoup joué dans la chambre de Yanel, et étaient tout attendris par... leur petite cousine. Je n'avais pas réalisé, c'est Samia qui l'a dit ! Thomas et Sébastien sont cousins germains, leurs enfants sont "cousins issus de germain", et bien qu'un peu plus âgée à l'époque, j'étais vraiment attendrie et émerveillée comme Clémence devant ma petite "cousine issue de germaine" Raphaëlle ! Qui, entre-temps, a beaucoup grandi et me dépasse d'une tête au moins...

Et puis c'est la première fois que nous rencontrons d'autres enfants portant le même nom de famille :-)

Je le note ici aussi parce que sinon, je l'oublierai : Baptiste a subi un troisième assaut d'aoûtat. Le pauvre est de nouveau importuné par ces démangeaisons pénibles, tout dans le slip cette fois. Quand il m'a montré ses piqûres tout à l'heure, on en voyait l'auteur, petite boule rouge claire, sur deux d'entre elles :-( J'ai passé du vinaigre en pensant à Émilie du Gué d'Alleré qui me l'avait indiqué à Noirmoutier quand nous grattions notre premiere attaque. Il faudrait apprendre aux aoûtats à lire le calendrier... O_o

On n'a pas vu grand-chose de Toulouse encore, vous pouvez nous en parler un peu ? :)

lundi 22 octobre 2012

Castelnau d'Estrétefonds

A la fin de notre petit-déjeuner près du port de Castelsarrasin, nous avons fait la connaissance de Sandrine et Noémie, avec qui nous avons papoté un moment. J'oublie de préciser que le pneu arrière de Sébastien était presque à plat, ce matin, lorsque nous avons voulu quitter notre bivouac l'air de rien ;-) Un regonflage a suffi, c'était presque déconcertant de ne pas avoir de rustine à coller au moment du départ ! :-D

Clémence m'a demandé d'atteler son vélo, pour courir avec Baptiste. Nous avons croisé des passants perplexes : Sébastien ne pédalait pas, se laissant mouvoir par les enfants qui, chacun d'un côté, poussaient la remorque.

Nous avons trouvé de belles châtaignes, les premières depuis que nous longeons le canal, et les dernières avant longtemps, nous disait celui qui en a ramassé quelques-unes avec nous, et nous parlait du canal et de la région. Ce soir, du coup, c'était bivouac avec feu et les châtaignes ont grillé dessus :-)

Nous sommes passés près de la pente d'eau de Montech ! Je suis sûre qu'Internet vous dévoilera ce drôle d'ascenseur à bateaux. Il ne fonctionne plus depuis 4 ans, mais on m'a dit que les crédits nécessaires à sa remise en service avaient été obtenus, et qu'on prévoyait une réouverture en 2014.

Pendant notre pause déjeuner nous avons vu passer un convoi extraordinaire : une famille américaine en voyage pour un an, cinq enfants de 7 à 13 ans dont deux jumeaux, avec 2 tandems - l'un avec remorque monoroue - et 3 vélos. IMG_20121022_151306.jpg Nous espérons nous revoir demain à Toulouse : ils devaient y être dès ce soir, et pour trois nuits dans une location. Nous sommes la première famille en voyage à vélo qu'ils aient rencontré depuis leur départ du Danemark en août, si j'ai bien compris !

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Ce soir au bivouac on a constaté l'absence de la gourde de Clémence : perdue en route sans doute... Ce coup-ci on essaiera de trouver une gourde qui est étanche quand elle est fermée : depuis qu'on a perdu la gourde de Sébastien, on n'a que des gourdes qui fuient quand elles ne sont pas debout.

43km, Clémence 7km à vélo, et 2 km de marche et course pour Clémence et Baptiste.

dimanche 21 octobre 2012

Castelsarrasin

37km, Clémence 10km.

A midi nous avons préparé des galettes de flocons d'avoine aux herbes de Provence, en pensant à Anne qui nous en avait servi de délicieuses. Les nôtres avaient un net petit goût de première fois, mais on s'en est quand même bien régalé et les enfants ont hâte qu'on recommence.

Nous avons passé un morceau d'après-midi à Moissac et son abbaye dont l'église présente un portail si richement sculpté, puis franchi le Tarn par le pont-canal. Juste avant Moissac nous avons longé d'immenses vergers de pommes. L'un d'eux, d'accès aisé, avait déjà été récolté ; en quelques minutes nous y avons glané plusieurs kilos de délicieuses pommes de type "Chantecler". La moitié d'une de mes sacoches, et la moitié du sac à dos, sont désormais pleins de pommes... Nous avons pu sans y passer beaucoup de temps, trouver de belles pommes saines, auxquelles on reprochait sans doute d'être "hors calibre" ou juste imparfaites : trop petite, trop grosse, asymétrique, difforme, une tâche de frottement de branche ici, une cicatrice de bec d'oiseau là... Et tout cela est laissé à pourrir ! Quel gâchis...

Nous comptions bivouaquer entre Moissac et Castelsarrasin, mais il n'y a pas vraiment eu de coupure entre les 2 agglomérations ! Du coup nous étions déjà à Castelsarrasin, il était 18h40, on a opté pour un petit tour rapide à vélo puis repartir bivouaquer plus loin.

C'était sans compter... la 4ème crevaison en 3 jours, qui a, elle, opté pour une pause réparation-popote en plein milieu de la place !

Du coup ce soir c'est "bivouac urbain à la loose", les nuits d'octobre sont pour ça plus agréables que celles de juin, plus longues elles nous offrent plus de temps tranquille. Ca fait partie des charmes de l'automne :-)

Il a plu encore ce matin, puis le temps s'est amélioré et nous avons eu un peu de soleil à Moissac. Avec l'épisode pluvieux de ces derniers jours nous avons enfin sorti nos pantalons de pluie : ceux des enfants avaient déja servi, les nôtres jamais. C'était agréable de ne pas "cuire" dedans, ils sont trop étanches pour être supportables en été, là pour moi c'était parfait.

Au programme des jours a venir, il devrait y avoir un passage chez Thomas cousin de Sébastien, puis chez Caro et Fred, tous à proximité de Toulouse. Si on arrive à sortir de Toulouse avant la fin du week-end nous aurons peut-être aussi le plaisir de rencontrer ceux qui ont récupéré la gourde de Sébastien... cf commentaire sur Gujan-Mestras...

samedi 20 octobre 2012

Jamais deux sans trois !

C'est ce que nous a dit Angélique quand, enfin prêts vers 13h après avoir réparé la crevaison sur ma roue arrière - constatée alors que, à midi passé, nous étions sur le départ...

Ce n'est pas comme si on avait été retardés la veille juste au moment de partir aussi... ;-)

Et donc, à hauteur du Marché fermier "Sébastien, tu peux jeter un oeil à la roue arrière de Clémence ? Y a un bruit bizarre !" "- Elle est à plat !"

Quelqu'un a parlé de "loi des séries" ?

En tout cas, on a racheté des rustines !!!

vendredi 19 octobre 2012

Agen

41km. Clémence 7km.

Nous étions couchés tôt hier soir : vers 21h, sachant que Clémence dormait déjà depuis plus de 2h... Cette nuit le vent qui soufflait mettait une certaine ambiance sonore (mais n'a emporté aucun des vêtements mis à sécher sur les vélos, tout était bien sec et bien là au réveil !), et vers 4h Sébastien et moi étions bien réveillés, et bien conscients qu'on n'était pas près de se rendormir. Du coup - après avoir lu vos commentaires d'hier soir ! Merci de nous conter l'histoire des lieux que nous traversons :) (comme diraient les instits et autres enseignants, "c'est pour vérifier si vous suivez" ;) ) - après, donc, avoir lu la confirmation que ces trois mains aperçues au passage étaient bien le blason du Mas, et appris que les remparts étaient effectivement bien anciens (ça change de Vauban vu si souvent sur la côte !!!), nous nous sommes dits que, tiens, il fait très doux (au moins 17°C cette nuit), il pleuvra cet après-midi, nous sommes réveillés et en forme... et si on se levait, si on rangeait, si on partait ? Clémence réveillée vers 5h, était très enthousiasmée par ce départ nocturne ! Quant à Baptiste, nous l'avons installé endormi sur mon dos, après l'avoir habillé dans son sommeil.

Et donc, à 6h, nous pliions la tente. En la tenant bien, parce que ça ventait fort encore ! On devait être beaux avoir avec nos gilets jaunes, nos brassards réfléchissants jaunes, nos frontales blanches, nos lampes rouges et nos réflecteurs orangé ! Et on serait partis tout de suite si le pneu avant de Sébastien n'avait pas été tout plat. Le temps d'ôter l'énorme épine (près d'un centimètre de long) enfichée dans le pneu, de coller une rustine, etc, nous avons démarré vers 6h40, dans la nuit noire. On a bien cru il allait se mettre à pleuvoir, mais les gouttes sont restées peu nombreuses. La véloroute le long du canal étant jonchée de branches, et la lueur des frontales étant d'une puissance limitée, j'ai préféré prendre la route - d'où le bariolage coloré de sécurité. Et c'est par monts et par vaux que nous sommes arrivés à 7h - nuit noire encore - à Damazan, où Baptiste s'est réveillé plein d'entrain pour petit-déjeuner. Damazan, bastide fondée en 1259. Ne pas confondre la bastide de par ici avec la bastide provençale, il ne s'agit pas tout à fait de la même chose ;) (mais j'ai bien failli me couvrir de ridicule...). Nous en sommes repartis vers 8h, le jour levé, et par la véloroute le long du canal cette fois - slalomant entre les branches, sauf pour la grosse branche pleine de lierre qui coupait toute la chaussée, que Clémence est allée faire pivoter dans le fossé. Pas peu fière ;)

La météo n'est pas une science exacte, et la pluie est illettrée, en tout cas elle est arrivée plus tôt que prévue et vers 10h on n'espérait même plus vraiment d'éclaircie - juste des accalmies. On s'arrêtait sous les ponts quand on en rencontrait un pendant une grosse douche... Entre deux ponts c'est sous un silo qu'on s'est réfugié... On y a croisé Paolo, cycliste italien qui allait dans l'autre sens, qui est venu nous saluer avant de rapidement repartir sous la pluie. Nous, ben, on est restés un moment sous ce vague abri, et puis, bon, ben il fallait bien les faire les 12 derniers kilomètres ! On est donc repartis sous la douche - pas trop froide heureusement.

A l'approche d'Agen : quelle joie ! Là-bas, amarré sur l'autre rive, nous avons vu le Blue Dancer ! Personne à bord visiblement... Et pas moyen de laisser un petit mot ! Quelques dizaines de mètres plus loin, l'écluse était bloquée : un arbre renversé par le vent venait d'en être retiré, mais il aurait manifestement endommagé le système d'ouverture de la porte de l'écluse... Encore quelques coups de pédales, et de l'autre côté du bassin précédant le pont-canal franchissant la Garonne, nous avons retrouvé Jim et Alice ! Si loin, si proches : nous n'étions pas sur la même rive. Cela ne nous a pas empêché d'échanger quelques mots : ils ne savaient pas quand ils pourraient repartir, mais espéraient aller ensuite très rapidement vers Toulouse. C'est que le canal ne sera plus praticable à partir du 1er novembre : les écluses fonctionnent jusqu'au 31 octobre. Nous ne serons probablement pas si rapides...

Nous ne nous sommes pas éternisés : entretemps nous avions contacté, magie d'Internet , des voyageurs à vélo et de l'hospitalité, une "Warmshower" d'Agen, qui acceptait de nous recevoir, et non seulement nous avons pu nous mettre au chaud et au sec à notre arrivée, vers 13h, mais en plus Angélique avait préparer de quoi nourrir tout le monde : elle-même et sa fille, Chris du Minnesota qui débute un voyage au départ de Bordeaux, Philip (ou Philippe ?) du Québec qui sillonne la France à vélo depuis un mois et demi, et nous 4 ! Et on a drôlement bien mangé... d'autant que nous n'imaginions pas du tout être servis à notre arrivée !

Chris a repris la route cet après-midi, sous une pluie abondante... Philippe est au théâtre ce soir. Et nous, on a préparé le repas mais oups ! trop tard pour qu'Angélique puisse y goûter avant d'aller chanter ! et la mousse au chocolat préparée pour marquer le 100è kilomètre de Clémence avec son vélo vert, n'était pas encore bien prise quand Philippe s'est servi avant de partir... Mais on a eu une super baby-sitter pour s'occuper des loulous pendant qu'on oeuvrait en cuisine : Philippe était vraiment excellent dans ce rôle :) IMG_20121019_185426.jpg

jeudi 18 octobre 2012

Près du Puch d'Agenais

21km, 1,2km pour Clémence.

Marché au Mas d'Agenais, j'achète quelques légumes à celui que tous appellent "le Papy", dont une belle salade verte bien pommée, petit plaisir rare, il y a de l'eau tout près pour laver les quelques feuilles un peu terreuses. Il y a beaucoup de monde sur ce petit marché : une classe de maternelle venue chercher les ingrédients d'une salade de fruits, et un groupe de personnes âgées ou en fauteuils, avec leurs accompagnants. Il y a ce couple de québecois qui passe chaque année 2x2 mois en France sur une péniche. Et puis il y a le producteur qui vend ses fromages de chèvre. Il nous fait goûter son fromage, excellent - Alice et Jim nous avaient dit ce matin qu'il y avait un marché avec du très bon goat cheese - et nous invite à venir voir la chèvrerie, où sa femme doit être en train de faire les fromages. Le temps qu'on se décide (rouler pendant qu'il fait beau ? Revoir Alice et Jim ? Refuser une invitation ?…) Finalement, oh hisse (quelles pentes !), nous y allons et, accueillis par le jeune Henri venu à notre rencontre à vélo, nous voyons la soixantaine de chèvres et les trois boucs, de races bien différentes, j'ai oublié les noms... Il y avait les pyrénéennes aux longs poils, les anglo-nubiennes, les alpins, ... euh, si quelqu'un peut vérifier les noms, c'est pas de refus... IMG_20121018_123622.jpg

Et puis nous avons déjeuné sur place, préparant notre tambouille sur la gaziniere dans une vraie casserole, c'est quand même drôlement pratique ;-) Nos hôtes nous ont fait goûter le pâté de porc maison : exquis !

Quittant la chèvrerie nous avons fait halte sous un figuier croulant sous les fruits mûrs : maintenant, à chaque figue on se dit que c'est peut-être la dernière... Là, il y avait de quoi faire notre petite réserve pour 24h, ce que nous n'avions plus pu faire depuis un moment.

Avant de descendre au canal nous avons longé les remparts, en brique rouge - mais je ne suis pas très au point sur l'histoire du Mas d'Agenais pour le coup, alors si quelqu'un trouve de quand dataient ces fortifications, ça m'intéresse...

Le vent s'est levé pendant que nous étions à la chèvrerie, et c'est une veloroute jonchée de brindilles et branchettes que nous avons trouvée le long du canal. Et ce soir au bivouac (pas juste sous les platanes !), ça souffle très fort !!! Si j'ai bien compris ce grand coup de vent touche pas mal de monde ?

A Villeton nous nous sommes lavés de façon encore inédite : la douche ne marchait pas, mais il y avait de l'eau chaude aux eviers... alors on s'est lavé "à la gourde" (déjà testé en desalage après bain de mer) à l'eau chaude dans une cabine de douche ! Le luxe, quoi ;-)

Petite lessive, avec le vent ça devrait bien sécher... si ça ne s'envole pas ! Normalement sur les guidons et les selles ça tient bon ;-)

Doubles rangées de platanes majestueux de part et d'autre du canal : IMG_20121018_170546.jpg

mercredi 17 octobre 2012

Pichot - le Mas d'Agenais

Zut je viens de perdre tout l'article que j'avais rédigé !

49km, 10 pour Clémence - les dix premiers du canal de la Garonne, que nous avons rejoint vers midi. Un canal bordé de platanes majestueux, plus que centenaires, en tenue d'automne : magnifique.

A force de se voir passer les uns les autres, nous avons fait la connaissance d'Alice et Jim, qui naviguent à bord du Blue Dancer, un petit voilier. Ce soir nous avons mangé ensemble dans leur cockpit, sous le mât couché - cela a beaucoup rappelé à Sébastien les descentes du Rhône en famille. Alice et Jim viennent du sud de l'Angleterre et vont à Majorque !

Dommage que nous ne soyons pas doués d'ubiquité : l'occupant de la maison la plus proche aurait visiblement apprécié que nous passions un moment ensemble, et nous aussi ; nous venions de nous engager auprès des marins...

Nous voici donc de nouveau le long d'un canal - comme au tout début de notre voyage !

mardi 16 octobre 2012

Castets en Dorthe

14km, dont 6km aux côtés de Clémence qui, avec son vélo vert, roule avec aisance tant en montées qu'en descente. Trois vitesses et la précision de freinage du retropedalage changent vraiment la donne !

Entre les grosses averses de ce matin et la pluie plus ou moins fine du début d'après-midi, c'est vers 16h que nous avons quitté Anne et Patrick et leur maison accueillante où nous avons passé 3 jours au chaud, de si bonne chaleur...

Notre retour à l'itinérance s'est fait dans de bonnes conditions : à croire que le soleil attendait qu'on se mette en selle pour pointer son nez : il nous a rejoint à la sortie de Bazas. Nous avons trouvé sans peine et de bonne heure un bivouac forestier, entre chênes et châtaigniers, et inspirés sans doute par les bonnes flambées de Patrick, nous avons fait notre premier feu d'automne ! Le dernier en date, je crois que c'était avec Émilie et Gaël au bord de la Loire...

Nous y avons fait griller les châtaignes récoltées alentour, délicieuses... et elles se pelaient aisément, ce qui ne gâchait rien. Quelques pommes de terre pas trop grosses, de celles que nous avait données Maurice apres la récolte à la ferme, ont cuit dans les braises.

Une belle soirée auprès du feu, qui nous éclairait et dont nous nous tenions éloignés tant il chauffait ! Il fait assez doux ce soir, et les prochains jours s'annoncent cléments ici côté températures. Il paraît qu'il a fait dans les 2 degrés lundi matin.... nous ne les avons pas sentis :-)

Demain nous prévoyons de rejoindre la Garonne et son canal latéral, à une douzaine de kilomètres d'ici.

dimanche 14 octobre 2012

Près de Bazas

Aujourd'hui 29 km. Le froid nous a surpris a la sortie du couvert de la forêt. Le soleil chauffait bien là où nous avons pris notre petit-déjeuner. A la fin il s'est caché, et le froid, le vent ont pris peu à peu possession de la journée.

En fin de matinée à Villandraut nous avons vu le château de Bertrand de Goth, premier pape français en Avignon sous le nom de Clément V. Avec Philippe le Bel il demantela l'ordre des Templiers, et comme lui il fut "cité à comparaitre devant Dieu avant qu'une année soit écoulée" : les fameux rois maudits.

Sébastien et Baptiste sont partis devant, pendant que Clémence roulait un moment a mes cotés. 6km de faux plat qui monte... Grâce à Bruno d'Angers nous avons pu prendre la piste vers Bazas, que sans ses indications nous n'aurions pas vue : nous n'avons pas l'habitude de lire les panneaux qui sont derrière nous !

Je ne m'étais pas trop intéressée à Bazas ; ville étape importante sur l'un des grands chemins de St Jacques de Compostelle, elle possède une cathédrale qui m'a fortement impressionnée : je m'attendais à une énième petite église, et il y avait cette imposante façade aux trois tympans sculptés.

Je vous laisse dénicher l'image du blason de la ville, peu ordinaire...

Accolée à la droite de l'édifice, quasi invisible depuis la place, une tour ronde restant d'un château médieval domine les jardins du chapître jouxtant la cathédrale.

Nous y avons mangé - à 16h... - et c'est au moment de repartir, chercher hors les murs un bivouac, que j'ai été abordée par quelqu'un s'enquérant de notre destination. Un moment d'échange chaleureux, bientôt prolongé au coin du feu... Il y avait une grande tablée hier soir chez Anne et Patrick ! Clémence et Baptiste ont joué longtemps, paisiblement avec Swann et Samuel...

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